Union pour la Tunisie

coalition politique tunisienne

Union pour la Tunisie
Présentation
Fondation 29 janvier 2013
Partis politiques membres Voie démocratique et sociale
Parti du travail patriotique et démocratique

L'Union pour la Tunisie (arabe : الإتحاد من أجل تونس) est une coalition politique et électorale tunisienne regroupant deux partis politiques du centre et de la gauche modérée.

Histoire modifier

Après la circulation de rumeurs à propos de la création d'une coalition, celle-ci est officiellement annoncée le par Béji Caïd Essebsi[2] et fondée le par Nidaa Tounes (bourguibiste), Al Joumhouri (centre démocrate-libéral) et la Voie démocratique et sociale (gauche sociale-démocrate)[3], rejoints dès le 2 février par le Parti socialiste et le Parti du travail patriotique et démocratique (gauche socialiste)[4].

Le soir même de sa création, Imed Daïmi, directeur du cabinet présidentiel, critique la coalition, déclarant qu'elle regroupe les membres de la coalition de Mohamed Ghannouchi qui a participé à son deuxième gouvernement, le . Il déclare aussi que ce front demeure fragile car ses composantes ne sont pas homogènes et liées uniquement par des intérêts qui vont se contredire[5].

Taïeb Baccouche, secrétaire général de Nidaa Tounes, propose au Front populaire, coalition de dix partis de la gauche radicale, panarabe et écologiste, de rejoindre la coalition[6], ce qu'il refuse le 31 janvier par la voix de son porte-parole, Hamma Hammami[7], déclarant le 15 mars que les deux partis sont ouvertement contre la troïka, mais ne partage ni leurs opinions ni leurs programmes.

Le , Al Joumhouri annonce son retrait en raison de divergences avec Nidaa Tounes[8]. En juin 2014, Nidaa Tounes annonce présenter ses propres listes aux élections de l'automne[9], tout comme le Parti socialiste en août[10].

Candidat à la présidentielle modifier

Caïd Essebsi annonce le à Ksar Hellal, à la suite de tentatives de faire échouer cette union, qu'elle est le prolongement du mouvement destourien[11].

Le même Caïd Essebsi confirme officiellement, lors d'une interview accordée le sur Nessma, sa décision de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle et cela malgré la limitation de l’âge des candidats à 75 ans, ce à quoi il répond que plusieurs hommes politiques de son âge et même plus âgés que lui ont été élus à la magistrature suprême en Allemagne et en Italie ; il déclare que la limitation d’âge pour les candidats à la présidentielle, qui n’existe dans aucun pays démocratique, est une loi crée sous le régime Ben Ali. Quant à une éventuelle nomination au poste de chef du gouvernement, il déclare que ce poste devrait être occupé par Ahmed Néjib Chebbi[12].

Lors d'une interview accordée au journal Le Maghreb, le , Yassine Brahim déclare que Chebbi serait le meilleur candidat à la présidentielle pour la coalition. Il déclare aussi que l'on devrait procéder à des primaires au sein de l’Union pour la Tunisie pour choisir un unique candidat[13]. Maya Jribi, secrétaire générale d'Al Joumhouri, s'exprime sur les ondes d’Express FM le , y soutenant aussi la candidature de Chebbi et déclarant que la coalition doit présenter un seul candidat et donc organiser des primaires[14].

À la suite du meurtre de Mohamed Brahmi ainsi qu'aux manifestations au Bardo réclamant la dissolution de l'assemblée constituante et du gouvernement, la troïka et l'opposition tentent de trouver un consensus. Dans ce contexte, Caïd Essebi et Rached Ghannouchi, leader d'Ennahdha, se rencontrent à Paris le 14 août et s'entendent pour remplacer le président Moncef Marzouki par Béji Caïd Essebsi et former un gouvernement composé de technocrates et d'hommes politiques[15].

Résultats électoraux modifier

Année Voix % Rang Sièges Gouvernements
2014 27 802 0,82 % 11e
0  /  217
Extra-parlementaire

Notes et références modifier

  1. « Tunisie : Union Pour la Tunisie, nouveau front anti-Ennahdha », Tunisie IT, 8 décembre 2012.
  2. « Tunisie – BCE annonce une coalition de cinq partis », Tunisie numérique, 7 décembre 2012.
  3. « Naissance de l'Union pour la Tunisie », Mag14, 29 janvier 2013.
  4. « L'Union pour la Tunisie passe de trois à cinq », Directinfo, 2 février 2013.
  5. « Tunisie – Imed Daimi réagit à la création du nouveau front politique tripartite. En quelle qualité ?! », Business News, 29 janvier 2013.
  6. « Tunisie : Taïeb Baccouche « le Front populaire pourrait se joindre à l’Union pour la Tunisie » », Tunisie numérique, 30 janvier 2013.
  7. « Tunisie – Hamma Hammami : « pas de rapprochement entre le front populaire et l’union pour la Tunisie » », Tunisie numérique, 31 janvier 2013.
  8. « Al Joumhoury quitte l'Union pour la Tunisie », Leaders, 29 décembre 2013.
  9. Hassine Bouazra, « Après la défection de Nidaa Tounès : l'Union pour la Tunisie dans l'expectative », Le Temps, 28 juin 2014.
  10. « Le Parti socialiste aura ses propres listes aux législatives », Webmanagercenter, 17 août 2014.
  11. « BCE rend hommage aux destouriens lors du congrès du 2 mars 1934 à Ksar Helal », Business News, 2 mars 2013.
  12. Noureddine Hlaoui, « Béji Caïd Essebsi s'explique sur la présidentielle et sur Néjib Chebbi », Business News, 28 avril 2013.
  13. « Yassine Brahim : Ahmed Néjib Chebbi serait un meilleur candidat que Caïd Essebsi », Business News, 8 mai 2013.
  14. « Tunisie - Maya Jribi soutient la candidature d’Ahmed Néjib Chebbi à la présidentielle », Business News, 17 mai 2013.
  15. Nizar Bahloul, « Le deal : Ali Laârayedh à la Kasbah, Béji Caïd Essebsi à Carthage », Business News, 18 août 2013.

Voir aussi modifier