Union sportive perpignanaise
L'Union sportive perpignanaise était un club français de rugby à XV fondé le 7 mai 1919, et basé à Perpignan dans les Pyrénées-Orientales.
Nom complet | Union sportive perpignanaise |
---|---|
Surnoms | USP |
Fondation | 1919 |
Disparition | 1933 |
Couleurs | Bleu horizon, blanc |
Stade | stade Jean-Laffon |
National[Note 1] | Championnat de France de première division (2) |
---|
Le club est double champion de France 1921 et 1925.
Historique
modifierL'Union sportive perpignanaise est issu de la fusion entre l'Association sportive perpignanaise (ASP) et le Stade olympique Perpignan (SOP)[1]. En l'honneur des joueurs du club tombés pendant la guerre et en hommage aux soldats, l'USP adopte le maillot «bleu horizon» (la couleur des uniformes et adopte le maillot ciel), sur un short blanc et des bas sang et or.
Champion de France 1921
modifierÉtienne Cayrol, Raoul Got, Louis Dutrey, René Salinié, Roger Ramis, (o) Joseph Pascot (cap), (m) Joseph Barante, Noël Sicart, Marcel Henric, Fernand Duron, Joseph Marmayou, Fernand Vaquer, Joseph Martorel, Roger Mauran, Louis Argelès
En 1921, l'US Perpignan est sacré champion de France. Ce premier titre pour le club fraîchement créé est remporté 5 à 0 face au Stade toulousain à Béziers.
Champion de France 1925
modifierEtienne Cayrol, Marcel Darné, Roger Ramis, Marcel Baillette, René Tabès, Joseph Pascot, Jean Carbonne, Eugène Ribère, Ernest Camo, Noël Sicart, André Rière, Marcel Henric, Camille Montade, Georges Delort, Joseph Sayrou
Entre 1924 et 1926, l’USP dispute trois finales consécutives. Après une défaite (3 à 0) face au Stade toulousain, elle gagne celle de 1925 contre l’AS Carcassonne (5 à 0) mais perd la dernière une nouvelle fois face au Stade toulousain (11 à 0).
À la fin de cette saison, à la suite d'un désaccord avec ses dirigeants, l'entraineur, Gilbert Brutus, part pour Quillan[2], entraînant avec lui sept joueurs[Note 2] du club[3]. Ainsi dépouillés de leurs meilleurs joueurs, les deux clubs perpignanais vont végéter dans un championnat où les clubs les plus riches se servent chez les autres ce qui entraîne, au début des années trente, la sécession entre l'Union française de rugby amateur (UFRA) et la Fédération française de rugby (FFR). Alors que l'USP choisi de suivre les autres clubs dissidents[Note 3] et de disputer le championnat UFRA[4], les Quins choisissent de rester dans le giron de la FFR[4].
Parmi les autres clubs existants à Perpignan, les Arlequins club perpignanais (ou Quins en catalan) se hissent jusqu'à l'élite du rugby français en 1925. Leur nom provient du fait que le club était très pauvre au départ et que les joueurs, propriétaires de leur maillot, ne pouvaient le remplacer lorsqu'il était déchiré (ce qui arrivait fréquemment au rugby). Les réparations étaient alors effectuées avec des morceaux de tissu qui n'étaient pas toujours de la couleur souhaitée, d'où leurs ressemblance avec le costume d'Arlequin. Ambitieux, ils proposèrent à l’USP des derbys féroces. Ce club fut, lui aussi, pillé par le chapelier de Quillan (Jean Bourrel) puisque quatre joueurs[Note 4] partirent jouer à Quillan[3]. En 1927 il devient vice-champion de France de deuxième division.
Fusion avec l'Arlequins club perpignanais 1933
modifierLe 5 mai 1933, l'USP et l'Arlequins club perpignanais fusionnent[5] et créent l'Union sportive arlequins perpignanais (USAP)[1]. En l'honneur des joueurs du club tombés pendant la guerre et en hommage aux soldats, l'USP adopte le maillot «bleu horizon» (la couleur des uniformes et adopte le maillot ciel), sur un short blanc et des bas sang et or. Il a pour président le docteur Pierre Nicolau[5] (ancien président de l'USP) et son adjoint est Joseph Bazia[5] (ancien président des Quins). Ardent fusioniste en 1909[5] (lors de la fusion entre l'ASP et le Perpignan sportif) et en 1919[5] (entre l'ASP et le SOP), Marcel Laborde est cette fois écarté de la nouvelle direction. Il décide de recréer l'Association sportive perpignanaise (ASP) en juin 1934[6]. Il est alors contacté par Jean Galia qui, venant d'être radié par la FFR pour non-respect des règles de l'amateurisme[7], s'est rapproché des Anglais de la Rugby Football League[8]. Ils vont alors créer, le 24 août 1934, un club de rugby à XIII : le XIII catalan. Ce nouveau club recrute bon nombre de joueurs de l'USAP (Camille Montade, François Noguères...)[9] ainsi que l'emblématique Roger Ramis pour devenir le premier entraîneur des treizistes[6]. La rivalité XIII/XV à Perpignan vient de commencer.
Personnalités du club
modifierLes présidents
modifierSaisons | Président | Titre(s) |
---|---|---|
1919-1921 | Jules Chevalier | Champion de France 1921 |
1921-1922 | Dr Pierre Nicolau | |
1922-1924 | Jean Payra | |
1924-1927 | Jules Chevalier | Champion de France 1925 |
1927-1929 | Jean Bataille | |
1929-1930 | Joseph Sauvy | |
1930-1932 | Jules Chevalier | |
1932-1933 | Camille Mitjaville |
Les entraîneurs
modifierSaisons | Entraîneur | Adjoint(s) | Titre(s) |
---|---|---|---|
1919-1920 | Albert Bausil | ||
1920-1922 | Gaston Lacourt | Champion de France 1921 | |
1922-1925 | Gilbert Brutus | Champion de France 1925 | |
1925-1926 | Charles Rosas | ||
1926-1927 | Charles Rosas et Fernand Vaquer | ||
1927-1928 | Thomas Potter | ||
1928-1930 | Fernand Vaquer | ||
1930-1931 | Marcel Henric | ||
1931-1932 | Fernand Vaquer | ||
1932-1933 | Marcel Henric |
Joueurs emblématiques
modifierPalmarès
modifierDétail du palmarès
modifier- Championnat de France de première division
- Coupe du Mérite
- Vainqueur (1) : 1925
- Championnat du Languedoc
- Champion (1) : 1920
- Championnat de France Équipe 2
- Champion (2) : 1921 et 1930
- Championnat de France Équipe 3
- Champion (1) : 1920
- Vice-champion (2) : 1922 et 1925
Finales du club
modifierDate de la finale | Vainqueur | Score | Finaliste | Lieu de la finale | Spectateurs |
---|---|---|---|---|---|
US Perpignan | 5 - 0 | Stade toulousain | Parc des Sports de Sauclières, Béziers | 20 000 | |
Stade toulousain | 3 - 0 | US Perpignan | Parc Lescure, Bordeaux | 20 000 | |
US Perpignan | 5 - 0[Note 5] | AS Carcassonne | Maraussan, Narbonne | 20 000 | |
Stade toulousain | 11 - 0 | US Perpignan | Parc Lescure, Bordeaux | 25 000 |
Notes et références
modifierNotes
modifier- Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
- Marcel Baillette, Eugène Ribère, Amédée Cutzach, André Rière, Gaudérique Montassié, Louis Parnand et Georges Delort quittèrent l'USP pour Quillan en 1926.
- Avec l'Union sportive perpignanaise se trouvent dès 1931 le Stade toulousain, la Section Paloise, l'Aviron bayonnais, l'AS Carcassonnaise, le Stade français, le Biarritz olympique, le Stade bordelais union club, le Football club de Grenoble, le Football club de Lyon, le SAU Limoges et le Stade nantais qui sont rejoints en 1932 par l'Union sportive narbonnaise et le Stadoceste tarbais
- René Bonnemaison, Sylvain Bobo, Georges Martre et François Baco quittèrent les Quins pour Quillan en 1926
- Une première finale avait été jouée le 26 avril 1925 au stade des Ponts Jumeaux à Toulouse et s'était soldé par un 0-0 AP.
Références
modifier- Le Cri catalan - 10 mai 1919
- USAP: 100 ans de passion, p. 22.
- USAP: 100 ans d'histoire et de culture, p. 32.
- USAP: 100 ans de passion, p. 24.
- Si l'USAP m'était contée, p. 99.
- USAP: 100 ans de passion, p. 30.
- Jean Galia: le fondateur a sa tribune - ladepeche.fr
- Histoire du rugby à XIII
- USAP: 100 ans d'histoire et de culture, p. 47.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Noël Altèze, Si l'USAP m'était contée..., Perpignan, , 336 p.
- Gilles Navarro, USAP : 100 ans de passion, Canet-en-Roussillon, éd. Trabucaire, , 160 p. (ISBN 978-2-84974-000-2 et 2-84974-000-4)
- Henri Sicart, USAP : 100 ans d'histoire et de culture, Canet-en-Roussillon, éd. Trabucaire, , 157 p. (ISBN 978-2-84974-058-3)
- Henri Garcia, La fabuleuse histoire du rugby, Paris, Éditions de la Martinière, , 935 p. (ISBN 978-2-7324-2260-2 et 2-7324-2260-6)
- Noël Altèze, Cent ans de rugby catalan, éd. Chiendent, , 369 p.
Liens externes
modifier- Compte rendu de la finale de 1921, sur lnr.fr
- Compte rendu de la finale de 1925, sur lnr.fr
- Information sur 1re finale, sur finalesrugby.com