Troisième pôle

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Le troisième pôle est une région montagneuse à l'ouest et au sud du plateau tibétain. Faisant partie de l'Asie de haute montagne, il s'étend sur une superficie de plus de 4,2 millions de kilomètres carrés (1,6 million de miles carrés) à travers dix pays, à savoir l'Afghanistan , le Bangladesh, le Bhoutan, la Chine, l'Inde, le Népal, le Pakistan et le Tadjikistan. La région est surnommée « le troisième pôle » parce que ses glaciers de montagne et ses champs de neige stockent plus d'eau douce gelée que partout ailleurs dans le monde, à l'exception des calottes polaires arctique et antarctique. Avec les plus hautes montagnes du monde, comprenant les 14 sommets au-dessus de 8 000 mètres, il est la source de 10 grands fleuves et forme un tampon écologique d’impact mondial[1].

Image satellite de la NASA de la zone sud-est du plateau tibétain. Le fleuve Brahmapoutre est en bas à droite.

Avis des Tibétains en exil en 2015 modifier

Le 16 novembre 2015, à l'approche de la Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques, les parlementaires Molly Scott Cato, membre du Parti vert de l'Angleterre et du pays de Galles et députée européenne de 2014 à 2020 et Csaba Sógor homme politique roumain et député européen ont participé à une conférence co-organisée par le Bureau du Tibet, Bruxelles et la Campagne internationale pour le Tibet sur « La dégradation de l'environnement au troisième pôle : l'impact de l'exploitation des ressources sur le plateau tibétain et au-delà » ont appelé à une action mondiale forte contre l’exploitation du plateau tibétain. Selon Gabriel Lafitte, consultant en politique environnementale sur le Tibet la Chine exploite de vastes réserves de minéraux et de pétrole du Tibet et « l'impact sur les terres pastorales tibétaines ne sera pas remplaçable par la réinstallation forcée des nomades et des bergers tibétains dans les colonies chinoises »[2]. Selon Andrew Fischer, expert en développement économique du Tibet « les changements de développement au Tibet ne sont pas un processus industriel, mais plutôt une industrie subsidiaire fortement étatique. » Selon Tseten Samdup Chhoekyapa, représentant du dalaï-lama, les 46 000 glaciers du Tibet abritent la troisième plus grande réserve de glace et la plus grande source d'eau douce de la planète. "82 % de la glace des glaciers a reculé et les deux tiers pourraient avoir disparu d'ici 2050." Selon lui, une étude de scientifiques chinois de l'Université des sciences et technologies de l'information de Nanjing attribue l'aggravation des vagues de chaleur en Europe à la diminution de la couverture neigeuse sur le plateau tibétain[2]. En 2015, selon Lobsang Sangay, on estime que le plateau tibétain devrait connaître une augmentation de la température en 50 ans de 1,3 °C, soit trois fois la moyenne mondiale[3],[4]

Publication scientifique en 2022 modifier

Selon une étude scientifique de chercheurs basés en Chine et aux États-Unis publiée dans Nature Climate Change, du fait du réchauffement climatique, les ressources d’eau de l’Asie diminuent, augmentant ainsi le risque de pénurie d’eau. Selon Di Long de l’université de Tsinghua à Pékin, « le plateau tibétain perd un peu plus de 10 milliards de tonnes d'eau par an depuis 2002 », une perte qui devrait s’aggraver, les chercheurs prédisant une augmentation d’environ °C dans de la température au Tibet d'ici d’ici 2100 en absence de réduction des émissions de CO2 dans les dix ans[5].

Documentaire modifier

  • Michel Peissel, Le Troisième pôle - Voyage au fin fond du Tibet dans l'inconnu et dans le froid sur le plus haut plateau de la planète, voix parlée : Olivier Peissel, DVD documentaire, 2005 (relation d'un périple de 2 400 km au Changtang) (diffusion sur France 5 en 2002)

Notes et références modifier