Ulster Defence Association

Ulster Defence Association
Drapeau de l’UDA.
Histoire
Fondation
Successeur
Loyalist Commission (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Cadre
Sigle
(en) UDAVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Pays
Organisation
Idéologie

L'Ulster Defence Association (UDA) est une organisation paramilitaire protestante loyaliste impliquée dans le conflit nord-irlandais. L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes des États-Unis[1], du Canada[2] et du Royaume-Uni[3] et l'était jusqu'en 2009 sur celle de l'Union européenne[4], mais n'apparait plus en 2010[5]. Elle fut cependant légale au Royaume-Uni de sa fondation, en 1971, jusqu'en 1992. Dans les années 1970, une note du gouvernement fait savoir qu'il ne faut pas empêcher ses membres de rejoindre l'armée britannique à travers le Régiment de Défense de l'Ulster[6].

L'organisation est responsable de 112 morts[7]. La grande majorité des meurtres et attentats commis par l'UDA ont eu lieu pendant les années 1980.

En 2006, il fut révélé que ce groupe avait infiltré plusieurs loges maçonniques de l'Écosse[8].

Le , différents groupes paramilitaires (Tara, UVF) et d'auto-défense loyalistes de Belfast, représentés par près de 300 délégués, ouvrent des pourparlers en vue de fusionner. En est créée dans ce but l'Ulster Defence Association, dirigé par Charles Smith. Construit sur le modèle de l'Armée britannique (comme de nombreux groupes paramilitaires républicains et loyalistes), elle regroupe à son apogée dans les années 1970 entre 30 000 et 50 000 membres[9],[10].

En , l'organisation fait sauter une bombe dans un bar catholique, tuant 15 personnes. Il s'agit de l'un des attentats les plus meurtriers du conflit[11]. Pendant l'été 1972, l'UDA élève des barricades gardées par des membres armés autour de certains quartiers protestants[9]. En 1973, l'UDA fonde l'Ulster Freedom Fighters pour revendiquer ses assassinats et ses attentats[10].

En 1987, le commandant de l'UDA John McMichael (en) a publié un document intitulé Sens commun[12], qui proposait une solution consensuelle au conflit en Irlande du Nord, tout en maintenant la présence britannique. Ce document plaidait pour une assemblée partageant les pouvoirs entre nationalistes et unionistes, une constitution approuvée par tous et une nouvelle Charte des Droits (Bill of Rights). Cependant, il n'y a pas de consensus sur la question de savoir si l'UDA a accepté officiellement ce document dans leur ligne politique officielle.

Pendant cette période, l'UFF a commis de nombreux attentats, tels que l'assassinat de Paddy Wilson, le leader du Parti social-démocrate et travailliste, en 1973.

Le , l'organisation devient illégale[10]. À la suite du cessez-le-feu de la PIRA, l'UDA ainsi que différentes formations loyalistes prononcent un cessez-le-feu le que l'UDA et l'UFF brisent à la fin de l'année 1997[10]. Le , l'UDA ordonne à sa branche armée de déposer les armes[13].

Fin 2020, le PSNI évalue que l'UDA et l'UVF peuvent compter sur 12 500 membres en cas de reprise des affrontements communautaires[14](5 000 pour l'UDA et 7 500 pour l'UVF)[15].

Notes et références modifier

  1. (en) « Terrorist Exclusion list », département d'État des États-Unis,
  2. « DORS/2001-360 - Règlement d'application des résolutions des Nations Unies sur… », sur canlii.org, CanLII (consulté le ).
  3. (en) « Proscribed terrorist groups - Home Office », sur security.homeoffice.gov.uk via Wikiwix (consulté le ).
  4. [PDF]http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:023:0025:0029:FR:PDF
  5. « http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2010:178:0001:01:FR:HTML »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  6. Daniel Finn, « La sale guerre du gouvernement britannique », sur Le Monde diplomatique,
  7. Malcolm Sutton, « CAIN : Sutton Index of Deaths », sur ulst.ac.uk (consulté le ).
  8. Neil Mackay, « Masons under anti-terror surveillance after UDA infiltrates Scottish »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), The Sunday Herald, 2 juillet 2006
  9. a et b (en) Peter Taylor, Loyalists, Londres, Bloomsbury, , 290 p. (ISBN 0-7475-4519-7)
  10. a b c et d Abstracts on Organisations
  11. (en-GB) « Man arrested over 1971 Belfast pub bomb massacre », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) « Common Sense: Northern Ireland - An Agreed Process' by Ulster Political Research Group »
  13. (en) Remembrance Day Statement, texte de l'UDA annonçant le désarmement
  14. (en-GB) « Leaked report: Strength of loyalist paramilitaries 'an indictment of authorities' », belfasttelegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
  15. (en-GB) « Loyalist paramilitary groups in NI 'have 12,500 members' », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes modifier