Tsai Jui-yueh
Tsai Jui-yueh (en chinois : 蔡瑞月 ; pinyin : Cài Ruìyuè ; née le et morte le ) est une danseuse et chorégraphe taïwanaise considérée comme la mère de la danse moderne à Taïwan.
Biographe
modifierNée à Tainan en 1921[1], Tsai se rend au Japon en 1937 pour étudier la danse avec Bakou Ishii et Midori Ishii[2],[3]. Elle y entend une Japonaise parler de Taïwan comme d'un « désert stérile pour la danse » et décide de revenir à Taïwan pour y promouvoir l'art de la danse, refusant un récital solo de danse à Tokyo organisé par Midori Ishii[3]. Tsai retourne à Taïwan en 1946[2].
Elle épouse le poète sino-indonésien Lei Shih-yu, qui enseigne à l'Université nationale de Taiwan en 1947[3],[4]. Lei est emprisonné par les autorités du Kuomintang en , puis déporté dans la province de Guangdong (ils vivront dès lors séparés, ne se retrouvant que brièvement en 1990. Lei Shih-yu meurt en 1996 à Baoding)[3],[5]. Tsai Jui-yueh est envoyée sur l'île Verte peu de temps après puis relâchée trois ans plus tard, mais ne peut quitter Taiwan[2],[4]. En 1953, elle fonde sa propre école de danse, connu ultérieurement sous le nom de Tsai Jui-yueh Dance Research Institute[1],[6].
Les restrictions de voyage de Tsai Jui-yueh sont levées en 1983[3] et elle déménage en Australie pour vivre et travailler avec son fils, un danseur élève d'Elizabeth Cameron Dalman (en)[7].
L'atelier de Tsai Jui-yueh est laissé à sa belle-fille Ondine Hsiao et à sa sœur Grace[8]. Ce bâtiment devait être démoli en 1994, mais le projet est annulé à la suite de l’action de trois danseurs qui protestent en se suspendant en l'air par une grue pendant 24 heures[9]. La ville de Taipei classe ce studio site du patrimoine municipal en . Quatre jours plus tard, le bâtiment est incendié lors d'un incendie présumé criminel[6]. Les travaux de reconstruction commencent en [10].
Tsai Jui-yueh meurt à Brisbane, en Australie, le , à l'âge de 84 ans[11]. Le premier Festival international de danse Tsai Jui-Yueh est organisé en son honneur l'année suivante[12],[13]. Son ancien atelier rouvre en et un mémorial est ajouté sur le site en [14],[15].
Tsai Jui-yueh est considérée comme la mère de la danse moderne à Taiwan[12],[7],[10],[14].
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Tsai Jui-yueh » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Tsai Jui-yueh Dance Research Institute », sur Department of Cultural Affairs, Taipei City Government
- (en) Ya-ping Chen, « Tsai Jui-Yueh (1921–2005) », Routledge Encyclopedia of Modernism, (DOI 10.4324/9781135000356-REM83-1, lire en ligne)
- (en) Han Chueng, « Born to groove », Taipei Times, (lire en ligne)
- (en) Diane Baker, « Dance on the move », Taipei Times, (lire en ligne)
- (en) Diane Baker, « Dance imitates life in remembering Tsai Jui-yueh », Taipei Times,
- (en) Monique Chu, « Dance studio gutted by blaze », Taipei Times, (lire en ligne)
- (en) Vico Lee, « Giving peace a dance », Taipei Times, (lire en ligne)
- (en) Diane Baker, « Yule be in the mood for a little song and dance », Taipei Times, (lire en ligne)
- (en) Lii Wen, « Dance festival promotes social activism in Taipei », Taipei Times, (lire en ligne)
- (en) Shu-ling Ko, « China Dance Club studio reconstruction plan ready », Taipei Times, (lire en ligne)
- (es) « Madre de la Danza de Taiwan deja rico legado », Noticas de Taiwan, (lire en ligne)
- (en) David Mead, « Tsai Jui-yueh Dance Festival », Ballet Dance Magazine,
- (en) Diane Baker, « Memories of greatness », Taipei Times, (lire en ligne)
- (en) Shu-ling Ko, « Historic studio of dance legend opens as museum », Taipei Times, (lire en ligne)
- (en) Iok-sin Loa, « Monument opened to Tsai Jui-yueh, a pioneer of dance », Taipei Times, (lire en ligne)