Utilisateur:Alicia-Amélie/Mrs. William Force Scott

[1]Mrs. William Force Scott aurait vécu de la deuxième moitié des années 1800 jusqu'au milieu des années 1900. Bien que l'emplacement précis de sa résidence demeure incertain, on sait qu'elle était active à New York, où elle participait à certains évènements antiféministes[2]. En se présentant exclusivement sous le nom de « Mrs. William Force Scott », utilisant le nom de son mari, elle se distinguait par son antiféminisme affirmé, exprimant des opinions hostiles envers les mouvements féministes contemporains. À travers ses écrits, elle défendait une vision conservatrice des rôles de genre, s'opposant aux changements sociaux en faveur de l'égalité entre les sexes[3].

Mrs William Force Scott s'est opposée activement au mouvement féministe au sein de la New York State Association Opposed to Women Suffrage[4]. Fondée en 1895, cette organisation était opposée à l'octroi du droit de vote aux femmes aux États-Unis. Elle visait principalement à contrecarrer les luttes féministes en faveur du suffrage féminin, estimant que cela serait préjudiciable à la société et contraire aux valeurs et traditions de l’époque[5]. L'association a mené une campagne active contre le mouvement pour le suffrage des femmes, organisant des réunions publiques, rédigeant des articles et des pamphlets, et utilisant divers moyens pour diffuser son message[6]. Par exemple, un article du New York Times faisait référence à Mrs. William Force Scott, présente un débat sur le suffrage ayant eu lieu au Club Universitaire des femmes à New York au printemps 1909. Débat ou Mrs. Scott aura parlé sur la scène pour l’opposition au suffrage[7].

L’association ira également chercher à influencer l'opinion publique en avançant des arguments selon lesquels les femmes n'avaient pas le même rôle social que les hommes et ne devraient donc pas participer activement à la politique. Un événement marquant dans l'histoire de l'association a été sa participation à la défaite de l'amendement constitutionnel de l'État de New York en 1915, qui aurait accordé le droit de vote aux femmes de l'État. L'association a joué un rôle significatif en mobilisant l'opposition et en contribuant à la défaite de cet amendement[8].


Son nom se retrouve aussi en tant que signataire dans une lettre circulaire de 1909 s’attaquant aux femmes lobbyistes, dans cette lettre adressée à tous les représentants et sénateurs d’Albanie. Lettre cherchant à dénoncer les suffragettes comme étant “responsables pour la ré apparence des femmes lobbyistes et que cela annonce mal pour l’influence des femmes comme élément purifiant dans la politique” [9].Mrs Force Scott ira jusqu’en Californie pour opposer au suffrage, en tant que présidente du comité publicitaire de l’« Association de l'État de New York Opposée au Suffrage des Femmes » , afin de convaincre les gens qu’une femme ne devrait pas s’en aller de sa maison, partir à l’étranger ou encore se rendre visible aux yeux du public[10]. Son rôle dans l’association l’amenait à se déplacer pour aider aux campagnes contre les mesures de suffrage, en donnant des discours, écrire des articles et organiser[11]

Mrs William Force Scott et les autres membres de cette association étaient principalement des hommes et des femmes influents de l'époque, souvent issus de milieux conservateurs et traditionnels. Ils comprenaient des personnalités politiques, des intellectuels, des leaders religieux et des membres de l'élite sociale[12]. Ces membres croyaient fermement en la préservation des rôles de genre traditionnels et considéraient l'octroi du droit de vote aux femmes comme une menace à l'ordre établi[13]. Malgré leurs efforts, l'association a finalement été confrontée à la montée irrépressible du mouvement suffragiste, qui a réussi à mobiliser un soutien croissant en faveur de l'émancipation politique des femmes. En 1920, avec l'adoption du 19e amendement à la Constitution des États-Unis, les femmes ont finalement obtenu le droit de vote dans tout le pays, mettant ainsi fin à des décennies de lutte pour l'égalité des droits civiques. Après cette victoire feministe, l’implication de Mrs. William Force Scott dans les mouvements antiféministes semble diminuer, se manifestant très peu dans les écrits subséquents.


Mrs William Force Scott, étaient, comme tous les antiféministes du début 20e siècle, opposés à l'octroi du droit de vote aux femmes. Elle estimait que les femmes n'étaient ni préparées ni qualifiées pour prendre des décisions politiques. Elle considérait également que le rôle naturel des femmes était de rester à la maison et de s'occuper de la famille, craignant que le vote féminin ne perturbe l'ordre social établi et ne conduise à des bouleversements indésirables dans la société[14]. Mrs William Force Scott allait encore plus loin en rejetant l'idée même de l'égalité des sexes et en s'opposant à toute amélioration du statut des femmes[15]. Elle défendait fermement la suprématie masculine, estimant que les femmes devaient demeurer soumises et subordonnées aux hommes. Ces idéologies étaient souvent ancrées dans des croyances traditionnelles et religieuses qui valorisaient la complémentarité des rôles entre hommes et femmes, et les antiféministes craignaient que l'émancipation des femmes ne menace leur propre position et autorité[16].









Bibliographie

Bryns, E. (1918). « Anti-Suffrage Activities. » The History of Woman Suffrage, Volume 6, No. 154.(https://chswg.binghamton.edu/docs/historyofwomansuffrage_vol6.pdf)

Goodier, S. (2012). « No Votes For Women: The New York State Anti-Suffrage Movement ». University of Illinois Press.

Hagan, Martha Ann. « The rhetoric of the American anti-suffrage movement, 1867-1920 ». Washington State University,1993. https://www.proquest.com/docview/304084557/abstract/C496AF8486DF44A0PQ/1.

Kodumthara, Sunu. « “The Right of Suffrage Has Been Thrust on Me”: The Reluctant Suffragists of the American West ». The Journal of the Gilded Age and Progressive Era 19, no 4 (octobre 2020): 607‑22. https://doi.org/10.1017/S1537781420000341.


« New York State Association Opposed to Woman Suffrage Attacks Female Lobbyists », New York City, 1909. (Library of Congress, Washington, D.C. 20540 USA. Consulté le 5 novembre 2023. https://www.loc.gov/resource/rbcmil.scrp5011001/).

The New York Times. « SUFFRAGETTES MEET THE ANTIS IN DEBATE; Arguments For and Against Votes for Women Voiced at Woman’s University Club. GOVERNMENTALISTS NOW That Is the New Name for the Anti-Suffragists -- Men Are Rallying to the Cause, Mrs. Villard Says. » 24 avril 1909, sect. Archives.

« NYSA Opposed to Woman Suffrage Collection: Manuscripts and Special Collections: NYS Library ». Consulté le 5 novembre 2023. https://nysl.ptfs.com/#!/s?a=c&q=*&type=16&criteria=field11%3D122487074&b=0

Weeks, Linton. « American Women Who Were Anti-Suffragettes ». National Public Radio, 22 octobre 2015, sect. NPR History Dept. https://www.npr.org/sections/npr-history-dept/2015/10/22/450221328/american-women-who-were-anti-suffragettes.



[1] « NYSA Opposed to Woman Suffrage Collection: Manuscripts and Special Collections: NYS Library ».

[2] Linton Weeks, « American Women Who Were Anti-Suffragettes », NPR, 22 octobre 2015, sect. NPR History Dept., https://www.npr.org/sections/npr-history-dept/2015/10/22/450221328/american-women-who-were-anti-suffragettes.

[3]

[4]

[5] Ibid.

[6] Goodier, S. (2012) « No Votes For Women : The New York State Anti-Suffrage Movement. »  University of Illinois Press.

[7] The New York Times. « SUFFRAGETTES MEET THE ANTIS IN DEBATE; Arguments For and Against Votes for Women Voiced at Woman’s University Club. GOVERNMENTALISTS NOW That Is the New Name for the Anti-Suffragists -- Men Are Rallying to the Cause, Mrs. Villard Says. » 24 avril 1909, sect. Archives.

[8] Goodier, S. (2012) « No Votes For Women : The New York State Anti-Suffrage Movement. University of Illinois Press.

[9] . New York City, New York, 1909. Manuscript/Mixed Material. https://www.loc.gov/item/rbcmiller001990/.

[10]  Sunu Kodumthara, « “The Right of Suffrage Has Been Thrust on Me”: The Reluctant Suffragists of the American West », The Journal of the Gilded Age and Progressive Era 19, no 4 (octobre 2020): 607‑22, https://doi.org/10.1017/S1537781420000341.

[11] Martha Ann Hagan, « The rhetoric of the American anti-suffrage movement, 1867-1920 » (Ph.D., Ann Arbor, United States, 1993), https://www.proquest.com/docview/304084557/abstract/C496AF8486DF44A0PQ/1.p. 75

[12] Bryns, E. (1918) « Anti-Suffarge Activities. » The History of Woman Suffrage, Volume 6, No. 154.

[13] Ibid.

[14] Bryns, E. (1918) « Anti-Suffarge Activities. » The History of Woman Suffrage, Volume 6, No. 154.

[15] Ibid.

[16] Ibid.