Tsuda Sanzō
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 36 ans)
KushiroVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
津田三蔵Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Militaire, fonctionnaire de policeVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Arme
Condamné pour

Tsuda Sanzō (津田 三蔵?) ( - ) est un policier japonais qui tenta d'assassiner Nicolas II de Russie en 1891 lors de l'incident d'Ōtsu. Il fut condamné pour cela à la prison à perpétuité.

Biographie modifier

Né dans une famille de samouraïs, il grandit dans un environnement troublé. Alors qu'il n'a que huit ans, son père est emprisonné pour avoir commis un crime. En 1870, Tsuda rejoint l'armée dans laquelle il atteindra le grade de lieutenant[1].

Il quitte l'armée, et en 1882, il devient policier[1]. Nationaliste fanatique, xénophobe, marqué par l'épisode des traités inégaux, il déteste les Occidentaux, ainsi que l'Empire russe, qui a des litiges frontaliers avec le Japon[1].

Durant la visite d'État de Nicolas II, il est chargé de surveiller une rue où vont circuler les invités. Il profite de l'occasion et décide de réaliser un attentat. Alors que Nicolas II passe à Ōtsu, Tsuda l'attaque subitement avec son sabre et le blesse à la tête[2]. Tsuda est arrêté.

Le procès de Tsuda s'ouvre deux semaines après l'attentat[2]. Lors de celui-ci, il défend son geste, affirme avoir agi par patriotisme et parle de l'Empire russe comme un Etat hostile[1].

Soutenu par l'opinion publique, le gouvernement fit pression sur la Cour de justice pour appliquer à Tsuda l'article 116 qui prévoyait la peine de mort pour des actes contre l'empereur, l'impératrice ou le prince héritier. Cependant, le juge Kojima Iken reconnut que l'article 116 ne s'appliquait pas dans ce cas et condamna l'accusé à la prison à perpétuité[3].

Il fut envoyé sur une île surnommée la « Sibérie japonaise ». Cependant, le de cette année, il meurt en prison d'une pneumonie. Selon une autre version, il se serait suicidé en ne s'alimentant plus[4].

Après l'incident, dans son village natal, il fut interdit de donner son nom aux nouveau-nés, et sa famille fut ostracisée. Certaines personnes demandaient à renommer la ville d'Ōtsu pour ne plus faire l'association avec l'incident[5].

Notes et références modifier

  1. a b c et d https://unseenjapan.com/otsu-incident-tsar-nicholas/
  2. a et b https://japantoday.com/category/features/lifestyle/russia%E2%80%99s-nicholas-ii-is-scarred-for-life-in-1891-japan
  3. Newton Ribeiro Machado Neto, How the Ōtsu Incident evidenced the social and political tensions of late Meiji Period? University of Sheffield, School of East Asian Studies, 2006, p.13
  4. (en) « Российский союз боевых искусств. Додзё » (version du sur Internet Archive).
  5. Уфимцев Ю., « Царя признали. Но не все » [archive du ], Конкурент (consulté le ).

Liens externes modifier