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Cet article porte sur la publication « Lecture numérique et culture écrite » sur la revue numérique Skole, en 2010, par Alain Giffard.

Cette publication développe l'idée que la lecture numérique ne peut se substituer à la lecture classique ; dans un contexte de reflux de la culture écrite (quantitativement et qualitativement), la puissance publique doit s’emparer d’une formation à la lecture numérique et à ses spécificités pour lutter contre les industries de lecture (ex. Google), qui valorisent la simple consultation du texte (en fait de la page), et non la lecture attentive du texte que suppose la culture écrite.

Présentation biographique de l'auteur

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Alain Giffard est directeur du Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) « Culture-médias & numérique » (Ministère de la Culture et de la Communication). Il est également l'ancien responsable informatique de la « Très Grande Bibliothèque » (TGB, actuelle BnF), où il s'est occupé de la conception de Gallica, la bibliothèque numérique. Giffard s'intéresse aujourd'hui au monde de la recherche ; ses deux axes de recherche portent sur la lecture-technique de soi dans l’histoire d'une part et sur les industries de lecture d'autre part. Ses écrits sont souvent l'occasion de rapprochement entre ces deux thématiques. Giffard est également animateur d'Ars Industrialis, qui se définit comme une «  association internationale pour une politique industrielle des technologies de l’esprit ». « association [...] dont le constat et les objectifs pourraient être résumés de la façon suivante : la vie de l’esprit est en danger. […] la question qui se pose aujourd’hui, et que pose Ars Industrialis, est celle d’une économie politique fondée sur la relance du désir, et non celle de la consommation, une politique industrielle de l’esprit, une « écologie industrielle de l’esprit et du désir » »[1] Giffard y milite pour une politique industrielle des « technologies de l’esprit » alors que les « industries culturelles » (Adorno[2]) profitent de la convergence des « technologies de l’information, de l’audiovisuel et du numérique »[3], se constituant ainsi en de considérables puissances économiques et culturelles.

Développement

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Définition des termes utilisés par Giffard et problématique

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Selon Giffard, la culture écrite désigne l'ensemble des comportements et connaissances autour de la lecture. Avant la lecture numérique, elle repose essentiellement sur la lecture classique. La lecture classique, elle, désigne la lecture du livre imprimé.[4] La lecture numérique est ici entendue comme la lecture sur le Web (essentiellement la navigation). Dans cet article, la lecture numérique n’est pas définie par son objet (ebook, article pdf, billet de blog, commentaire, posts sur un forum) alors que la lecture classique est assimilée « essentiellement [à celle] du livre »[5]. L’apport de Giffard repose sans doute dans la justesse de sa problématique. Plutôt que d’opposer lecture classique à lecture numérique, « vieille lecture » et « nouvelle lecture », il interroge l’intégration de la lecture numérique dans la culture écrite ; il n’exclue donc pas cette nouvelle lecture de la culture de l’écrit. Giffard pense la perméabilité de ces deux sujets : la lecture numérique, toute jeune, si présente malgré ses « dix années d'épaisseur »[6] (Wolton), et la culture écrite, ancienne, multi-millénaire, ayant lentement été intégrée dans le corps social par l’Ecole[7] et le poids de l’Histoire. Ce faisant, Giffard révèle que la culture écrite actuelle présente deux visages : une lecture lente, appelant à la réflexion et à la méditation, et une lecture rapide, industrielle, confortée par l’impression que le survol constitue la lecture. C’est sur cette dichotomie que se révèle très clairement la proximité de son raisonnement de celui de Carr, qui, lui, oppose lecture de surface et lecture approfondie (deep reading). On a bien défini les termes tels que Giffard les entend. Le jeu de définitions ouvre deux angles morts au propos de Giffard. Il ne traite déjà pas de « la lecture classique, comprise comme la lecture du texte imprimé, » mais qui ne se restreint pas à la lecture du livre imprimé. Selon cette acception, la lecture de l’imprimé inclut alors divers supports (y compris les moins nobles comme les flyers), et notamment les journaux (étudiés, eux, par Hayles[8]). Dans l’autre angle mort, on trouve la lecture du livre numérique, et non du livre imprimé. L’ensemble de son raisonnement porte sur la rapidité de la lecture numérique, qu’on imagine reposer sur deux aspects : le caractère condensé des textes sur le Web et la navigation incessantes de lien en lien (hypertexte). Or, les modèles de liseuses sorties au moment de la rédaction de son article (2010) sont pourtant des objets de lecture profonde. Limitées sur un plan technique, rarement connectées à Internet, ces liseuses et les expériences de lecture qu’elles proposent ne peuvent s’insérer dans sa définition de « lecture numérique ». Doit-on alors parler de « lecture électronique » pour désigner la lecture du livre électronique (e-book) ?

Le « reflux de la culture écrite »

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Le « reflux de la culture écrite » : diminution du nombre de lectures effectuées (la moitié de la population ne lit aucun livre ou moins de dix livres par an) et diminution des performances de lecture (les difficultés à lire sont croissantes). Giffard observe que ce phénomène est global ; aucun pays développé n’est épargné par cette tendance générale. Ce recul de la culture écrite est antérieur au numérique ; le numérique n’en est pas la cause. La lecture numérique apparaît dans ce contexte.

Distinction technique entre lecture classique et lecture numérique

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Le concept de « tendance technique » selon Leroi-Gourhan. On vous confie une pierre. Vous réalisez qu’après l’avoir cognée et faite s’éclater à de multiples reprises, vous obtenez un couteau. Lorsque vous avez fini de faire évoluer l’outil de base (la pierre), lorsque vous en avez tiré une source d’outils (des éclats)[9], vous achevez de découvrir l’outil final, le couteau, soit l’objet technique. Après avoir découvert l’outil, vous réfléchissez à comment vous servir de cet outil. C’est alors que cette technique prend de l’importance et commence à avoir du poids sur la société ; c’est ce poids qui est à l’étude. La même chose est défendue par Gaudreault à propos des médias (techniques de communication : « un média naît toujours deux fois »[10]. Dans la tendance technique[11], on trouve l’idée que l’objet de base a une tendance naturelle, un déterminisme[12] qui lui est propre, à évoluer vers une certaine forme. En fin d’évolution, lorsque l’objet technique est « fini », il n’est pas possible de le résumer à la suite de ce qui le précède. En effet, cet exact objet technique est investi par des pratiques qui ne dépendent que de sa forme actuelle, et ne se préoccupent guère de son ancêtre. Dans une conception philosophique, Feyerabend affirme que, pour une technique, il y a discontinuité absolue dès que l’on tient compte de la nature sociale du phénomène technique[13]. Si l’on considère une technique (ou un « dispositif technique »[14]) comme la somme de sa forme et des pratiques affiliées, alors on peut appliquer ce raisonnement à la lecture numérique définie par Giffard, comme suit. La lecture numérique a pu être la simple évolution de la lecture classique. Elle a pu être une sorte de « mise à jour » de la lecture alors que le numérique gagnait toutes les sphères. Elle a pu consisté en une cosmétique de la lecture pour la faire paraître digne, « à jour », et donc en phase avec la vague du numérique, notamment parce que cette vague est chargée de signifiés positifs (Chaudiron[15], Wolton[16], Neveu[17]). Mais aujourd’hui, maintenant « qu’un milieu humain associé s’ordonne autour [de ce] nouveau dispositif technique »[18], la lecture numérique constitue un objet en soi. Il est donc détaché de la « lecture classique »,en donnant un caractère collaboratif à cette nouvelle lecture.

L’apport des neurosciences ; « cliquer plus pour penser moins »

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Cérébralement, le fait de naviguer sur Internet stimule aussi les zones cérébrales stimulées par la lecture traditionnelle. C’est l’apport de l’étude menée par Small, chercheur en neurosciences, en 2007[19]. C’est sur cette étude que rebondit Carr en 2011.[20] Carr souligne la rapidité de la reconfiguration cérébrale au contact d’Internet et s’en inquiète. Carr reprend l’étude de Small et montre que Internet stimule des zones supplémentaires par rapport à la lecture : une partie de l’attention humaine est alors, en parallèle, occupée à savoir si il faut cliquer ou non sur un hyperlien[21]. Carr définit Internet comme un environnement qui favorise la lecture cursive, la pensée rapide et distraite, et l’apprentissage superficiel. Pour lui, c’est la lecture linéaire qui favorise la compréhension des textes. Pour Carr, le Web consiste en un « écosystème de technologies d’interruption »[22]. Pour Giffard, la surcharge cognitive de la lecture numérique[23] rend très difficile l’association entre lecture et réflexion qui caractérise la lecture d’étude, la lecture comme travail de soi. Il s’appuie sur les travaux de Carr (et avant lui Small) qui démontrent que le Web (en fait la navigation sur le Web) est bien une question de lecture ; Carr démontre également que la nature interconnectée des textes sur le Web est difficilement compatible, sur un plan cognitif, avec une lecture de réflexion.

« Cliquer plus pour penser moins »[24] Sophie Lherm

Une « lecture-consommation », compatible avec la lecture d’information (news), mais pas avec l’information (knowledge), pas compatible avec la « lecture d’étude » que définit Giffard.[25] On a donc posé le fait que « la lecture numérique est bien lecture d’un texte »[26]. Mais, la « lecture numérique » n’a pas le même cahier des charges cognitif que la « lecture classique ». Il le dépasse. Pour Giffard, la « lecture classique » est un préalable à la « lecture numérique », cette dernière ne peut donc s’y substituer. Une « lecture numérique » suppose une « prélecture ». Cette « prélecture » est presque la spécificité de la « lecture numérique » : sans intermédiaire (ex. bibliothèques), le lecteur doit effectuer ce survol (pour trouver l’éditeur, l’auteur, les thèmes abordés, etc. mais aussi pour déterminer à quoi est reliée cette page, et comment). Mais cette « prélecture » ne peut constituer la lecture ; elle ne fait que « produire un texte à lire ». Ce texte à lire doit être traité par la suite selon les mêmes modalités que celles de la « lecture classique ». Giffard souligne que comme cette nécessaire « prélecture » est caractéristique de la « lecture numérique », les lecteurs incompétents la confondent avec l’intégralité du travail de lecture sur écran ; Giffard indique bien que ce n’est qu’une partie, qu’une étape de ce travail.

Les spécificités de la lecture numérique et de l'attention qui la caractérise

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Baccino, chercheur en psychologie cognitive des technologies numériques, réfléchit à l’impact des procédés d’affichage sur le cerveau. Il avance que le scrolling du Web, soit le fait de faire défiler les pages, trouble la visualisation du texte lu.[27] Avec un « repérage spatial », le cerveau retient les mots notamment par leur position figée sur la page de l’imprimé. C’est ce « codage spatial » qui est perdu avec le scrolling et les mises en pages dynamiques du Web.[28] Pour ce qu’il appelle un « dépassement du livre papier », Baccino appelle à un encadrement de la mise en forme du texte sur Internet : s’il ne faut pas supprimer cette lecture dynamique, il ne faut pas qu’elle devienne la seule forme de lecture, la seule disponible et la seule maîtrisée.32[29] A la tête du LUTIN (Laboratoire des Usages en Technologies d’Information Numériques), Baccino mène des études qui révèlent que la lecture profonde sur écran est trois fois moins rapide que la lecture sur imprimé. Néanmoins, ces études révèlent a contrario qu’on lit presque deux fois plus de mots lors d’une navigation sur Internet que lors d’une lecture sur support papier.[30] C’est dans cette différence considérable que s’inscrit également la réflexion de Giffard : comment ne pas parler d’un autre type de lecture quand les chiffres révèlent que le temps passé (et donc l’attention) sur un mot diffère pratiquement du simple au double ? Cette productivité (au sens de rapidité, et non de rendement) apparente de la lecture appuie le concept de « lectures industrielles » avancé par Giffard. Comment définit-il la lecture industrielle ? Lecture inégale, massive ou inattentive, ne relevant ni de la simple consultation ni de la lecture profonde[31], lecture en diagonale, lecture par paquet comme le Web ou fragmentaire, cette lecture est un objet insaisissable a priori. C’est en ce sens que cette lecture suppose des compétences, qu’elle ne doit pas remplacer les autres : Giffard pose la question de la « substitution » de cette « lecture numérique » à la « lecture classique »[32] et en appelle à une action publique pour former les citoyens[33].

« La lecture numérique nécessite une alphabétisation et un enseignement approfondi. Plus généralement, les pratiques culturelles numériques nécessitent la formation et la transmission d’un savoir et d’un savoir-faire qui ne sauraient se résoudre en une initiation nécessaire à l’utilisation pratique de l’ordinateur et du réseau. Le retrait de l’État et de toute puissance publique de la formation à la lecture numérique produit alors un face à face des industries de l’information et du public. »[34] Alain Giffard

Une telle action publique permettrait de combler les inégalités que révèlent les études statistiques que Giffard cite dans cet article[35]. En effet, l’analyse de Giffard révèle que ceux qui s’adaptent le mieux à la lecture numérique sont ceux qui ont les compétences médiatiques nécessaires. Ce sont ceux qui profitent de la double-compétence nécessaire à la lecture du texte à l’écran : « prélecture » puis lecture classique. Il souligne, en citant l’étude coordonnée par Donnat[36], que ceux sont ceux qui ont le « cumul des modes d’accès » à la culture. Le problème est que cette frange de la population est loin de constituer une majorité ; aussi, elle se calque presque exactement sur l’élite socio-économique en place, les CSP+.

« Ils ont appris à suspendre la navigation et à clôturer un texte pour se concentrer. Ils savent imposer des détournements de la technique permettant de reconstituer la lecture d'étude. »[37] Alain Giffard

Ces « lecteurs numériques confirmés » savent mettre de la distance avec le medium, notamment parce qu’ils en fréquentent beaucoup ; ainsi, ils ne se retrouvent pas démunis dans ce « face à face [avec les] industries de [lecture] »[38].

Industrie culturelle, lectures industrielles, industries de lecture

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Du concept d’« industrie culturelle » d’Adorno[39], Giffard garde l’idée que la logique marchande des productions ne profite en rien à l’élévation de l’individu. Pour lui, la culture écrite suppose une lecture posée qui s’oppose au modèle commercial du web qui repose sur le trafic. Le Web ne valorise pas la lecture d’étude (et ne serait-ce que la lecture d’information sur le Web est déjà questionnée par Giffard), le Web valorise la « lecture industrielle ». La « lecture industrielle » est le produit de la « technologie de l’industrialisation de lecture » qui consiste en « l’association de l’information statistique à l’enregistrement des opérations de lecture »[40]. Les « industries de lecture » se définissent par trois éléments : - les industries de lecture produisent automatiquement des lectures. C’est le cas du robot de Google, par exemple, qui suite à une indexation automatique et en réponse à une requête produit une liste de lectures : la page de résultats. - les industries de lecture industrialisent ainsi les lectures humaines. - les industries de lecture commercialisent les lecteurs et les lectures selon leur modèle économique : l’économie d’attention.

« Le moteur de recherche est une machine de lecture automatique, quasi universelle, qui pratique une double lecture : lecture des textes et lecture des lectures. »[41] Alain Giffard

Giffard souligne alors deux finalités à ces industries de lecture, avec l’exemple de Google : - pour répondre à l’usager, les industries de lecture produisent des textes à lire. La requête de l’usager porte a priori sur un élément ; la recherche d’information relève d’une attention, d’une tension vers un seul but. Les textes à lire ainsi produits (listés sur la page de résultats) s’inscrivent dans cette logique. - pour leur essor économique, les industries de lecture détournent l’usager de son objet principal de lecture, de son acte de lecture. Cela passe par des publicités, par le travail de moteurs de recommandation, etc. On touche donc à ce paradoxe des « industries de lecture » selon Giffard ; ce paradoxe a au moins deux visages. Le premier est difficile à comprendre pour qui pense que Google ne se préoccupe que de l’argent et se fiche de l’enrichissement personnel de ses utilisateurs. Il consiste à dire que Google s’attend à avoir à faire à un usager intelligent alors que le modèle économique du marketing appelle à un utilisateur idiot qui suit les recommandations publicitaires. Giffard croît (ou fait semblant de croire) à la posture adoptée par Google face aux critiques des erreurs de référencement de Google Books, débat ouvert en grand à l’été 2009[42] [soit quelques mois avant la présentation de ce sujet par Giffard et la publication de l’article à l’étude]. Google s’est défendu en répondant que les utilisateurs se devaient d’être prudents et devaient corriger les erreurs des algorithmes[43]. Selon cette posture, Google s’adresse à un utilisateur intelligent. Pourtant, souligne Giffard, ces compétences de l’utilisateur sont en contradiction avec le modèle économique qui profite davantage d’un utilisateur qui clique, se laisse mener, et fait donc confiance aux algorithmes de Google. Autre façon de voir ce paradoxe, autre visage : Google, en « industrie de lecture », produit un textes à lire. Mais, en tant que commerçant de lecteurs, soit en tant que vendeur d’attention, Google produit des divertissements. A cause de son modèle économique, celui de l’économie de l’attention, Google se retrouve à donner deux consignes contradictoires à l’usager : « lis cette page » (c’est pour ça que tu m’as interrogé au départ) mais « lis aussi cette page », « regarde cette vidéo ». Sur un sujet différent, Watzlawick, philosophe et psychologue, parle du double-bind, un concept difficile à traduire, proche d’une « double-contrainte contradictoire ». Ce concept consiste en l’expression, par deux agents d’une autorité d’un même plan (par exemple l’autorité parentale), de deux consignes, de deux règles, qui sont impossibles à concilier en même temps. Si le père dit à l’enfant de ne pas parler aux inconnus et que la mère dit à l’enfant d’être avenant et de dire bonjour (soit parler) aux inconnus, alors l’enfant ne peux respecter ces deux impératifs. Dans notre cas, arrivent de la même autorité (Google) deux consignes distinctes. Mais l’une demande de rester sur la page et de lire le texte alors que l’autre demande de quitter la page et d’acheter. Pour Giffard, c’est aussi dans cette contrainte qu’il faut voir un facteur de surcharge cognitive ; ce double-bind numérique participe donc, aussi, à détériorer l’attention lors de la lecture numérique. On en tire donc une conclusion : le numérique (entendu par Giffard comme la navigation sur le Web) est un medium omniprésent. A contrario, selon Giffard, le livre imprimé est tout à fait à propos pour une méditation (meditatio, Saint Augustin), une réflexion, une appropriation (Ricoeur), un travail de soi (Hadot, Foucault) dans la mesure où c’est « un medium qui sait se faire oublier »[44].

Ressources complémentaires

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- Eduscol, "Impacts du numérique sur la lecture" : http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/lectures/manuel/enjeux/pedagogiques/impacts-numerique-lecture - Eduscol, "Critique d'Internet et des nouveaux médias" : http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/archives/lecture-sur-ecran/proces-internet

  1. Stiegler (B.), Giffard (A.) et Fauré (C.), « Pour en finir avec la mécroissance : quelques réflexions d'Ars Industrialis », Bulletin des bibliothèques de France (BBF), no.5, pp. 92-93, 2009. [En ligne - http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2009-05-0092-008]
  2. Dans Adorno (T.), « L'industrie culturelle », Communications, no.3, pp. 12-18, 1964. [En ligne - http://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_1964_num_3_1_993]
  3. Dans Giffard (A.), « Lectures numériques, lectures industrielles », Journée d’études sur les Humanités Digitales, Université Bordeaux Montaigne, 2012. [En ligne - YouTube]
  4. « […] la lecture classique, comprise comme la lecture du texte imprimé, essentiellement du livre, […] », « Nous vivons une longue période de transition culturelle, caractérisée par le reflux de la lecture classique, de la lecture du livre imprimé […] ». Dans Giffard (A.), « Lecture numérique et culture écrite », Skole, 2010. [En ligne - http://skhole.fr/lecture-num%C3%A9rique-et-culture-%C3%A9crite-par-alain-giffard]
  5. Dans Giffard (A.), « Lecture numérique et culture écrite », Skole, 2010. [En ligne - http://skhole.fr/lecture-num%C3%A9rique-et-culture-%C3%A9crite-par-alain-giffard]
  6. Dans « Wolton : « Internet ou l’illusion du savoir » » [Interview], Le Point, 2012. [En ligne - http://www.lepoint.fr/culture/wolton-internet-ou-l-illusion-du-savoir-15-11-2012-1694373_3.php]
  7. « […] la lecture du texte imprimé, essentiellement du livre, telle qu’on l’apprend à l’école […] ». Dans Giffard (A.), « Lecture numérique et culture écrite », Skole, 2010. [En ligne - http://skhole.fr/lecture-num%C3%A9rique-et-culture-%C3%A9crite-par-alain-giffard]
  8. Dans Hayles (K.), Lire et penser en milieux numériques. Attention, récits, technogenèse, ELLUG, Grenoble, 2016.
  9. Dans Leroi-Gourhan (A.), Le Geste et la Parole, I. Technique et Langage, Albin Michel, Paris, 1964.
  10. Dans Gaudreault (A.), Marion (P.), « Un média naît toujours deux fois… », dans Sociétés & Représentations, Publications de la Sorbonne, no.9, pp. 21-36, 2000.
  11. Dans Leroi-Gourhan (A.), L'Homme et la Matière, Albin Michel, Paris, 1971. Synthèse dans Gras (A.), « Qu’est-ce que le progrès technique ? », Sciences Critiques, 2015. [En ligne - https://sciences-critiques.fr/quest-ce-que-le-progres-technique]
  12. En fait, le déterminisme technique chez Leroi-Gourhan n’est pas absolu : « il signifie simplement que le geste opératoire a des contraintes structurales (liées notamment aux propriétés des matériaux), et que ces contraintes se traduisent par exemple par un nombre limité de possibilité d’associer une lame et un manche s’il s’agit d’un outil tranchant. ». Dans Guchet (X.), « Évolution technique et objectivité technique chez Leroi-Gourhan et Simondon », Appareil, no.2, 2008. [En ligne - http://journals.openedition.org/appareil/580]
  13. « il y a discontinuité absolue dès que l'on tient compte de la nature sociale du phénomène technique ». Dans Feyerabend (P.), Farewell to Reason, Verso, 1987 ; citation de Gras (A.), « Qu’est-ce que le progrès technique ? », Sciences Critiques, 2015. [En ligne - https://sciences-critiques.fr/quest-ce-que-le-progres-technique]
  14. Dans Giffard (A.), « Lecture numérique et culture écrite », Skole, 2010. [En ligne - http://skhole.fr/lecture-num%C3%A9rique-et-culture-%C3%A9crite-par-alain-giffard]
  15. Dans Chaudiron (S.), « Ordres et désordres numériques », Documentaliste – Sciences de l’information, vol.50, no.4, 2013.
  16. Dans « Wolton : "Internet ou l'illusion du savoir" », Le Point, 2012. [En ligne - http://www.lepoint.fr/culture/wolton-internet-ou-l-illusion-du-savoir-15-11-2012-1694373_3.php]
  17. Dans Neveu (E.), Une société de communication ?, Clefs Politique, Montchrestien, 2006.
  18. Dans Giffard (A.), « Lecture numérique et culture écrite », Skole, 2010. [En ligne - http://skhole.fr/lecture-num%C3%A9rique-et-culture-%C3%A9crite-par-alain-giffard]
  19. Dans Small (G.) et al., « Your brain on Google: patterns of cerebral activation during internet searching », The American Journal of Geriatric Psychiatry, no.17, pp. 116-126, 2009.
  20. Dans Carr (N.), The Shallows, Norton, New York, 2011.
  21. Carr cite ensuite des études ultérieures, qui rajoutent à cette lecture contenant des hyperliens toutes sortes d’images, vidéos, publicités et qui révèlent que la distraction est encore plus grande. Dans le détail, il s’appuie sur le concept du « coût de la commutation » (switching cost), soit le fait que le cerveau humain doit puiser dans ses ressources dès lors qu’il se détourne de son objet principal d’attention. Dans Carr (N.), The Shallows, Norton, New York, 2011.
  22. Dans Carr (N.), The Shallows, Norton, New York, 2011.
  23. Marquée par trois points essentiels : problèmes de visibilité (rétro-éclairage, typographie), problèmes de lisibilité (surcharge de l’espace par le multimédia, les hyperliens supposent un arrêt du temps cognitif de la lecture pour une réflexion sur la nature de ce lien et sur ce vers quoi il mène), problème d’association lecture-réflexion et lecture-mémorisation (se dégager d’une lecture numérique pour réfléchir et mémoriser alors que l’écran est omniprésent et que les informations ne cessent d’arriver à l’esprit). Dans Giffard (A.), « Lectures numériques, lectures industrielles », Journée d’études sur les Humanités Digitales, Université Bordeaux Montaigne, 2012. [En ligne - YouTube]
  24. Dans Lherm (S.), « Internet rend-il bête ? », Télérama, 2009. [En ligne - http://www.telerama.fr/techno/internet-rend-il-bete,45457.php]
  25. Dans Giffard (A.), « Lecture numérique et culture écrite », Skole, 2010. [En ligne - http://skhole.fr/lecture-num%C3%A9rique-et-culture-%C3%A9crite-par-alain-giffard]
  26. Dans Giffard (A.), « Lecture numérique et culture écrite », Skole, 2010. [En ligne - http://skhole.fr/lecture-num%C3%A9rique-et-culture-%C3%A9crite-par-alain-giffard]
  27. Dans Baccino (T.), Colombi (S.), « L’analyse des mouvements des yeux sur le Web », Revue d’Intelligence Artificielle, no.14, pp. 127-148, 2000. [En ligne - http://www.lutin-userlab.fr/baccino/Publications/Articles/Baccino%20et%20al%20(2000).pdf]
  28. Dans Baccino (T.), « Lire sur internet, est-ce toujours lire ? », Bulletin des bibliothèques de France (BBF), no.5, pp. 63-66, 2011. [En ligne - http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2011-05-0063-011]
  29. Dans Baccino (T.), « Lire sur internet, est-ce toujours lire ? », Bulletin des bibliothèques de France (BBF), no.5, pp. 63-66, 2011. [En ligne - http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2011-05-0063-011]
  30. Dans Baccino (T.), « Lecture numérique : réalité augmentée ou diminuée ? », dans Les métamorphoses numériques du livre I [Colloque], Agence régionale du livre PACA, 2009. [En ligne - http://www.livre-paca.org/innovation-et-numerique/projets/metamorphoses-numeriques-du-livre-4/les-metamorphoses-numeriques-du-livre-i-5]
  31. Dans Stiegler (B.), Giffard (A.) et Fauré (C.), Pour en finir avec la mécroissance. Quelques réflexions d'Ars Industrialis, Flammarion, Paris, 2009.
  32. Dans Giffard (A.), « Lecture numérique et culture écrite », Skole, 2010. [En ligne - http://skhole.fr/lecture-num%C3%A9rique-et-culture-%C3%A9crite-par-alain-giffard]
  33. Dans Stiegler (B.), Giffard (A.) et Fauré (C.), Pour en finir avec la mécroissance. Quelques réflexions d'Ars Industrialis, Flammarion, Paris, 2009.
  34. Citation de l’ouvrage, dans Stiegler (B.), Giffard (A.) et Fauré (C.), « Pour en finir avec la mécroissance : quelques réflexions d'Ars Industrialis », Bulletin des bibliothèques de France (BBF), no.5, pp. 92-93, 2009. [En ligne - http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2009-05-0092-008]
  35. Notamment Donnat (O.), Les pratiques culturelles des Français à l'ère numérique, enquête 2008, Ministère de la Culture et de la Communication, La Découverte, Paris, 2009.
  36. Dans Donnat (O.), Les pratiques culturelles des Français à l'ère numérique, enquête 2008, Ministère de la Culture et de la Communication, La Découverte, Paris, 2009.
  37. Dans Stiegler (B.), Giffard (A.) et Fauré (C.), Pour en finir avec la mécroissance. Quelques réflexions d'Ars Industrialis, Flammarion, Paris, 2009.
  38. Citation de l’ouvrage, dans Stiegler (B.), Giffard (A.) et Fauré (C.), « Pour en finir avec la mécroissance : quelques réflexions d'Ars Industrialis », Bulletin des bibliothèques de France (BBF), no.5, pp. 92-93, 2009. [En ligne - http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2009-05-0092-008]
  39. Dans Adorno (T.), « L'industrie culturelle », Communications, no.3, pp. 12-18, 1964. [En ligne - http://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_1964_num_3_1_993]
  40. Dans Giffard (A.), Lectures industrielles, 2007. [En ligne - http://alaingiffard.blogs.com/culture/2007/09/lectures-indust.html]
  41. Dans Giffard (A.), « Des Lectures industrielles, 3 : L’espace des lectures industrielles », 2017. [En ligne - https://alaingiffardblog.wordpress.com/2017/10/27/des-lectures-industrielles-3-lespace-des-lectures-industrielles]
  42. Lancé notamment par Nunberg (G.), « Google Books: A Metadata Train Wreck », Language Log, 2009. [En ligne - http://languagelog.ldc.upenn.edu/nll/?p=1701]
  43. Publié par Jon Orwant, ingénieur en chef à la division « Recherche » de Google, dans un commentaire à l’article précédemment cité (Nunberg (G.), « Google Books: A Metadata Train Wreck », Language Log, 2009. [En ligne - http://languagelog.ldc.upenn.edu/nll/?p=1701]). [En ligne - http://languagelog.ldc.upenn.edu/nll/?p=1701#comment-41758]
  44. Dans Giffard (A.), « Lectures numériques, lectures industrielles », Journée d’études sur les Humanités Digitales, Université Bordeaux Montaigne, 2012. [En ligne - YouTube]