Utilisateur:Abdstudio.redaction/Brouillon
Naissance | Kesra, Tunisie |
---|---|
Nationalité |
Tunisienne - Française |
Activité |
Entrepreneur |
Organisation |
Wallah We Can |
---|---|
Site web |
Lotfi Hamadi est un entrepreneur français d'origine tunisienne, qui se définit comme un « Créateur de concept »[1].
Né à Kesra en 1976, il quitte très tôt la Tunisie avec sa famille pour s'installer à France, alors âgé de deux ans[2]. Après avoir commencé des études en droit, il est poussé dans le monde de la nuit par Cathy Guetta au Bains douches et devient manager de boite de nuit au sein du Groupe Bertrand[1].
À la suite d'une courte expérience en Tunisie, il s'envole pour le Canada et continue de travailler dans le monde de la nuit, en devenant responsable d'une des boites de nuit de la côte Est du Canada, le Tribe Hyperclub[2].
En 2011, dans l'élan de la révolution, il rentre dans son pays natal[3]. Convaincu que c'est par le développement que la démocratie peut être enracinée, il lance l'association Wallah We Can, dans le but d'œuvrer pour l'enfance et développe en parallèle des concepts de bars et de restaurants[4], jusqu'à devenir consultant pour le groupe Dar El Jeld[2].
En 2016, il est cité par le journal Jeune Afrique, parmi les personnes qui marqueront l'Afrique[4].
En 2023, il remporte le prix international d'Okayama pour l'éducation au développement durable avec l'association Wallah We Can[5] et décroche son premier million d'euros pour le projet Greenschool[6].
Enfance & Jeunesse
modifierBenjamin d'une fratrie de 7 enfants, Lotfi né d'un père maçon et d'une mère femme de ménage, tout deux illettrés. À l'âge de deux ans, Lotfi émigre avec ses parents en France[7], en banlieue parisienne, à Verrières-le-Buisson[2].
Parcours professionnel
modifierLors d'un voyage à Ibiza avec des amis pour fêter leurs 20 ans, Lotfi fait la connaissance de l'équipe de Cathy Guetta. Rentré en France et ayant la nécessité de financer ses études, il va la voir et commence ainsi à travailler dans le monde de la nuit. Il gravit rapidement les échellons et parvient à devenir manager de boite de nuit[1].
En parallèle de son activité en France, il tente en 2003 le pari d'ouvrir une boite de nuit en Tunisie, le Banana Café Hammamet, dans laquelle il perdra tout son investissement[2].
La même année, il part tenter sa chance au Canada, et va démarcher une des boites de nuit de la côte est, le Tribe Hyperclub. Il fait un pari audacieux avec le patron de celle-ci : faire marcher sa boite durant le jour de plus faible affluence de la semaine. Il réussit son pari et devient ainsi le directeur des relations publiques de la boite[2].
Après quelques années, il quitte le monde de la nuit pour devenir directeur de projet de la chambre de développement commercial du Vieux-Montréal et sera chargé du développement du quartier historique[2].
En 2011, après la révolution et le départ de Ben Ali, il décide de rentrer s'installer en Tunisie pour participer à la reconstruction du pays. Il occupe à ce moment-là le poste de directeur d'une des cinq nouvelles chaines de télévision tunisienne, mais l'aventure ne durera que quelques mois ayant été mandaté, entre temps, par un groupe industriel tunisien, se voulant créer un média « divertissant, décomplexé et promouvant une Tunisie patriotique et ambitieuse »[8].
Engagements
modifierIl s'engage durant ses études dans une association de son université qui avait pour mission de donner des cours d'alphabétisation à des détenus[1]. Il rejoint également à cette période l'association de “La main tendue” qui défend les droits des femmes victimes de violences physiques et d'abus sexuels[1].
Il s'engage un temps en 2011 dans le parti politique Al Joumhouri à son retour en Tunisie, puis abandonne suite à cette expérience tout intérêt pour la politique, considérant que « la solution pour son pays se trouvait ailleurs »[2]. Durant les violences policières à Siliana, il décide de se rendre sur place pour témoigner des violences en mettant à contribution sa visibilité. Il découvre durant cette période l'état des hôpitaux tunisiens et s'organise avec une association pour faire parvenir du matériel hospitalier sous l'œil des caméras de l'émission Un œil sur la planète, de la chaine de télévision française France 2[9].
À la suite de ce reportage, il est contacté par une école française qui souhaite faire un jumelage avec une école tunisienne[10], et c'est ainsi qu'il découvre l'existence des internats de Tunisie ainsi que l'insalubrité et la misère qui y règnent. Il organise alors une récolte humanitaire de matelas et couvertures pour venir en aide aux étudiants, mais quelques mois plus tard, l'internat se voit infesté par la gale et les matelas et couvertures de l'internat doivent être brulés[10].
Cet évènement est un déclic pour Lotfi, et l'amène à considérer qu'il faut « arrêter avec l'humanitaire et investir dans l'humain pour avoir des résultats durables et impactant », et c'est ainsi que Wallah We Can né[10].
Durant la pandémie de COVID-19, il contribue au lancement du projet « Banque Alimentaire Durable », une solution permettant de digitaliser les dons afin de venir aux familles en situation de grande précarité[11].
Notes et références
modifier- « Allocution de M. Lotfi Hamadi Fondateur de Wallah We Can » (consulté le )
- « Who's Hoa ? Lotfi Hamadi, l'entrepreneur décomplexé, libre et social », sur HOA magazine (consulté le )
- « DES ÉCOLES RÉVOLUTIONNAIRES – Women In Africa », (consulté le )
- « Tunisie : Lotfi Hamadi, Wallah we can - Jeune Afrique.com », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
- (ja) « The Winners of the ESD Okayama Award 2023 », sur 岡山市 (consulté le )
- « Wallah We Can Global signe son premier million d'euros pour des écoles durables!" », (consulté le )
- « « Apprendre à apprendre » : en Tunisie, un prototype d’« école autonome » pour relancer les élèves et un système à bout de souffle », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « [current-page:title] », sur lepetitjournal.com (consulté le )
- « Un oeil sur la planète : "Tunisie, le vertige de la liberté" », sur Franceinfo, (consulté le )
- « Wallah We Can sur RTCI » (consulté le )
- L'Economiste Maghrébin, « Avec la banque alimentaire durable, le don à bout de clic », sur Leconomiste Maghrebin, (consulté le )