Les Triceratiaceae sont une famille d'algues de l'embranchement des Bacillariophyta (Diatomées), de la classe des Coscinodiscophyceae et de l’ordre des Triceratiales.

Étymologie modifier

Le nom de la famille vient du genre type Triceratium, formé du préfixe tri-, trois, et du suffixe -cerat, corne, littéralement « trois cornes », en référence à la forme triangulaire typique de la diatomée. L'espèce Triceratium parallelum qui semble faire exception, puisqu'elle est quadrangulaire, fut contestée par H. et M. Peragallo[1].

Description modifier

Le genre type Triceratium se présente sous la forme de cellules libres ou attachées ; généralement triangulaire en vue de valve[note 1] et étroitement oblong en vue de ceinture, avec des élévations aux coins et une légère convexité centrale.

Les valves triangulaires, ou parfois carrées, sont peu profondes, souvent ornées d'épines simples ou ramifiées. La face de la valve est plate ou légèrement convexe ; le manteau[note 2] est très peu profond. Les aréoles[note 3] sont loculées[note 4], s'ouvrant vers l'extérieur par de grands foramens ; les bases des locules sont formées par une feuille continue de silice avec des rangées de pores rayonnant à partir d'un anneau central.

Les pores sont souvent érodés ; à l'intérieur, les pores sont regroupés mais ils rayonnent toujours clairement du centre de la valve. La marge de la face valvulaire est surélevée, avec une seule rangée de tubes à collier pédonculé ou spatulé, qui sont les sorties des rimoportules[note 5]. Chez certaines espèces, il y a une ouverture de rimoportule bien visible adjacente à chaque ocelle[note 6]. Le manteau valvulaire est souvent muni d'une crête en dessous de laquelle se trouve une fine rangée de pores juste au-dessus du bord recourbé du manteau. Copules finement poreuses ; la valvocopule[note 7] est finement fimbriée (munie d'une frange)[2],[3].

Distribution modifier

Le genre type Triceratium est marin et côtier[3].

Liste des taxons de rang inférieur modifier

Liste des genres selon AlgaeBase (31 juillet 2022)[3] :

Systématique modifier

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Triceratiaceae (Schütt) Lemmermann, 1899[3].

L'espèce Triceratium parallelum contestée par H. et M. Peragallo[1], pourrait être rapproché du Stictodiscus parallelus (Stictodiscaceae).

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Valve : unité siliceuse à une extrémité d'un frustule de diatomée. Deux valves opposées et leurs ceintures de liaison forment un frustule. La taxonomie des diatomées est largement basée sur la morphologie de la valve. Voir : Diatoms-glossary-valve
  2. Manteau : côté tourné vers le bas de la valve entourant la face de la valve. Le manteau est visible lorsqu'un frustule est examiné en vue de ceinture. Voir  : Diatoms-glossary-Mantle
  3. Aréole : pore qui se dispose en rangées formant des stries sur les valves. Voir : Diatoms-glossary-Aeola
  4. Loculé : (du latin loculus, « petit espace ») fait référence à un objet ayant un locule ou une chambre. Une « aréole loculée » est constituée d'une chambre avec un voile et un foramen (grande ouverture). Voir : Diatoms-glossary-Loculate
  5. Rimoportulea : structure tubulaire traversant la valve de certaines diatomées. L'ouverture de la rimoportule a la forme d'une paire de lèvres, d'où l'appellation « processus labial ». Voir  : Diatoms-glossary-Rimoportula
  6. Ocelle : du latin ocellus diminutif de oculus, « petit œil », champ de pores qui a un bord hyalin (transparent comme du verre) distinct entre ses pores et les aréoles. On trouve des ocelles dans les genres de diatomées polaires centrés tels que Pleurosira et Eupodiscus. Voir : Diatoms-glossary-Ocellus
  7. Valvocopule : copule, ou ceinture, en contact direct avec la valve. Des structures accessoires telles que septa ou partecta proviennent de la valvocopule. Voir : Diatoms-glossary-Valvocopula

Références modifier