Traverse Matane - Baie-Comeau - Godbout
La traverse Matane—Baie-Comeau—Godbout est l'un des différents services de traversiers offert par la Société des traversiers du Québec, une société d'État du gouvernement du Québec. La traverse relie la ville de Matane, au Bas-Saint-Laurent, à Baie-Comeau et Godbout sur la Côte-Nord. Ce lien maritime offre un service à l'année longue et occupe une place importante dans l'économie des deux rives.
Traverse Matane—Baie-Comeau—Godbout | |
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Ancien nom | Traverse Matane-Godbout Limitée (1959-1976) |
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Création | |
Dates clés | 1962 — N.M. N.A.-Comeau 1966 — N.M. Sieur D'Amours 1976 — N.M. Camille-Marcoux 2015 — N.M. F.-A.-Gauthier 2019 — N.M. Saaremaa I (relève) |
Fondateurs | Félix-Adrien Gauthier Henri Piuze |
Forme juridique | Société d'État |
Siège social | Matane, ![]() |
Direction | Jean-Martin Fradette |
Président | Greta Bédard |
Actionnaires | Gouvernement du Québec |
Activité | Traversier |
Société mère | Société des traversiers du Québec |
Site web | [1] |
Résultat net | 30 850 426 $ (2023) [Rapport_annuel_de_gestion_23-24.pdf] |
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Histoire
modifierLa traverse Matane—Baie-Comeau—Godbout a été fondée en 1959, à Matane, par un groupe d'affaires mené par Félix-Adrien Gauthier et par le capitaine Henri Piuze, nommé La Traverse Matane-Godbout Limitée. Ils obtiennent un permis leur permettant de naviguer en octobre puis lance la construction d'un premier navire aux chantiers maritimes George Brown Limited de Greenock, en Nouvelle-Écosse. Ce premier navire est nommé le N.M. N.A.-Comeau en hommage à Napoléon-Alexandre Comeau. Il a une capacité de 100 passagers et 38 véhicules. Il arrive à Matane le 12 juin 1962. Quelque temps à peine après le début de ses activités, les dirigeants octroient un contrat de 2 400 000 $ au Chantier Davie, à Lévis, pour la construction d'un second traversier plus imposant. En juin 1966, le N.M. Sieur D'Amours arrive à Matane. Ce nouveau navire, nommé en l'honneur du premier seigneur de la seigneurie de Matane, a une capacité de 300 passagers et 55 voitures[1].


Arrivée du gouvernement du Québec
modifierEn 1970, le Sieur D'Amours commence à offrir un service partiel l'hiver. On commence cependant à réfléchir à la construction d'un vrai navire de type brise-glace pour offrir un service fiable dans les conditions hivernales difficile de l'estuaire du Saint-Laurent. Une telle décision de construire un navire de ce genre confirmerait le statut de La Traverse Matane-Godbout Limitée comme lien maritime de première importance pour lier les deux régions éloignées face à Pointe-au-Père, déjà affaiblie depuis l'arrivée du Sieur D'Amours. Les paliers régionaux, provincial et fédéral se consultent et décident que le service de traversier sera centralisée à Matane. Le gouvernement du Québec annonce donc la construction d'un traversier brise-glace, dont il sera l'unique propriétaire, qui débutera en novembre 1972, aux chantiers de la Marine Industries Limitée à Sorel-Tracy. Ce nouveau navire est nommé en hommage au premier médecin de la Basse Côte-Nord, Camille Marcoux. Son arrivée, le 17 mars 1975, marque le retrait du N.A.-Comeau, devenu obsolète. La capacité du nouveau N.M. Camille-Marcoux est de 600 passagers et 114 véhicules. Le Sieur D'Amours reste de service jusqu'en 1981 et sera vendu en 1984 à la Puddister Shipping Limited où il relira Blanc-Sablon et St. Barbe.
En 1976, alors propriétaire du N.M. Camille-Marcoux et en mouvement de nationalisation de différentes traverses à travers le Québec, le gouvernement du Québec, via la Société des traversiers du Québec se porte acquéreur de La Traverse Matane-Godbout Limitée.
En 1979, les deux navires ne suffisent pas a répondre à la demande, si bien que le N.M. Camille-Marcoux est agrandi, il passe de 106 à 120 véhicules.
Après un ralentissement en 1981 qui mène à la vente du Sieur D'Amours, une importante hausse de l'achalandage frappe la traverse en 1988 et oblige la STQ à louer les services du N.M. John-Hamilton-Gray en période estivale. Il est rappelé en 1990, en 1991 malgré les feux de forêts à Baie-Comeau et en 1992. Entre 1998 et 2000, en période estivale, c'est le N.M. Félix-Antoine-Savard qui vient prêter main-forte au Marcoux, après une augmentation de 91% de la demande de transport lourd en 1998. En 1992, 1994 et en 2001 le N.M. Camille-Marcoux offre un service 24h/24 afin de répondre à la demande. Le gouvernement du Québec annonce, en 1994, l'intention de construire un navire supplémentaire pour la traverse. Il faudra attendre 2010 avant l'annonce d'un nouveau navire pour la traverse[2].
Le N.M. F.-A.-Gauthier
modifierNotes et références
modifier- ↑ « La Traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout » [archive du ], sur shgmatane.org (consulté le )
- ↑ Côté-Ostiguy, C., Robichau-Lauzé, R. et Gasnier, V. (2021). Portés par 50 ans d'histoire. Société des traversiers du Québec.
Liens externes
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