Transports dans la Haute-Vienne
Les transports dans le département français de la Haute-Vienne sont en grande partie polarisés par Limoges, la principale ville du département et de l'ancienne région Limousin. Limoges est un important carrefour routier, entre l'autoroute A20 et trois routes nationales, et ferroviaire, à la convergence de huit lignes de chemin de fer[2].
Autoroutes | 96 km[1] | A20 |
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Routes nationales | 168 km[1] | N 21 N 141 N 145 N 147 N 520 |
R.D. et V.C. | 11 994 km[1] | |
Autocars interurbains | Cars régionaux Nouvelle-Aquitaine |
Principales gares de voyageurs | Limoges-Bénédictins |
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Services voyageurs | TER Nouvelle-Aquitaine, Intercités |
Principaux ports |
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Aéroports | Limoges-Bellegarde |
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Réseaux de transport en commun | TCL (Limoges) |
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À une échelle nationale et européenne, en revanche, la Haute-Vienne est éloignée des principaux axes de transport. Le sentiment d'isolement du département explique l'intérêt qu'a suscité le projet de LGV Poitiers-Limoges — projet abandonné au profit d'une amélioration de la « ligne POLT » — et les subventions accordées par les collectivités locales à certaines liaisons aériennes au départ de l'aéroport de Limoges-Bellegarde.
Transport routier
modifierInfrastructures routières
modifierL'autoroute A20, axe gratuit en partie créé par élargissements successifs de la route nationale 20, est la seule autoroute du département : elle permet notamment de relier Paris à Toulouse, via Limoges.
Trois routes nationales — conservées dans le réseau routier national après les déclassements de 2006 — convergent à Limoges : la route nationale 21 conduit à Périgueux et Agen, la route nationale 141 (en partie aménagée à 2x2 voies) mène à Angoulême et la route nationale 147 se dirige vers Poitiers. Ces routes sont reliées par la route nationale 520 qui forme un contournement partiel de Limoges.
La Route Centre-Europe Atlantique (RCEA), qui arrive de la Creuse à 2x2 voies sous le nom de route nationale 145, se divise dans la Haute-Vienne en plusieurs branches : la branche nord-ouest rejoint à Bellac la RN 147 vers Poitiers et Nantes, tandis que la branche sud-ouest se dirige vers Angoulême et Bordeaux. Si le tracé de cette dernière branche est officiellement dévié par Limoges et la RN 141 depuis 2006, une part du trafic emprunte l'itinéraire par Bellac et Confolens, plus direct.
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies dans le département | Fin | Remarques |
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Autoroute A20 | Autoroute A71 à Vierzon | Bessines-sur-Gartempe, Razès, Limoges, Magnac-Bourg | Autoroute A62 à Montbartier, vers Toulouse | Autoroute à 2x2 voies (2x3 voies dans la périphérie de Limoges), non-concédée et gratuite dans le département. |
Route nationale 20 | Paris-Porte d'Orléans | Bessines-sur-Gartempe, Razès, Limoges, Magnac-Bourg | Frontière espagnole vers Barcelone | Remplacée et en partie transformée par élargissement en autoroute A20 dans le département.
Les anciens tronçons de la RN 20 ont été déclassés, notamment en RD 220 et 420. |
Route nationale 21 | Route nationale 520 à Limoges | Aixe-sur-Vienne, Châlus | Lourdes (initialement : Gavarnie) |
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Route nationale 140 | Route nationale 7 à Boismorand (au sud de Nogent-sur-Vernisson) | Peyrat-le-Château, Eymoutiers | Figeac | Déclassée dans les années 1970 en RD 940 dans le département. |
Route nationale 141 | Saintes | Saint-Junien (initialement : Limoges, Saint-Léonard-de-Noblat) |
Route nationale 520 à Verneuil-sur-Vienne à l'ouest de Limoges (initialement : Clermont-Ferrand) |
Partie de la branche sud-ouest de la Route Centre Europe Atlantique (RCEA), aménagée en voie express à 2x2 voies, dans une grande partie de sa traversée du département à l'ouest de Limoges. Le tronçon situé à l'est de Limoges a été déclassé dans les années 1970 en RD 941, puis reclassé en 1991 à la demande du département et enfin déclassé à nouveau en 2006 en RD 941. |
Route nationale 142 | Aubusson | Magnac-Laval, Le Dorat, Bussière-Poitevine | Route nationale 147 à Bel-Air (commune de Bussière-Poitevine) | Déclassée dans les années 1970 en RD 942, sauf le tronçon entre Guéret et Le Maubert qui est repris par la RN 145. |
Route nationale 145 | Route nationale 147 à Bellac (initialement : Guéret) |
Autoroute A714 à Saint-Victor près de Montluçon (initialement : Moulins) |
Partie de la Route Centre Europe Atlantique (RCEA). La RN 145 ne passait initialement pas la Haute-Vienne. Lors du déclassement des RN 142 et 151BIS dans les années 1970, la RN 145 reprend à ces routes nationales les tronçons de Guéret au Maubert et du Maubert à Bellac, aboutissant au tracé actuel. | |
Route nationale 147 | Limoges | Chamboret, Bellac, Bussière-Poitevine | Poitiers (initialement : Saumur et jusqu'en 2006 : Angers) |
Partie de la Route Centre Europe Atlantique (RCEA) à partir de Bellac. |
Route nationale 151BIS | Route nationale 7 à Saint-Pierre-le-Moûtier près de Nevers | Bellac, Mézières-sur-Issoire | Route nationale 141 à Chasseneuil-sur-Bonnieure, vers Angoulême | Déclassée dans les années 1970 en RD 951, sauf le tronçon entre La Souterraine et Bellac renommé RN 145 (le tronçon La Souterraine - Le Maubert était en tronc commun avec la RN 142). À l'ouest de Bellac, la RD 951 forme un trajet alternatif à la Route Centre Europe Atlantique (RCEA), en principe remplacé par le détour par Limoges depuis 2006. |
Route nationale 520 | Autoroute A20 à Limoges (sortie 33) Autoroute A20 à Limoges (sortie 28) |
Route nationale 21 à Limoges Route nationale 141 à Verneuil-sur-Vienne à l'ouest de Limoges |
Assemblage récent de deux routes non reliées entre elles, formant dans les deux cas des continuités entre les routes nationales arrivant près de Limoges (RN 21 et RN 141) et le réseau autoroutier. | |
Route nationale 675 | Route nationale 156 à Contres, vers Blois | Le Dorat, Bellac, Saint-Junien, Rochechouart, Saint-Mathieu | Route nationale 139 à Brantôme, vers Périgueux | Déclassée dans les années 1970 en RD 675. |
Route nationale 679 | Limoges | Eymoutiers | Saint-Flour | Déclassée dans les années 1970 en RD 979. |
Route nationale 692 | Routes nationales 140 et 679 à Eymoutiers | Felletin | Déclassée dans les années 1970 en RD 992. | |
Route nationale 699 | Route nationale 21 à Séreilhac, vers Limoges | Saint-Mathieu | Route nationale 137 à Saint-Dizant-du-Bois, près de Mirambeau | Déclassée dans les années 1970 en RD 699. |
Route nationale 701 | Rochechouart | Oradour-sur-Vayres, Châlus, Saint-Yrieix-la-Perche | Brive-la-Gaillarde | Déclassée dans les années 1970 en RD 901. |
Route nationale 704 | Limoges | Saint-Yrieix-la-Perche | Route nationale 20 à Pont de Rhodes (commune de Saint-Chamarand), vers Cahors | Déclassée dans les années 1970 en RD 704. |
Route nationale 711 | Route nationale 20 à La Croix-du-Breuil (commune de Bessines-sur-Gartempe), vers La Souterraine et Paris | Châteauponsac, Nantiat | Route nationale 675 à Pont à la Planche (commune de Saint-Junien), vers Angoulême | Déclassée dans les années 1970 en RD 711. |
Route nationale 712 | Route nationale 675 à Verneuil-Moustiers, vers Le Blanc | Saint-Sulpice-les-Feuilles | Routes nationales 140 et 141 à Bourganeuf | Déclassée dans les années 1970 en RD 912. |
Route nationale 714 | Limoges | Ambazac | Guéret | Déclassée dans les années 1970 en RD 914. |
Transport collectif de voyageurs
modifierLa Haute-Vienne est desservie par le réseau des cars régionaux Nouvelle-Aquitaine, qui compte une quarantaine de lignes dans le département.
Covoiturage et autopartage
modifierTransport ferroviaire
modifierHistorique
modifierLa première ligne de chemin de fer a ouvert dans le département en 1856, entre Argenton-sur-Creuse et Limoges ; elle prolonge depuis Argenton une ligne arrivant de Paris. Le réseau d’intérêt général a principalement été développé par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO). À la fin du XIXe siècle, le chemin de fer d’intérêt général atteignait la plupart des villes et bourgs du département, dont Aixe-sur-Vienne, Ambazac, Bellac, Châteauponsac, Le Dorat, Eymoutiers, Limoges, Magnac-Bourg, Nexon, Oradour-sur-Vayres, Rochechouart, Saint-Junien, Saint-Léonard-de-Noblat et Saint-Yrieix-la-Perche.
Juste avant la Première Guerre mondiale, un réseau de chemins de fer d’intérêt local est créé pour compléter le réseau d'intérêt général. Il est exploité par les Chemins de fer départementaux de la Haute-Vienne sous forme de tramway électrique. Ce réseau, qui desservait notamment Bussière-Poitevine, Châteauneuf-la-Forêt, Mézières-sur-Issoire, Oradour-sur-Glane, Peyrat-le-Château, Razès, Saint-Mathieu et Saint-Sulpice-les-Feuilles, disparaît après la Seconde Guerre mondiale.
La ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon est l'une des premières grandes radiales électrifiées en France, dès 1935 dans la Haute-Vienne. Mais parallèlement à l'amélioration des performances de cette ligne — la première parcourue à 200 km/h, par Le Capitole en 1967 — quelques lignes secondaires ferment, même si la Haute-Vienne sera moins touchée que d'autres départements par les vagues de fermetures de lignes qui se succèdent en France entre les années 1930 et les années 1970.
Dans les années 1980 à 2010, la Haute-Vienne reste exclue du développement du réseau TGV en France. Après l'abandon du projet de LGV Poitiers-Limoges, les collectivités locales et l’État se tournent à la fin des années 2010 vers le renouvellement des infrastructures vieillissantes de la ligne POLT — dont les performances ont diminué depuis les années 1980 — et le remplacement du matériel roulant Corail par de nouvelles rames Oxygène.
Cartes du réseau ferroviaire dans le département | |||||||||
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Situation actuelle
modifierLa principale gare de voyageurs du département est la gare de Limoges-Bénédictins, avec une fréquentation annuelle de 1 590 000 voyageurs en 2019. Aucune autre gare de la Haute-Vienne ne dépasse les 62 000 voyageurs[3].
La Haute-Vienne est traversée par la ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon, couramment appelée « ligne POLT » (pour Paris-Orléans-Limoges-Toulouse). À double voie électrifiée, cette ligne voit circuler des trains Intercités, des trains de fret et des TER Nouvelle-Aquitaine.
Limoges est au centre d'une étoile ferroviaire à huit branches, qui, à l'exception des deux branches de la « ligne POLT », sont à voie unique[4], non-électrifiées et parcourues principalement par des trains TER Nouvelle-Aquitaine. Ces huit branches relient Limoges à :
- La Souterraine, Châteauroux et Paris (ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon),
- Guéret et Montluçon (ligne de Montluçon à Saint-Sulpice-Laurière),
- Eymoutiers et Ussel (ligne du Palais à Eygurande - Merlines),
- Brive-la-Gaillarde et Toulouse (ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon),
- Saint-Yrieix-la-Perche (ligne de Nexon à Brive-la-Gaillarde),
- Périgueux et Bordeaux (ligne de Limoges-Bénédictins à Périgueux),
- Saint-Junien et Saillat-Chassenon (ligne de Limoges-Bénédictins à Angoulême),
- Bellac et Poitiers (ligne du Dorat à Limoges-Bénédictins).
Ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Limoges-Bénédictins à Périgueux | Ligne non-électrifiée, à double voie jusqu'à Nexon et voie unique au-delà, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Montluçon à Saint-Sulpice-Laurière | Voie unique non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne du Palais à Eygurande - Merlines | Voie unique non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Limoges-Bénédictins à Angoulême | Voie unique non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. Tout trafic est suspendu depuis 2018 au-delà de Saillat-Chasseron, soit la limite du département de la Charente. |
Ligne du Dorat à Limoges-Bénédictins | Voie unique non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. Partie de la relation commerciale Limoges-Poitiers. |
Ligne de Mignaloux - Nouaillé à Bersac |
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Ligne de Nexon à Brive-la-Gaillarde |
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Ligne de Saillat-sur-Vienne à Bussière-Galant | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Bussière-Galant à Saint-Yrieix | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne du Dorat à Magnac-Laval | Ligne entièrement déclassée. |
Transport aérien
modifierL'aéroport de Limoges-Bellegarde est l'un des principaux aéroports du Centre-Ouest de la France. Il est notamment relié à plusieurs aéroports britanniques par les compagnies à bas coût easyJet et Ryanair.
Le petit aérodrome de Saint-Junien, en revanche, n'est destiné qu'à l'aviation légère de tourisme et de loisirs.
Transports en commun urbains et périurbains
modifierLimoges Métropole est la seule autorité organisatrice de la mobilité du département[5]. Elle organise dans son ressort territorial un réseau de transport basé principalement sur le trolleybus — dont elle est l'un des derniers utilisateurs en France — et l'autobus, qui totalisent une trentaine de lignes commerciales. Un service de transport de personnes à mobilité réduite (TPMR) et un service de transport à la demande complètent l'offre de transport.
Avant son remplacement par le trolleybus, le tramway de Limoges circulait dans la ville entre 1897 et 1951.
Modes actifs
modifierLe département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée.
Notes et références
modifier- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- Si on considère que les gares de Nexon et Saint-Sulpice-Laurière appartiennent au nœud ferroviaire de Limoges.
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
- Le tronc commun des branches de Saint-Yrieix et Périgueux est toutefois à double voie jusqu'à Nexon.
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).