Turkoman

Type de chevaux orientaux éteints

Turkoman
Byerley Turk passe pour avoir été un turkoman.
Byerley Turk passe pour avoir été un turkoman.
Région d’origine
Région Perse, Drapeau de la Turquie Turquie et Drapeau de l'Iran Iran.
Caractéristiques
Morphologie Cheval de selle léger
Taille Grand taille
Robe Bai brûlé (sooty ?), gris
Tête Grossière, grosse, peu raffinée et lourde
Autre
Utilisation Selle, courses,

Le turkoman est une ancienne race de chevaux de selle turque, iranienne et turkmène semblable à l'Akhal-Teke, éteinte depuis la fin du xxe siècle.

Histoire et origines modifier

Ce cheval semble connu dès l'Antiquité et est au moins aussi ancien que le pur-sang arabe avec lequel il partageait un certain nombre de caractères morphologiques.

Selon Ephrem Houël, les chevaux turkomans proviennent du croisement d'étalons arabes avec des juments du nord de la Perse, Tartarie, Scythie ou l'Ergris.

Il a influencé beaucoup de races, y compris le pur-sang anglais car l'un des fondateurs de la race du pur-sang anglais, Byerley Turk, était présumé turkoman, ainsi que probablement les 2 autres étalons fondateurs. Ces chevaux étaient élevés dans des troupeaux semi-sauvages dans leur région d'origine.

Après la guerre de 1880 et la révolution d'Octobre, de nombreuses tribus qui élevaient ce cheval se réfugièrent en Iran. Les éleveurs iraniens ne donnaient pas à leurs chevaux le nom d'akhal-tekes. Vers 1979, après le changement de régime, une loi interdit à la population de posséder plus d'un cheval. Les turkomanes et autres éleveurs cachèrent leur chevaux ou les lâchèrent dans le désert, la race s'éteignit ainsi. 12 ans plus tard, la loi fut abolie, mais trop tard car elle avait été fatale à l'élevage du turkoman.

Utilisations modifier

Ce cheval fut largement utilisé pour les courses.

Ils étaient recherchés dans tout l'orient par les nobles (pour les voyages) et les guerriers guerres/batailles)

Description modifier

Tout comme l'akhal-teke, il possédait une morphologie comparable à celle d'un lévrier. Son profil était droit avec une encolure longue et fine et des épaules inclinées. Le dos était long, les jambes longues, fines et musclées. Ces chevaux avaient une vigueur incroyable et un bon tempérament.

M. de Lamartine a décrit ces chevaux turcomans comme les plus beaux animaux qu'il ait vus à Damas. Qu'ils sont d'une race infiniment plus grande et plus forte que les chevaux arabes. Qu'ils ressemblent à de grands chevaux normands, avec des membres plus fins et plus musclés, la tête plus légère, et l’œil large, ardent, fier et doux du cheval d'Orient.

Selon lui, ils sont tous bai-brun (Bai sooty ?) et à longue crinière, "véritables chevaux homériques"[1].

Selon Ephrem Houël, leur taille est élevée, leur constitution forte et énergique, leur caractère est patient et leur vigueur est telle qu'ils supportent habituellement les plus grandes fatigues sans montrer le moindre signe de faiblesse ou de lassitude.

Encore selon lui, on en voit souvent parcourir, pendant des mois entiers, des distances de 130 à 140 km par jour, sans autre nourriture qu'une poignée d'orge au coucher du soleil.

Niveau caractère, ils ressemblent "au cheval anglais de demi-sang, mais ils sont un peu moins corsés". Ce sont les chevaux qui ont le caractère qui ressemble le plus aux chevaux anglais selon lui.

Le Capitaine Fraser dit que tous les turkomans qu'il a croisés avaient la tête large et peu raffinée/grossière, malgré leur finesse de jambe et leur arrière-main bien formée et large (semblable à celle des chevaux anglais).

Il en décrit un comme étant un cheval fort et rapide, "couleur souris" (traduction de l'anglais "mouse-coloured") d'au-moins 16hh (mains) de haut, avec des membres puissants et fins, mais avec une tête très laide.

Il dit également qu'ils ne sont pas du tout symétriques comme les chevaux arabes ou anglais.

Ils ont selon lui des bonnes épaules, des jambes saines et fortes, et même s'ils manquent de chair, ce qu'ils ont est ferme et bien. Leur corps ainsi déchargé de beaucoup de graisse, les rend capables de supporter le poids de leur cavalier pendant un temps incroyablement long. Ils ont une endurance presque incroyable (10 ou 30 fursungs, approximativement de 80 à 100 miles par jour pendant 7 ou 8 jours)[2].

Qu'ils sont longs en proportion, ils ont la côte courte, le poitrail étroit, le tendon faible, l'encolure longue et la tête forte et rarement bien attachée[3].

Notes et références modifier

  1. Ephrem Houël, Histoire du cheval chez tous les peuples de la terre: depuis les temps les plus anciens jusqu'à nos jours, Bureau du Journal des Haras, (lire en ligne)
  2. « Récit d'un voyage dans le Khorasān en 1821 et 1822 — Afficheur — Bibliothèque numérique mondiale », sur www.wdl.org (consulté le )
  3. « Récit d'un voyage dans le Khorasān en 1821 et 1822 — Afficheur — Bibliothèque numérique mondiale », sur www.wdl.org (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes modifier

Bibliographie modifier