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Présentation
modifier13e Note Éditions est un éditeur indépendant situé à Paris dans le IIIe arrondissement. Fondée en 2008 par Éric Vieljeux assisté de Sandrine Belehradek, la maison d’édition publie essentiellement des textes de littérature américaine. Elle a révélé aux lecteurs français des auteurs tels que Mark SaFranko, Jerry Stahl, Tony O’Neill ou Tommy Trantino. Aujourd’hui, elle compte plus de trente titres à son catalogue à raison d’une douzaine de titres publiés chaque année.
Créee à l’origine pour éditer les romans de Dante Fante (fils de l’écrivain John Fante), un auteur jugé peu représenté par les fondateurs de la maison, 13e Note va rapidement se faire l’écho d’autres auteurs marginaux, et de tout un pendant de la littérature américaine moderne dit offstream.
Les textes publiés se recoupent par leurs aspects sombres et violents, où il est question de drogues, d’alcool et de toutes sortes d’addictions. Les auteurs de la maison ont en commun des existences marginales dont ils témoignent dans une langue brute, claire et parfois expérimentale. Ces romans, récits et autobiographies, au-delà des expériences personnelles qu’ils constituent, participent au portrait d’une Amérique peu représentée en littérature comme ailleurs, ils dessinent l’envers du rêve américain.
La ligne éditoriale de la maison regroupe des auteurs qui sont dans la filiation d’Henry Miller, de Jack Kerouac, d’Allen Ginsberg, de William Burroughs ou de Charles Bukowski et qui se répartissent en plusieurs courants littéraires tels que le Néo-beat, le Méta-réalisme ou l’Off-noir. On trouve également au catalogue de 13e Note de l’autobiographie noire, des récits de prisons ou de guerre.
« En plus de deux ans, 13e Note a livré une trentaine d’ouvrages “ bruts de décoffrage “, où toute les descentes aux enfers se côtoient (drogues, alcool, violence, sexe), où la face sombre de l’Amérique vient vous prendre à la gorge pour ne plus vous lâcher, avec comme un air de Jazz, de blues ou de punk grinçant qui vous bourdonne aux oreilles. Et puis enfin, comme une petite lumière au bout du tunnel : la vie toujours là, tant que le sang palpite dans les veines. », Le Matricule de Anges, n°125, Juillet-août 2011
Le catalogue
modifier2011
Un meublé dans la pénombre, Nelson Algren
Si je meurs au combat, Tim O’Brien Dieu bénisse l’Amérique, Mark SaFranko
L’Écume des flammes, Richard Burgin
Il était une fois l’amour mais j’ai dû le tuer, Efraim Medina Reyes
Au Texas, tu serais déjà mort, J.R. Helton
La nuit ne dure pas, Olivier Martinelli
Une vie en noir, Jesse Sublett
Tais-toi ou meurs, Mark Oliver Everett
Regarde les hommes mourir, Barry Graham
Veracruz sur les étoiles, Barry Gifford
2010
Superbad, Tom Grimes
Confessions d’un loser, Mark SaFranko
Mémoires des ténèbres, Jerry Stahl
No Angel, Jay Dobyns
Limousines blanches et blondes platine, Dan Fante
Dernière descente à Murder Mile, Tony O’Neill
La Dernière Balade de Billy, William Burroughs Junior
Une éducation américaine, Barry Gifford
De l’alcool dur et du génie, Dan Fante
Lila, Robert Pirsig
Le Livre des fêlures, 31 histoires cousues de fil noir, ouvrage collectif
2009
Régime sec, Dan Fante
Putain d’Olivia, Mark SaFranko
Notre Dame du Vide, Tony O’Neill
Lock the Lock, Tommy Trantino
American Falls, Barry Gifford
Bons baisers de la grosse barmaid, Dan Fante
Speed, William Burroughs Junior
Citations
modifier« De jeunes auteurs qui lisent mes livres me demandent souvent comment on devient un écrivain comme moi. Je réponds : eh bien, détruis ta vie, trahis tes amis, perd tout ce que tu as, ruine ta santé, ne respecte pas la loi, vis dans la rue, et tu deviendras un écrivain, toi aussi. C’est un super-conseil pour des jeunes. » Interview de Jerry Stahl, Paris, mai 2010, film 13e Note
« Un soir de fiesta, où tout le monde était rond ou défoncé, maman a voulu jouer les Guillaume Tell. Elle s’est posé sur le crâne une pomme, un abricot, une grappe de raisin, ou peut-être son fils et a défié mon père de tirer. Bill, pourtant très bon tireur, a brillamment raté son coup. Homicide involontaire, mort par hémorragie cérébrale. Arme : Colt 45. Voilà pourquoi je ne me souviens ni de notre appartement ni de ma mère. Y a-t-il un scientologue dans la salle ? »
William Burroughs Junior, La dernière balade de Billy
« Accuser, faire preuve de pugnacité. Zola en est le parfait exemple. La place du romancier a traditionnellement été du côté des perdants. Je ne vois aucun intérêt à écrire sur des gens qui semblent avoir tout réussi. Il n’y a pas d’histoire à raconter dans ce cas… rien ne se passe, selon moi. […] D’ailleurs, pourquoi écrire sur le bonheur ? Il n’y a rien à raconter…[…] » Nelson Algren, Un meublé dans la pénombre
« Être chauffeur de limousine à L.A. est une drôle de façon de gagner sa vie. Un peu comme de bouffer de la merde au cul d’un chien, pour faire plaisir à Dieu le Père. La clientèle de Dav-Ko L.A. était principalement constituée d’oiseaux de nuit et autres zombies : riches producteurs suramphétaminés ou jeunes stars du rock aussi cons que gâtés, rappeurs style gangsta avec le flingue enfoncé dans le calbute, anciens acteurs alcooliques privés de permis, et une tripotée de frimeurs pétés de thune. Des êtres humains incarnant les pires travers de L.A. : un ego surdimensionné et beaucoup trop de blé. »
Dan Fante, Limousines blanches et blondes platine
« En Amérique, on aime tuer les gens. Parfois légalement, le plus souvent non. Mais c’est une constante. Il arrive qu’on tue pour sauver sa peau, ou en proie à la rage ou à la terreur. Ou avec préméditation, après des heures, des jours ou des mois de préparation. J’ai assisté à deux meurtres. J’ai observé le visage de ces hommes tandis qu’ils mouraient. Et beaucoup d’autres crimes ont été commis tout près de moi. » Barry Graham, Regarde les hommes mourir
« The world is really wild at heart and weird on top » Barry Gifford