Université du Travail Paul Pastur

institution scolaire de la Province de Hainaut à Charleroi.
Université du Travail Paul Pastur
Entrée principale après la rénovation de 2023.
Présentation
Type
Architecte
Albert et Alexis Dumont (bâtiment Gramme 1907)
Gabriel Devreux (Palais de l'Art wallon 1911)
Construction
1907 ; 1911
Propriétaire
Patrimonialité
Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine classé (2004, Bâtiment Gramme et Solvay. Zone de protection, englobant le bâtiment administratif, no 52011-CLT-0072-01)
Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine exceptionnel (2022, La caractère exceptionnel concerne le hall d'honneur du bâtiment Gramme et les trois vitraux surplombant l'entrée principale, no 52011-PEX-0004-01)
Site web
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

L'Université du Travail Paul Pastur (UT) est une institution scolaire implantée à Charleroi (Belgique). Elle comprend trois écoles d'enseignement secondaire, quatre écoles de promotion sociale et une haute école composée de six catégories. Établissement de la Province du Hainaut, il ne s'agit juridiquement pas d'une université et l'UT ne décerne pas de diplômes en son nom.

Fondée en 1903 par Paul Pastur, cette institution, dont la vocation sociale et industrielle est clairement affirmée, est actuellement fréquentée par plus de 10 000 élèves et étudiants.

Les deux bâtiments les plus anciens de l'institution, à savoir le bâtiment Gramme construit en 1907 par Albert et Alexis Dumont et le bâtiment Solvay, construit en 1911 par Gabriel Devreux et hébergeant actuellement le BPS22, sont classés depuis le . Ce classement est accompagné de l'établissement d'une zone de protection englobant le bâtiment administratif et bibliothèque de l'Université du Travail.

Enseignement modifier

Patrimoine immobilier modifier

Bâtiment Zenobe Gramme modifier

Palais de l'Art wallon - bâtiment Solvay modifier

Le bâtiment néoclassique où est hébergé le BPS22 fut dessiné par Gabriel Devreux (1886-1917) comme Palais de l'Art wallon pour l'exposition de Charleroi de 1911. Il se compose d'un portique d'entrée surmonté d'un fronton courbe. Flanqué de part et d'autre d'un corps à verrière centrale de type bâtiment industriel, chacun d'eux encadré de baies serliennes[1].

Lors de l'exposition de 1911, le bâtiment abrite deux salons, répartis en vingt-quatre salles, celui des Arts anciens du Hainaut et celui d'Art moderne. Parmi les œuvres anciennes, il y a entre autres celles de Hugo d'Oignies, Roger de la Pasture, Jacques Du Brœucq, Joachim Patenier et Watteau pour les plus anciens. François-Joseph Navez, Jean-Baptiste Carpeaux et Constantin Meunier pour les plus récents.
Le Salon d'Art moderne était accessible à tous les artistes belges, avec une préférence pour la Wallonie. Trois artistes seront particulièrement mis à l'honneur. La peintre Anna Boch, le sculpteur Victor Rousseau et le graveur Auguste Danse. Parmi les jeunes artistes se trouve le peintre Pierre Paulus.

« L'engouement suscité par cette manifestation d'envergure a été tel qu'il a permis l'émancipation de cette classe [ouvrière] jusque-là hermétique à tout mouvement d'art »[2].

Après l'exposition, comme prévu, l'immeuble accueille les ateliers de machines-outils de l'Université du Travail Paul Pastur, école d'enseignement technique de la province de Hainaut inaugurée le , lors de l'exposition. Le bâtiment sera aussi appelé bâtiment provincial Solvay[3]. Fin du XXe siècle, le bâtiment était devenu un entrepôt quand nait le projet d'y installer un espace d'art contemporain avec une mission d'éducation permanente[4].

En projet depuis 2006, des travaux de transformation débuté en et terminé en font passer les surfaces d’exposition de 1 000 à 2 500 m2.

Une nouvelle entrée principale dirige les visiteurs vers deux ailes. D'un côté, la grande halle industrielle vitrée qui abrite les expositions depuis 2000 ; de l'autre, une « white box » —la salle Pierre Dupont— de 800 m2. Le musée comportent également des petites salles d'expositions, locaux administratifs, salle de réunions et un centre de documentation[5].

Administration et bibliothèque modifier

Bâtiment Langlois modifier

La Vigie hennuyère et la Cité juvénile modifier

Bâtiment Roullier modifier

Chaufferie central modifier

Notes et références modifier

  1. Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 20 : Wallonie, Hainaut, Arrondissement de Charleroi, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 602 p. (ISBN 2-87009-588-0, lire en ligne), p. 99
  2. Patricia Marion, « L'éveil artistique à Charleroi », dans Charleroi 1911-2011 : L'industrie s'associe à la culture, , 564 p. (ISBN 978-2-87522-075-2), p. 306-321
  3. C'est cette dénomination qui est à l'origine du nom BPS22 : bâtiment provincial (boulevard) Solvay (numéro) 22.
  4. Marcel Leroy, « L'invité du samedi - Rollin, le pilote du BPS22 », Le Soir,‎ (lire en ligne)
  5. Allison Lefevre, « Naissance d'un musée à Charleroi: La métamorphose du BPS22 », L'Écho,‎ (lire en ligne)

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • n.c. (Ministère de la Communauté Française, Administration du Patrimoine Culturel), Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 20 : Wallonie, Hainaut, Arrondissement de Charleroi, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 602 p. (ISBN 2-87009-588-0 et 978-2-8700-9588-1, OCLC 312155565, lire en ligne).
  • Willy Pourcel, « L'Université du Travail au début du XXe siècle : un projet d'école ouvrière modèle », dans Charleroi 1911-2011 : L'industrie s'associe à la culture, , 564 p. (ISBN 978-2-87522-075-2), p. 58-77.
  • Willy Staquet, L'Université du Travail de Charleroi, , 109 p.
  • Iwan Strauven (dir.), Judith Le Maire (dir.) et Marie-Noëlle Dailly (dir. et photogr.), 1881-2017 Charleroi métropole, Bruxelles/Paris, Mardaga et Cellule architecture de la Fédération Wallonie-Bruxelles, coll. « Guide d'architecture moderne et contemporaine » (no 4), , 367 p. (ISBN 978-2-8047-0367-7).

Articles connexes modifier

Liens externes modifier