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Le site de la mine et de l'usine du Bocard constitue un témoin de l'activité extractive métallurgique aux XVIIIe et XIXe siècles. Ces installations permettaient la production de plomb mais surtout d'argent. Située dans le Sud de la Lozère, sur la commune de Vialas, la mine du Bocard a constitué une des premières sources de la production d'argent en France [1] [Quoi ?]. Elle tire son nom du bocard, dispositif mécanique permettant l'écrasement du minerai. Elle a cessé toute activité en 1894. Ce site est considéré comme recelant un potentiel de premier ordre pour les recherches en archéologie industrielle. Un projet d'ouverture au public (sentier d'interprétation) est également en préparation.

Histoire du site

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Si l'activité du site telle qu'en témoignent les vestiges actuels s'est déroulée sur une période allant de la fin du XVIIIe siècle à la fermeture, l'exploitation des mines de Vialas remonte vraisemblablement à une époque très ancienne[2].

Le site du Bocard avant la période industrielle

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L'exploitation du site ayant effacé les traces d'activités anciennes comme l'extraction par le feu, il n'existe pas de preuve d'une exploitation pré-industrielle du site. La présence de minerai en surface permet néanmoins de penser qu'une exploitation superficielle a été réalisée de longue date, sans doute de manière intermittente. Le filon de Vialas a fait l'objet d'une nouvelle découverte en 1781[2], date qui marque le début d'une exploitation industrielle continue.

La période industrielle: l'apogée

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Naissance de l'usine de Vialas

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Au moment où, quelques années plus tard, des sociétés de Lyon ou Paris mettent en place divers dispositifs (fourneaux à soufflets, bocards à bras) permettant une exploitation plus moderne du minerai, la mine de Vialas dépend du site de Villefort (situé à une vingtaine de kilomètres) où le minerai extrait à Vialas est acheminé par des chemins muletiers pour y être traité. Progressivement des installations de tri, écrasement et lavage sont installées à Vialas et c'est en 1827 qu'une fonderie est installée sur le site, les volumes de minerai ayant progressé et le transport de celui-ci jusqu'à Villefort se révélant pénible vu le relief de la région.

Le relief a également imposé une architecture remarquable à Vialas puisque l'usine est installée dans la vallée étroite du ruisseau de la Picadière[3] (à proximité immédiate des principales galeries d'extraction), juste en amont de son point de confluence avec le Luech. Cette situation a imposé la construction d'une voûte d'une longueur de près de 100 mètres sur la Picadière, voûte sur laquelle est construite l'usine.

Évolution du site

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Installation hydraulique
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La proximité du Luech, au débit nettement plus important que celui de la Picadière, a permis la création d'un béal qui allait chercher l'eau en un point distant de plus de quatre cent mètres en amont, celle-ci fournissant la force motrice nécessaire au fonctionnement des diverses machines (bocards, tables de tri, etc). Néanmoins, le débit de la rivière étant très variable selon les époques de l'année, il a imposé une périodicité saisonnière à l'activité de l'usine. La rentabilité de l'exploitation s'en trouvait semble-t-il affectée mais cette saisonnalité a eu une forte influence sociale sur le village puisqu'elle a permis aux ouvriers employés par la mine de maintenir une activité de paysans en été, période de faible débit de la rivière, tout en se faisant embaucher à l'usine en hiver et au printemps lorsque le débit du ruisseau permettait un bon fonctionnement des machines.

En 1837, une sécheresse imposa un arrêt complet des activités de traitement et une forte limitation de l'extraction durant une année complète[1].

Constructions et équipements
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Les bâtiments ont évolué dans le temps et l'on note actuellement des traces de modifications parfois importantes à la structure de ceux-ci, l’addition de dépendances, etc., de manière à s'adapter en permanence à l’évolution de la production et des techniques. À côté des bâtiments directement liés à la production, sont construits également une caserne (bâtiment affecté au logement du personnel), une boulangerie et un magasin de denrées alimentaires. En effet, à partir du milieu du XIXe siècle, l'emploi de personnel extérieur à la commune, voire même étranger (de nationalité allemande en particulier), est en augmentation.

Deux bâtiments sont situés sur la rive opposée du Luech : un atelier d'entretien mécanique, relié à l'usine par un pont métallique (toujours existant) portant une voie ferrée, ainsi qu'une imprimerie, implantée dans le bâtiment de l'ancien moulin du hameau de La Planche. Ce hameau accueillait également plusieurs habitations destinées aux cadres. (+ illustration à ajouter)

Les équipements industriels se répartissent entre la phase de préparation mécanique du minerai et le traitement thermique de celui-ci. Ainsi, à l'époque du pic de production (voir tableau ci-dessous), en 1861, le site compte 5 bocards, 12 tables de tri à secousses, 80 bassins de dépôt, etc.

Fours et cheminée
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à compléter

Évolution de la production au cours du temps

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tableau à réaliser [4]

La fin des activité industrielles sur le site

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Relations entre la mine du Bocard et la vie du village et de la commune de Vialas

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Étude archéologique du site

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Au cours des dernières décennies, l'état du site s'est fortement détérioré tandis que la végétation le recouvrait presque complètement. Les bâtiments ont parfois servi de carrière aux habitants du village et certains pans de murs menaçant de s'effondrer ont été partiellement abattus pour des raisons de sécurité. Le site ne vivait plus que par l'intérêt que lui portaient les membres de l'association « Le Filon des Anciens »[5]. Les efforts de l'association ont permis d'attirer sur l'intérêt du site l'attention de la municipalité qui a abouti dans un premier temps à l'inscription du site aux Monuments historiques (arrêté du 27 juillet 2014)[6].

Premières études archéologiques

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à compléter (+ illustration)

Potentiel archéologique

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Les projets de valorisation de cet élément du patrimoine industriel

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Références

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  1. a et b Cécile Coustes, Le Bocard : mine et usine de traitement de la galène, minerai de plomb argentifère de Vialas (Lozère), Le Lien des Chercheurs Cévenols, Hors Série n° 64, , 115 p. (ISBN 1245-3781[à vérifier : ISBN invalide]), p. 14, 15
  2. a et b Lan, « Histoire et description des mines et fonderies de plomb, argent et cuivre de la Lozère », Annales des Mines, vol. VII,‎ , p. 1-51 (lire en ligne)
  3. « Mines royales de Villefort et Vialas », La France industrielle, manufacturière, agricole et commerciale, 6 mai 1838 [lire en ligne]
  4. Isabelle Bouchard, Les mineurs de Vialas, Mende, Société des Lettres, Sciences et Arts de la Lozère, , 200 p., p. 123, 124
  5. « Le Filon des Anciens | », sur www.lefilondesanciens.com (consulté le )
  6. Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2014 (lire en ligne)

Liens externes

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