Ursula Mauch
Ursula Mauch, née le à Oftringen (originaire de Teufenthal et Hasle bei Burgdorf), est une personnalité politique suisse d'Argovie, membre du parti socialiste.
Ursula Mauch | |
Ursula Mauch en 1987. | |
Fonctions | |
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Conseillère nationale | |
– | |
Législature | 41e à 44e |
Groupe politique | socialiste (S) |
Chef du groupe socialiste à l'Assemblée fédérale | |
– | |
Prédécesseur | Dario Robbiani |
Successeur | Ursula Hafner |
Députée au Grand Conseil argovien | |
– | |
Biographie | |
Nom de naissance | Ursula Widmer |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Oftringen |
Nationalité | suisse |
Parti politique | Parti socialiste |
Enfants | Corine Mauch |
Profession | Enseignante de physique et de chimie |
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Elle est la première conseillère nationale argovienne, de 1979 à 1995, la première femme à diriger un groupe parlementaire à l'Assemblée fédérale et la première femme candidate au Conseil d'État argovien en 1985.
Biographie
modifierUrsula Mauch naît Ursula Widmer le à Oftringen, dans le canton d'Argovie. Elle est originaire de Teufenthal, dans le même canton, et de Hasle bei Burgdorf, dans le canton voisin de Berne. Son père est maître-boucher[1]. Elle a un frère, Hans Widmer, futur directeur d'Oerlikon-Bührle[2].
Elle suit l'école de commerce à Neuchâtel de 1951 à 1952, puis fait des études de chimie à l'école d'ingénieurs de Winterthour (technicum de Winterthour (de)) de 1954 à 1957[1].
Après un séjour de cinq ans aux États-Unis (de 1959 à 1964), où elle étudie au Massachusetts Institute of Technology[3], elle enseigne la physique et la chimie[4] de 1970 à 1987 à l'école des métiers d'Aarau. Elle cofonde en parallèle en 1976 un bureau d'études et de conseils sur les questions environnementales (Infras) qu'elle dirige avec son mari jusqu'en 1998[1],[5].
Elle est mariée à Samuel Mauch[1], ingénieur de formation, et mère de trois enfants. Sa fille aînée est Corine Mauch, maire de Zurich depuis 2009[6].
Elle habite à Oberlunkhofen, dans le canton d'Argovie[7],[4].
Parcours politique
modifierSes premiers engagements politiques se font à partir de 1967 au sein du mouvement libéral de gauche Team 67 (de), cofondé par son mari[6]. Elle y côtoie le futur conseiller national Silvio Bircher[8]. En 1971, elle est candidate au Conseil des États[7],[4].
Elle siège au Grand Conseil du canton d'Argovie sous les couleurs du Parti socialiste de 1974 à 1980[1].
En 1979, elle devient la première femme argovienne élue au Conseil national. Elle y est réélue à trois reprises et préside le groupe socialiste de 1987 à la fin de sa quatrième législature, en 1995[1]. Succédant au Tessinois Dario Robbiani, elle est la première femme à diriger un groupe parlementaire à l'Assemblée fédérale[9],[10].
Elle est également la première femme candidate au Conseil d'État du canton d'Argovie en 1985[1], échouant au second tour à conserver le deuxième siège socialiste face au candidat radical Victor Rickenbach (de).
Sa candidature est sérieusement envisagée en 1993 lors de la succession de René Felber au Conseil fédéral[5],[11].
Profil politique
modifierSpécialiste des dossiers environnementaux, notamment opposée à la centrale nucléaire de Kaiseraugst[12], elle a une réputation de modérée à l'opposé du président de son parti Peter Bodenmann[5], même si elle se situe plutôt sur la gauche de son parti[10].
Notes et références
modifier- Sarah Brian Scherer (trad. Olivier Meuwly), « Ursula Mauch » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Dominique Chouet, « Oerlikon-Bührle offre une fabrique aux squatters », 24 heures, , p. 11 (lire en ligne)
- Alain Pichard, « Une femme contre deux notables », 24 heures, , p. 9 (lire en ligne)
- (de) Denise Marquard, « Wir waren Exotinnen », Tages-Anzeiger, (lire en ligne)
- Yves Pétignat, « La droite alémanique provoque les Romands pour la succession de René Felber », Le Nouveau Quotidien, , p. 9 (lire en ligne)
- (de) Interview: Patricia Broder, « Grosses Interview mit Zürcher Stadtpräsidentin Corine Mauch zur Pride », sur Blick, (consulté le )
- Agence télégraphique suisse, « Une candidate au Conseil des États », Feuille d'avis de Lausanne, , p. 7 (lire en ligne)
- Alain Pichard, « Une femme enfin », 24 heures, , p. 6 (lire en ligne)
- AP, « Femme de tête », L'Express, , p. 24 (lire en ligne)
- Anne Dousse, « Carte féminine jouée », Le Matin, , p. 5 (lire en ligne)
- Yves Pétignat, « Le Parlement déroule déjà le tapis rouge pour la socialiste Ursula Mauch », Le Nouveau Quotidien, , p. 9 (lire en ligne)
- Agence télégraphique suisse, « Conseil d'État argovien : les socialistes perdent leur second siège », Journal de Genève, , p. 11 (lire en ligne)
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :