Traité de Loudun
Le traité de Loudun, signé le , met fin à la campagne de reconquête du Poitou par les troupes du roi de France Charles V. Ces terres avaient été concédées au roi d'Angleterre avec le tiers du territoire du royaume de France au traité de Brétigny, qui avait consacré la victoire anglaise dans la première phase de la guerre de Cent Ans.
Signé |
Loudun |
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Parties | Poitou | Royaume de France |
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Signataires | Philippe II de Bourgogne Jean Ier de Berry |
Contexte
modifierDepuis le début de la reconquête, des frères du roi c'est en premier lieu Louis d'Anjou qui est en première ligne pour les opérations militaires, puis Jean de Berry et leur cousin Louis de Bourbon. Philippe le Hardi a un rôle plus effacé. Cependant il prend part directement aux opérations de reconquête du Poitou. En effet cette région est liée par des intérêts économiques à l'Angleterre où elle exporte son sel. Les barons poitevins ont massivement choisi le parti anglais et il faut une campagne militaire lourde pour la faire revenir dans le giron royal[1].
La campagne pour la reconquête du Poitou, de l'Aunis, de la Saintonge et de l'Angoumois commence aussitôt après la bataille de La Rochelle où la flotte castillane coule une bonne partie de la flotte anglaise, privant la Guyenne de soutien logistique. L'armée royale assiège la forteresse de Saint-Sévère, qui capitule le . Pendant ce temps, Moncontour est repris, puis Poitiers ouvre ses portes à Du Guesclin le .
Les forces françaises progressent le long de la côte, vers le sud. Le captal de Buch est capturé le alors qu'il allait secourir Soubise assiégée : son armée est interceptée par la flotte galloise et castillane qui remonte la Charente. Les îles de Ré et d'Oléron font leur soumission le , mais les barons poitevins restent fidèles aux Anglais et se retranchent dans Thouars. Philippe le Hardi et Jean de Berry arrivent alors avec des renforts rendant intenable la situation des Poitevins[2].
Du Guesclin continue à progresser le long du littoral jusqu'à la Rochelle, qui est prise le . Ainsi isolées, les villes se rendent tour à tour : Angoulême (la capitale du prince Noir) et Saint-Jean-d'Angély le , Saintes le 24[2].
Le traité
modifierLes négociations de reddition sont menées par Philippe le Hardi et Jean de Berry, qui est comte de Poitiers. Ils obtiennent que les seigneurs poitevins prêtent serment de fidélité au roi de France le en l'église des Frères mineurs de Loudun[2]. Par ce traité, tous les anciens privilèges et libertés du pays du temps de Saint Louis (le souverain de référence à l'époque) et de son frère Alphonse de Poitiers sont solennellement confirmés[3]. Louis d'Harcourt, neveu de Geoffroy d'Harcourt qui fut un allié très dangereux des Anglais au début de la guerre de Cent Ans, signe un traité séparé.
Notes et références
modifier- Françoise Autrand, Charles V, Fayard, , p. 587.
- Autrand 1994, p. 589.
- Autrand 1994, p. 590.