Trafic (émission de télévision)

talk-show québécois

Trafic
Genre Talk-show
Périodicité Quotidienne
Réalisation Pierre Ouimet
Présentation André Robitaille
Participants Pierre Bourgault
Ti-Guy Émond
Régis Lévesque
Michel Mpambara
Guylaine Tremblay
Polo Bellemare
Yves P. Pelletier
Guy Jodoin
Karina Marceau
Mélanie Maynard
Pays Drapeau du Canada Canada
Langue Français
Nombre de saisons 1
Nombre d’émissions 6
Production
Durée 45 minutes
Production Alain Dagenais
Société de production Production JPL inc.
Diffusion
Diffusion TVA
Date de première diffusion
Date de dernière diffusion
Statut Arrêté
Chronologie

Trafic est un talk-show québécois animé parc André Robitaille et diffusé du lundi au vendredi à 17 h, du au sur le réseau TVA. L'émission fut annulée quelques jours après sa première diffusion à cause des attentats du 11 septembre 2001.

Concept modifier

Trafic est un talk-show enregistré devant public qui combine humour, information, chroniques et improvisation, à la fois en studio et sur le terrain. L'émission présente un véritable bulletin de nouvelles, où l'objectif est d'apporter une touche d'humour aux sujets sérieux abordés. Elle compte également plusieurs chroniqueurs qui couvrent une large gamme de sujets, tous plus éclectiques les uns que les autres. Trafic a pour principale ambition de divertir le public et bénéficie d'un budget conséquent[1].

Distribution modifier

Animation modifier

  • André Robitaille

Chroniqueurs modifier

Journaliste modifier

Historique modifier

Arrivée de Trafic modifier

Au mois d', TVA dévoile sa programmation pour la saison 2001-2002 lors d'une tournée promotionnelle provinciale[2]. Une dizaine de comédiens et animateurs parcourent le Québec pour présenter les émissions qui composeront la grille-horaire de la chaîne[2]. Parmi les nouvelles émissions annoncées, il est révélé qu'un talk-show en direct de 60 minutes sera diffusé du lundi au vendredi à 17 h à partir du . André Robitaille est annoncé comme l'animateur de cette nouvelle émission intitulée Trafic. L'un des objectifs de la mise en onde de cette émission était de concurrencer le journal télévisé Le Grand Journal, animé par Jean-Luc Mongrain et diffusé sur les ondes de TQS[1],[3]. Pour y parvenir, TVA accorde le plus gros budget de la saison à Trafic, non seulement pour la production, mais également pour la promotion de l'émission[1]. Robitaille ressent une certaine pression, mais il se sent également flatté d'avoir été choisi pour ce projet[1].

« C'est sûr que je sens les attentes. Mais je prends mon pied à faire ça. Déjà qu'on m'ait demandé de trouver un concept, je trouve ça très flatteur. Mais je ne fais que reproduire les petits spectacles que je montais pendant mon enfance. »[1]

— André Robitaille, La Tribune

Le vice-président de la programmation de TVA, Philippe Lapointe, présente Trafic comme une alternative humoristique ancrée dans l'actualité, par opposition à un bulletin de nouvelles sérieux tel que Le Grand Journal[4].

« Nous proposons aux téléspectateurs une solution de rechange à l'information durant cette tranche horaire. Nous n'avons pas l'ambition de faire mieux que Jean-Luc Mongrain, qui domine largement de h à h. »[4]

— Philippe Lapointe, Infopresse

Débuts de Trafic modifier

Pour la première de l'émission, le journaliste Simon Durivage et le chanteur Salvatore Adamo sont les invités[5]. Les six premiers épisodes enregistrent des audiences moyennes d'environ 300 000 téléspectateurs par épisode[6]. Le matin du , jour de la diffusion du septième épisode, les tours jumelles du World Trade Center à New York ainsi que le Pentagone à Washington sont frappés par des avions de ligne détournés par des terroristes[7]. En raison de ces événements tragiques, TVA prend la décision de retirer temporairement Trafic des ondes et de la remplacer par une édition prolongée du bulletin de nouvelles de 18 h, animée par Pierre Bruneau[8]. À ce stade, il n'est pas spécifié quand l'émission serait de retour en ondes.

Incertitudes et annulation modifier

Le , la direction de TVA remet en question la présentation de l'émission[9]. Le directeur des programmes, Philippe Lapointe, annonce aux médias qu'elle est suspendue jusqu'à nouvel ordre[9]. Bien qu'il ne rejette pas totalement la possibilité de son éventuel retour, il suggère également que TVA pourrait envisager de conserver en permanence un magazine d'actualité à la place[9]. Le réseau se montre satisfait des performances d'un tel programme diffusé pendant l'horaire précédemment occupé par Trafic, même si les audiences du Grand Journal de TQS sont encore supérieures dans cette tranche horaire[9].

Le , la direction de TVA annonce officiellement la suspension indéterminée de l'émission[6]. De plus, il est mentionné que la journaliste de Trafic, Karina Marceau, est réaffectée à la salle des nouvelles de la station. Philippe Lapointe qualifie cette décision de stratégique, dans le but de permettre à TVA de devenir le leader en matière d'information. Il affirme que depuis les attentats du , la population est avide d'informations[6]. Il tient néanmoins à réfuter les rumeurs selon lesquelles l'émission aurait été retirée des ondes en raison d'un mécontentement de la part du diffuseur. Lorsque les journalistes lui demandent si l'émission pourrait revenir à l'antenne, Lapointe mentionne que cela sera réévalué pendant la période des fêtes de fin d'année[6].

Interrogé par les médias à la suite de cette annonce, André Robitaille exprime sa déception, sa peine et sa frustration face au retrait de son émission[10]. Il affirme que cette émission était un projet qui lui était cher et qui avait demandé plus d'un an de travail. Il reconnaît cependant que l'émission aurait nécessité quelques ajustements[6].

« J'ai pas perdu la game; j'ai pas joué. Sur six émissions, j'étais très satisfait de deux et satisfait de deux autres. Les deux autres, c'était pas ça. »[10]

— André Robitaille, La Presse

En , André Robitaille révèle qu'il participe à l'enregistrement d'une émission-pilote pour Radio-Canada[11]. Elle se concrétise finalement en sous le titre de Ce soir on joue, une émission humoristique hebdomadaire[12].

Notes et références modifier

  1. a b c d et e Steve Bergeron, « André Robitaille jouera dans le Trafic », La Tribune, vol. 92, no 153,‎ , G3 (lire en ligne)
  2. a et b Karine Tremblay, « TVA dévoile ses couleurs d'automne », La Tribune, vol. 92, no 150,‎ , p. D1 (lire en ligne)
  3. [vidéo] #314 - André Robitaille et Pierre Ouimet sur YouTube (consulté le )
  4. a et b Olivier Schmouker, « TVA baisse les bras face au succès de Jean-Luc Mongrain »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Infopresse, (consulté le )
  5. Richard Therrien, « Les Choix du jour », Le Soleil, vol. 105, no 246,‎ , E6 (lire en ligne)
  6. a b c d et e Didier Fessou, « André Robitaille victime de la guerre de l'information », Le Soleil Extra, vol. 105, no 268,‎ , E6 (lire en ligne)
  7. « Les États-Unis en état de siège », sur TVA Nouvelles, (consulté le )
  8. Louise Cousineau, « L'étonnante volte-face de René Angélil après les attentats terroristes », La Presse, vol. 117, no 329,‎ , p. D2 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  9. a b c et d Paul Cauchon, « Trafic reviendra-t-elle ? », Le Devoir, vol. XCII, no 215,‎ , B12 (lire en ligne)
  10. a et b Louise Cousineau, « Trafic disparaît: l'information rapporte plus à 17 h au réseau TVA », La Presse, vol. 117, no 335,‎ , p. C4 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  11. Louise Cousineau, « André Robitaille prépare une émission pour Radio-Canada », La Presse, vol. 118, no 201,‎ , p. C2 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  12. Paul Cauchon, « Début de Ce soir on joue - Radio-Canada mise sur l'humour », Le Devoir, vol. XCIII, no 303,‎ , B8 (lire en ligne, consulté le )

Liens externes modifier