Bain-de-Bretagne

commune française d'Ille-et-Vilaine

Bain-de-Bretagne est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne.

Bain-de-Bretagne
Bain-de-Bretagne
Mairie de Bain-de-Bretagne.
Blason de Bain-de-Bretagne
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Redon
Intercommunalité Bretagne Porte de Loire Communauté
(siège)
Maire
Mandat
Myriam Gohier
2024-2026
Code postal 35470
Code commune 35012
Démographie
Gentilé Bainais
Population
municipale
7 570 hab. (2021 en évolution de +3,2 % par rapport à 2015en évolution de +3,2 % par rapport à 2015)
Densité 117 hab./km2
Population
agglomération
25 687 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 50′ 35″ nord, 1° 40′ 50″ ouest
Altitude 127 m
Min. 17 m
Max. 114 m
Superficie 64,77 km2
Type Petite ville
Unité urbaine Bain-de-Bretagne
(ville isolée)
Aire d'attraction Rennes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bain-de-Bretagne
(bureau centralisateur)
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Bain-de-Bretagne
Liens
Site web www.baindebretagne.fr

Géographie

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Carte de la commune de Bain-de-Bretagne.


Description

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Cadre géologique

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Carte géologique du Massif armoricain.

La région de Bain-de-Bretagne est localisée dans le domaine centre armoricain[1], dans la partie médiane du Massif armoricain qui est un socle ouest-européen de faible altitude (maximum 400 m), caractérisé par des surfaces d'aplanissement et qui résulte d'une histoire complexe composée de trois orogenèses : icartienne (Paléoprotérozoïque,ca. 2,2-1,8 Ga), cadomienne (Édiacarien 750-540 Ma)[2] et surtout varisque (ou hercynienne, au Dévonien-Carbonifère, 420-300 Ma)[3]. La structure du Massif armoricain résulte de la superposition de l'héritage[4] de ces deux derniers orogènes[5].

Bain-de-Bretagne est située dans un vaste bassin sédimentaire constitué de sédiments détritiques essentiellement silto-gréseux issus de l'érosion de la chaîne cadomienne et accumulés sur plus de 15 000 m d'épaisseur, socle sur lequel repose en discordance des formations paléozoïques sédimentaires[6]. Le territoire est au centre d’une grande unité sédimentaire qui a été déformée par des plissements au Paléozoïque, le synclinorium de Martigné-Ferchaud[7] (« synclinaux du sud de Rennes »)[8]. Dans cette unité synclinoriale du sud rennais proprement dite, à structure appalachienne (des buttes parallèles d'orientation ouest - nord-ouest/est - sud-est, correspondant aux alternances de schiste et de grès, traversées perpendiculairement par le réseau hydrographique, les cluses de la Vilaine), la sédimentation paléozoïque débute par la mise en place de matériel détritique de couleur rouge, la formation ordovicienne de Pont-Réan, caractérisée notamment par le faciès de type Pomméniac (à 5 km au sud de Bain-de-Bretagne). Il s'agit d'un terme rythmique de passage progressif au Grès armoricain présent partout où ce grès ne repose pas directement sur le Briovérien. Sur le tracé de la RN 137, « au niveau de Pomméniac choisie comme localité-type, il affleure à faible pendage Sud, sur près de 250 mètres, les niveaux inférieurs disparaissant sous les colluvions. Ce sont des alternances centimétriques à métriques, versicolores, à dominante gréso-quartzique, admettant de nombreux interlits décimétriques à métriques de siltites plus ou moins argileuses ou séricitoschisteuses, et quelques niveaux grossiers parfois même microconglomératiques[9] ».

Géomorphologie : une ville associée à un étang

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Certaines formations paléozoïques sont marquées par le contrecoup de la tectonique alpine, d'où la présence de petits fossés d'effondrement miocène et pliocène. C'est une telle structure qui est à l'origine du lac de Bain-de-Bretagne.

Géographie humaine : un pivot de l'axe de circulation entre Rennes et Nantes

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Bain-de-Bretagne est située sur la route entre Rennes et Nantes. Aujourd'hui, c'est une route à 4 voies (voie express), mais dans le passé, c'était un chemin marqué par des foires nombreuses, dont Bain était l'une d'entre elles. Au XVIIIe siècle, il y en avait près de 80 entre Rennes et Nantes (correspondant à des haltes possibles). Avec la création de modes de transport de plus en plus rapides, ces foires sont devenues de moins en moins nombreuses jusqu'à disparaître.

Voies de communication et transports

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La ligne 5 du réseau Breizh Go permet de joindre la ville à Rennes.

Il y a deux aires de covoiturages dont l'une à côté de Gamm Vert.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[11]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Sud Est », avec des étés relativement chauds et ensoleillés[12].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 786 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Noë-Blanche à 6 km à vol d'oiseau[13], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 780,5 mm[14],[15]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Bain-de-Bretagne est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bain-de-Bretagne[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[18],[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[19]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[20],[21].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (92,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,6 %), zones agricoles hétérogènes (34,6 %), prairies (8,2 %), zones urbanisées (4,7 %), forêts (3,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,8 %), eaux continentales[Note 3] (0,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous la fore Bain villula en 850[23], Baiocum en 1040, Baionum en 1050, Baym en 1231, Beign au XIVe siècle, ecclesia de Baino en 1516[24].

Bain a pour origine le nom d'un Romain (Baenus ou Balnus), propriétaire d'une villa, qui habitait au bord de l'étang avec ses paysans vers l'actuel « abri des pêcheurs », là où les Romains construisirent la digue.[réf. nécessaire]

Histoire

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Moyen Âge

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Le prieuré Notre-Dame-de-Bain

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Le prieuré Notre-Dame-de-Bain est cité pour la première fois en 1152 ; il dépendait de l'Abbaye Saint-Melaine de Rennes et est cité à plusieurs reprises dans le cartulaire de cette abbaye. En 1287 les moines abandonnèrent à Geoffroy de Châteaubriant[Note 4], dans le cadre d'un échange, tous leurs droits sur les habitants de Bain et de Messac et les terres qu'ils possédaient, se réservant toutefois les dîmes et les droits spirituels du prieuré ; cet accord fut approuvé par Guillaume de La Roche-Tanguy, alors évêque de Rennes, qui vint en personne à Bain en cette occasion. En 1726 la chapelle du prieuré, menaçant ruine, fut interdite de fréquentation et vendue un peu plus tard, de même qu'une grange qui servait à la perception des dîmes[25].

Les premiers seigneurs de Bain

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Une motte féodale, située au Coudray, de 25 m de diamètre, haute de 7 m, avec à proximité une petite basse-cour demi-circulaire de 30 m de diamètre contenant des bâtiments en pierres en partie fouillés par P. Aumasson ; cette fouille a permis d'exhumer des poteries dont les plus anciennes remontent au XIIe siècle[26] ; cette motte, à laquelle est associée un parcellaire de 370 m sur 230 m de diamètre, est le site du premier château de Bain : les premiers seigneurs connus sont Sénébrun de Bain au début du XIIe siècle, cité dans le cartulaire de Redon en 1127, puis (tous de la famille de Bain) Auffoy, Guillaume (qualifié de dominus de Bain), Mathieu, Jean moine (à la fin du XIIe siècle)[27].

En 1200, la seigneurie de Bain appartenait à Pierre (qualifié de miles[Note 5]), auquel succède Bernard (Bernard de Bain combattit à Bouvines en 1214), lui aussi miles en 1230, et un autre Pierre de Bain en 1243 ; en 1315, elle était aux mains de Gérard Machecoul. La seigneurie de Bain est possédée par Jean Le Maignan, seigneur de Lecorce, seigneurie située dans la paroisse de Vieillevigne, en 1420.

La famille de La Marzelière

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Le château de la Marzelière fut construit en 1340 par Guillaume de Marzelière[Note 6]. Son fils Jean de la Marzelière fonda en 1381 une chapellenie qui devait voir célébrer trois messes par semaine, dont deux devaient être célébrées au château de la Marzelière, la troisième au château du Fretay en Pancé. Pierre de la Marzelière[Note 7] obtient le du duc Jean V le droit de faire élever une justice patibulaire à trois poteaux et le du duc François Ier, dont il est le chambellan, le droit de fortifier son château du Fretay, et d'y faire monter la garde par ses vassaux. Il obtient du roi Charles VII le une gratification de 100 marcs de rente. En 1524 Renaud de la Marzelière[Note 8] est capitaine de l'arrière-ban[Note 9] de la noblesse de Bretagne. En 1556 le roi Henri II accorde à Pierre de Marzelière le privilège d'établir deux foires par an, l'une à la chapelle Saint-Lien (située près du château de la Marzelière) le mardi de la Pentecôte, l'autre près du château du Fretay en Pancé le 25 novembre (jour de la Sainte-Catherine) ; il lui confère la même année l'Ordre de chevalerie, distiction purement honorifique. En 1586 Renaud de la Marzelière[Note 10] est élu pour présider l'assemblée des États de Bretagne à Rennes. En 1618 François de la Marzelière[Note 11] achète au duc de Retz la châtellenie de Bain, à laquelle il fait annexer la vicomté du Fretay et obtient son érection en marquisat. Faute d'héritier mâle, la marquise Louise de Coëtquen[Note 12] hérita de la Marzelière, et son époux, Emmanuel-Félicité de Durfort, duc de Duras, en devint le seigneur. En 1778 la terre est propriété de Charles-Louis de Montluc[Note 13], mais le château de la Marzelière, abandonné, est totalement ruiné[28].

Temps modernes

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Des habitants de Bain se convertirent au protestantisme à la fin du XVIe siècle, la paroisse se situant à proximité de « l'arc huguenot » des confins nord de l'évêché de Nantes[29].

Carte de Cassini représentant la région de Bain.

En 1668, outre La Marzelière, les autres maisons nobles de Bain sont la Robinais (alors propriété de Pierre Croc, chevalier et conseiller au Parlement de Bretagne ; après 1688 de M. de Coniac, ancien sénéchal de Rennes) et la Rouardais. D'autres maisons nobles étaient Poméniac et La Haye.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Bain en 1778 :

« Bain : gros bourg, sur une hauteur, avec châtellenie ; sur la route de Rennes à Nantes ; à 6 lieues trois-quarts de Rennes, son évêché et son ressort ; à 4 lieues un huitième de Derval, sa subdélégation. Cette paroisse est un doyenné qui se donne à l'alternative : on y compte 3 000 communiants[Note 14].Ce territoire, dont les terres sont bonnes, produit du froment, du seigle, du bled noir et beaucoup de fruits dont on fait du cidre. On y voit plusieurs petits bois de peu détendue, une quantité prodigieuse de landes au Sud-Est et à l'Ouest du bourg, et plusieurs grands vallons, dans l'un desquels se trouve un étang considérable[30]. »

Une chapelle Saint-Nicolas existait en haut du Champ de Foire, mais elle était déjà en ruine en 1780[25].

Révolution française

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La Révolution française fait de la ville le chef-lieu du district de Bain de 1790 à 1795.

Bain fut attaqué en 1792 par des royalistes. Des habitants de Janzé, commandés par leur curé constitutionnel, vinrent les repousser. La région étant en majorité royaliste, un détachement républicain fut cantonné dans la ville et le calme revint ; mais en 1800 les royalistes reprirent par surprise un temps la ville[31].

L’organisation des fêtes révolutionnaires témoigne de l’accueil favorable de la population de Bain aux changements apportés par la Révolution française, surtout après la fin de la Terreur :

La fin des mesures extrêmes de la Terreur est marquée à Bain par la réouverture au culte de l’église paroissiale, le 29 floréal an III (1796)[34].

Le XIXe siècle

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Le Samedi saint « à Bain [de-Bretagne] on observait cette curieuse coutume : le sacristain plaçait au milieu de l'église un grand bassin de cuivre et le remplissait d'une eau destinée pendant toute l'année aux bénitiers.. Mais dès que le prêtre, après la messe, l'avait bénie, les paysannes se précipitant, se bousculaient, se battaient même parfois, pour arriver à remplir les premières les petites bouteilles qu'elles avaient apportées, avec l'eau de surface qui avait reçu les gouttes bénites. Elles étaient persuadées qu'elles seraient ainsi plus favorisées que les autres, et surtout que le lait de leurs vaches serait plus abondant »[35].

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Bain en 1843 :

« Bain (ecclesia de Baino) : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui cure de 2ème classe ; bureau de poste, chef-lieu de perception (...), brigade de gendarmerie à pied. (...) Principaux villages : la Boulais, la Rivière, la Messandais, la Marrelière, la Landriais, la Jeusselinais, la Logeardais, la Prais, la Rigaudais, le Pin, la Cochardais, les Riais, le Bouffay, la Martinais, les Haut et Bas-Séverac, Villechien, Le Coudraie. Superficie totale : 5 744 hectares, dont (...) terres labourables 2 207 ha, prés et pâturages 653 ha, bois 307 ha, vergers et jardins 77 ha, landes et incultes 2 220 ha, étangs 38 ha (...). Moulins : 12 (moulins à eau de la Masserie, du Pont-Aug Roux, du Pont-Castel, de Poméniac ; à vent de la Robinais, de la Marzelière, de Poméniac, de Pont-au-Roux, de la Bodais, de Bertaud). (...) Bain compte 12 tanneries et mégisseries de quelque importance. On exporte une assez grande quantité de cuirs, et aussi quelques avoines, pour les ports de Redon et de Nantes. L'étang de Bain, qui a plus de 30 hectares de superficie, alimente un ruisseau auquel il a donné son nom, et sur lequel se trouvent plusieurs moulins à tan et à tripoli[Note 15]. La route royale n°137, dite de Bordeaux à Saint-Malo, traverse la commune du sud au nord, et, dans la ville de Bain elle-même, passe sous la halle. (...) Il y a foire à Bain le mardi après Pâques , le lendemain de la Pentecôte et le lundi après la Saint-Martin. Marchés tous les lundis. (...) Géologie : terrain de transition : quartzite ; schiste dans le nord ; à droite du grand chemin menant vers Rennes (...) [on trouve des] trilobites. (...) On parle le français [en fait le gallo][31]. »

Cinq soldats originaires de Bain sont morts pour la France pendant la Guerre de Crimée et un en 1859 pendant la Campagne d'Italie ; huit soldats sont morts lors de la Guerre de 1870. Un autre est décédé en Algérie en 1871 dans des circonstances non précisées[36].

En 1895, le nom de la commune de Bain a été modifié en Bain-de-Bretagne.

Le XXe siècle

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La Belle Époque

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Par décret du , les biens ayant appartenu à la fabrique de l'église de Bain-de-Bretagne, qui étaient placés sous séquestre, sont attribués à la commune[37].

Une ligne de tramway des TIV (Transports d'Ille-et-Vilaine) allant de Rennes au Grand-Fougeray en passant par Chartres, Noyal-sur-Seiche, Pont-Péan, Orgères, Chanteloup, Le Sel, Saulnières, Pancé, Bain et La Dominelais fut construite à partir de 1909[38] ; mise en service en 1910, la ligne était longue de 64 km ; elle ferma en 1937 ; les tramways y circulaient à environ 25 km/h[39].

La Première Guerre mondiale

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Le monument aux morts de Bain-de-Bretagne porte les noms de 209 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 9 sont morts sur le front belge dont 4 dès le  ; un (Henri Chopin) est mort en Turquie lors de la bataille de Sedd-Ul-Bahr ; un (Aristide Chevalier) dans l'actuelle Macédoine du Nord alors qu'il faisait partie de l'Armée française d'Orient ; un (Fançois Dudouet) à Salonique (Grèce) dans le cadre de l'expédition de Salonique ; Victor Jumel est mort en captivité en Allemagne ; Pierre Amossé est mort en combat aérien en Mer du Nord ; Pierre Aubrée au Maroc en 1915 (mort de maladie) ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français[36].

L'Entre-deux-guerres

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Le collège privé Saint-Joseph disposait d'un internat.

Bain-de-Bretagne dans les premières décennies du XXe siècle

La Seconde Guerre mondiale

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Le monument aux morts de Bain-de-Bretagne porte les noms de 30 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles André Dubois est mort aux Pays-Bas le et Raymond Belmont est mort le dans le Pas-de-Calais, Pierre Guibert le et Prosper Rouaud le lendemain, tous deux dans la Somme ; Lucien Lenormand le dans la Marne, Olivier Pirois le dans l'Aisne, tous les cinq en pleine Débâcle ; Joseph Belmont, quartier-maître fourier, est mort à Diego-Suarez (Madagascar) en 1942 ; Jean Mancel et Joseph Bosse sont morts en captivité en Allemagne, tous les deux en 1942 ; Joseph Planchais, résistant FFI, a été tué à l'ennemi le lors des combats du maquis de Saint-Marcel et Jean Rialland , autre résistant, le à Bain-de-Bretagne ; Guy Yot, lui aussi résistant, déporté en Allemagne, est mort au camp de concentration de Neuengamme le [36].

Des combats se déroulèrent pour la libération de la ville dans la semaine du 31 juillet au  : en représailles à la suite de mort d'u soldat allemand tué d'une balle dans la tête, l'armée allemande décide de prendre 50 otages (dont le maire Jules Join), menaçant de les fusiller et de brûler les maisons de la ville. Des soldats américains de la 4e division blindée, venant de Messac libèrent la ville le [40].

Politique et administration

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Tendances politiques et résultats

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Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mai 1945 septembre 1947
(décès)
Eugène Derniaux[47] MRP  
novembre 1947 janvier 1949[48]
(décès)
Alfred Coupel
(1893-1949)
MRP  
février 1949[49] mars 1965 Jules Pouilloux[50]
(1896-1969)
MRP Huissier de justice, maire honoraire
mars 1965 mars 1971 René Marcillé[51]
(1900-1979)
  Ancien bâtonnier de l'ordre des avocats, maire honoraire
mars 1971 mars 1983 Henri Duckaert[52]
(1918-2009)
MRP puis
Dém. soc.
Clerc de notaire
mars 1983 décembre 2004
(démission)
Joseph Guilloux UDF Dentiste, maire honoraire
février 2005 mars 2008 Jean-Claude Vigour DVD Professeur de mathématiques
Conseiller général de Bain-de-Bretagne (2003 → 2011)
mars 2008 mai 2020 Yves Thébault MoDem Directeur du CAT de Bain-de-Bretagne
mai 2020[53] septembre 2024[54]
(démission)
Dominique Bodin DVC Professeur d’université
septembre 2024[55] En cours
(au 8 octobre 2024)
Myriam Gohier DVC Comptable
Adjointe au maire chargée de la culture (2014 → 2024)
5e vice-présidente de Bretagne Porte de Loire Communauté (2020 → )

Jumelages

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Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[56]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[57].

En 2021, la commune comptait 7 570 habitants[Note 16], en évolution de +3,2 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 1263 4473 0623 3643 4903 5853 4763 6384 159
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 8694 1754 3534 2664 2994 9324 9994 9074 920
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
4 7884 8734 7864 3034 2154 0444 2454 0403 901
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
3 9364 4684 9705 2415 2575 5166 8907 4137 243
2021 - - - - - - - -
7 570--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[58] puis Insee à partir de 2006[59].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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Bain-de-Bretagne possède quatre écoles primaires, deux publiques (les écoles Henri-Guérin et La Guédelais) et deux privées (Sainte-Anne et La Rose-des-Vents).

Il y a deux collèges : un public (Le Chêne-Vert) et un privé (Saint-Joseph) et deux lycées : un général et technologique public (lycée Jean-Brito) et un professionnel privé (lycée Noé-Saint-Yves).

Manifestations culturelles et festivités

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Depuis 2001 a lieu en janvier le Festival du Schmoul, consacré à la musique rock[60].

Depuis quelques années (en fin d'année 2008), la commune a un cinéma associatif de deux salles, « Le Scénario », situé quasiment en face du collège du Chêne-Vert et à proximité de l'Intermarché, du château d'eau et de la gare routière.

Elle accueille la foire Saint Martin en novembre.

La commune possède une section sportive s'appelant l'Union Sportive Bainaise, elle regroupe des sports tels que le handball, le football, le basketball, la gym, le tennis de table, etc.

Ainsi qu'un club de rugby jouant dans la plus haute catégorie régionale pour son équipe fanion.

Le skatepark touche la gare routière.

Médias

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Culture locale, patrimoine et sites

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Lieux et monuments

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Trois monuments de la commune sont protégés en tant que monuments historiques :

Par ailleurs :

  • Léglise paroissiale Saint-Martin a été construite entre 1848 et 1851 sur des plans de Léonce Couëtoux, architecte départemental. Elle fut agrandie à la fin du XIXe siècle, sur des plans d'Arthur Regnault[64].
  • La chapelle Notre-Dame du Coudray : l'ancienne chapelle ayant été détruite par les Huguenots, elle fut remplacée par une nouvelle chapelle en 1611, en forme de croix latine. Selon la légende, après qu'un enfant tombé à l'eau dans ce doué (lavoir) ayant été miraculeusement sauvé, les habitants trouvèrent dans son fond une statue de la Vierge (probablement jetée là par les Huguenots lors de la destruction de la chapelle) et auraient décidé de la reconstruire. Tombée en ruines après la Révolution française, la chapelle a été restaurée en 1895, puis en 1940[65].

Sites naturels

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  • L'étang de Bain-de-Bretagne, dit aussi « étang de la Bornière », est vaste de 37 hectares ; une base nautique y a été aménagée ; un sentier côtier en fait partiellement le tour.

Tradition

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Près de Bain-de-Bretagne, les femmes manquant de lait pour nourrir leur bébé offraient un bonnet à une statue au bois vermoulu de sainte Emerance, située sur le bord de la route ; on venait la voir de loin et la pile de bonnets qui ornait sa tête était du plus curieux effet[66].

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Blason Blasonnement :
Losangé d’argent et de gueules.

Pour approfondir

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Geoffroy VII de Châteaubriant, seigneur de Châteaubriant, né en 1258, décédé en 1301.
  5. Un miles (en latin, langue alors usitée) est un chevalier combattant.
  6. Guillaume de La Marzelière, seigneur de la Marzelière et du Fretay, plus ancien membre connu de cette famille.
  7. Pierre de La Marzelière, Décédé le (calendrier julien).
  8. Renaud de La Marzelière, décédé le (calendrier julien) à Pancé.
  9. Levée en masse des arrière-vassaux d'un seigneur.
  10. Renaud III Giffard de la Marzelière, décédé en 1604.
  11. François de la Marzelière est alors « marquis de la Marzelière, baron des baronnies de Bain, de Bonne-Fontaine, vicomte du Fretay, seigneur châtelain des châtellenies du Gué, du Plessis-Giffard, de La Motte-de-Gennes, de Mont-Jardin-de-Balansac, seigneur d'Olivet et du Vau-Blanc ».
  12. Louise Coëtquen, née le à Saint-Malo, décédée le .
  13. Charles-Louis de La Bourdonnaye-Montluc, 6e baron de Bain, né le à Rennes, décédé en 1798 à Londres où il était émigré.
  14. Personnes en âge de communier ; il s'y tient un marché tous les lundis et une foire par chaque année.
  15. Le "tripoli" est une roche siliceuse utilisée pour le polissage ; en France le principal gisement exploité était celui de Marsanne (Drôme).
  16. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
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Références

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  4. L'orogenèse cadomienne est marquée au nord du massif par des directions N70 (groupes de direction N 60° à N 85° et quelques autres issus de failles associées). L'orogenèse varisque est la principale responsable de l'architecture de la majeure partie du massif, notamment au travers du Cisaillement Nord-Armoricain et des deux branches du Cisaillement Sud Armoricain de direction N110 (séparant les quatre grands domaines armoricains (Nord-armoricain, Centre-armoricain, Sud-armoricain et le Léon), des groupes de failles N 20° à N 40 °, et des directions N140 à N160, héritées du pré-rifting atlantique avorté du Permo-Trias. Ces groupes de failles façonnent les directions du tracé de nombreux plateaux et côtes. Cf Paul Bessin, « Évolution géomorphologique du Massif armoricain depuis 200 MA : approche Terre-Mer », thèse Sciences de la Terre. Université Rennes 1, 2014, p. 98 ; Jacques Garreau, « Remarques sur la tectonique post-hercynienne en Bretagne occidentale », Norois, no 94,‎ , p. 179-192 (lire en ligne).
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