L'ulcère de Buruli, aussi appelé « mbasu » ou « muanza »[1] est une maladie provoquée par une mycobactérie, au même titre que la lèpre et la tuberculose. Elle est provoquée par l'infection par Mycobacterium ulcerans. On la retrouve dans 33 pays, en Afrique, en Amérique du Sud et au Pacifique ouest. Elle fait partie des 20 maladies tropicales négligées listées par l'Organisation mondiale de la santé[2].

Ulcère de Buruli
Description de cette image, également commentée ci-après
Ulcère de Buruli sur une cheville.
Causes InfectionVoir et modifier les données sur Wikidata
Symptômes NécroseVoir et modifier les données sur Wikidata

Traitement
Spécialité InfectiologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CIM-10 A31.1 (ILDS A31.120)
CIM-9 031.1
DiseasesDB 8568
eMedicine 1104891
MeSH D009165
Patient UK Buruli-Ulcer

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Épidémiologie

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L'ulcère de Buruli est retrouvé dans plus de trente pays et se prévalence semble maximale au Bénin[3].

La prévalence de la maladie semble plus élevée chez les personnes qui travaillent dans l'exploitation de l'or. L’arsenic libéré lors des activités minières est le principal suspect pour cette augmentation de l’incidence de cette maladie[4].

Symptômes

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Le premier symptôme de l'ulcère de Buruli est l'apparition d'un nodule, d'une plaque ou d'un œdème, surtout des membres inférieurs et des bras. En l'absence de traitement, le nodule, la plaque ou l'œdème devient un ulcère, pouvant occasionnellement atteindre les os[2].

Dans 32 % des cas, il n'y à qu'une lésion de moins de 5 cm de diamètre. Dans 35 % des cas, la lésion mesure entre 5 et 15 cm de diamètre. Dans 33 % des cas, le ou les ulcères mesurent plus de 15 cm de diamètre[2].

C'est une source de handicap moteur et d'invalidité importante en Afrique[5].

Processus

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Les destructions tissulaires sont causées par la toxine (mycolactone (en)) produite par une mycobactérie, le Mycobacterium ulcerans décrite pour la première fois en 1897 en Ouganda[réf. nécessaire].

L'ulcère de Buruli est causé par l'infection de la peau par la bactérie Mycobacterium ulcerans. On la retrouve surtout dans les environnements aquatiques[6].

Les moustiques sont un vecteur de la maladie, pouvant transmettre Mycobacterium ulcerans de l'opossum à l'humain[7].

Traitement

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Les antibiotiques sont des traitements efficaces contre l'ulcère de Buruli. La rifampicine, la clarithromycine et la streptomycine sont recommandés par l'OMS. L'ablation des tissus infectés n'est plus considérée comme nécessaire par l'OMS[8].

La chirurgie, comme la greffe cutanée, le parage et la révision de la cicatrice peut être utile pour réduire la sévérité des cicatrices[8].

Si l'ulcère atteint une articulation, l'exercice physique est recommandé pour éviter la perte de mobilité de l'articulation[8].

Les lésions doivent être nettoyées, couvertes, protégées et hydratées. Les cicatrices peuvent être massées[8].

Autres appellations

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L'ulcère de Buruli est connu sous plusieurs autres noms dans différentes parties du monde. Dans le sud-est de l'Australie, il s'appelait à l'origine « l'ulcère de Searls » d'après le médecin J. R. Searls qui a vu les premiers patients australiens à la clinique de Bairnsdale et a envoyé du matériel au groupe de Peter MacCallum pour un examen plus approfondi. Plus tard, la maladie est devenue plus généralement connue sous le nom d'« ulcère de Bairnsdale », d'après le district où elle a été décrite. Dans le nord-est de l'Australie, au nord de Cairns, la maladie est appelée « ulcère de Daintree » ou « ulcère de Mossman » d'après la rivière Daintree voisine et la ville de Mossman. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, la maladie est appelée « ulcère de Kumusi » d'après la rivière Kumusi le long de laquelle des villages atteints de l'ulcère de Buruli ont été décrits à l'origine. Au Congo, elle est connue sous le nom de Mbasu (en RDC) ou Mwanza (au Congo Brazzaville).

Voir aussi

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Articles connexes

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Notes et références

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  1. K. Kibadi et Collaborateurs. Étude des appellations et des représentations attachées à l'infection à Mycobacterium ulcerans dans différents pays endémiques d'Afrique (Study of names and folklore associated with mycobacterium ulcerans infection in various endemic countries in Africa). Med Trop 2007 ; 67 (3) 241-248.
  2. a b et c (en) « Buruli ulcer », sur www.who.int (consulté le )
  3. Simpson H, Deribe K, Tabah EN et al. Mapping the global distribution of Buruli ulcer: a systematic review with evidence consensus, Lancet Glob Health, 2019;7:e912-e922
  4. Rodolphe Gozlan, « Quand l’extraction de l’or fait proliférer des bactéries dévoreuses de chair », sur The Conversation.
  5. Laurent Marsollier, Jacques Aubry, Geneviève Milon et Priscille Brodin, Punaises aquatiques et transmission de Mycobacterium ulcerans (Aquatic insects and transmission of Mycobacterium ulcerans) ; Med Sci (Paris) Volume 23, Numéro 6-7, juin-juillet 2007 ; pp. 572-575 ; DOI : dx.doi.org ; en ligne 15 juin 2007 (résumé).
  6. (en) Caroline Demangel, Timothy P. Stinear et Stewart T. Cole, « Buruli ulcer: reductive evolution enhances pathogenicity of Mycobacterium ulcerans », Nature Reviews Microbiology, vol. 7, no 1,‎ , p. 50–60 (ISSN 1740-1534, DOI 10.1038/nrmicro2077, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) « Mozzies spread flesh-eating bacteria from possums to humans, scientists say », ABC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. a b c et d (en) Treatment of Mycobacterium ulcerans disease (Buruli ulcer): guidance for health workers., Organisation mondiale de la santé, , 73 p. (ISBN 978 92 4 150340 2, lire en ligne)