NGC 4625
NGC 4625 est une petite galaxie spirale intermédiaire de type magellanique relativement rapprochée et située dans la constellation des Chiens de chasse. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 847 ± 16 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 12,49 ± 0,91 Mpc (∼40,7 millions d'al)[1]. NGC 4625 a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1787. Cette galaxie a aussi été observée par l'astronome allemand Max Wolf le et elle a été inscrite à l'Index Catalogue sous la cote IC 3675[4].
NGC 4625 | |
La galaxie spirale intermédiaire NGC 4625 | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
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Constellation | Chiens de chasse |
Ascension droite (α) | 12h 41m 52,7s[1] |
Déclinaison (δ) | 41° 16′ 26″ [1] |
Magnitude apparente (V) | 12,4[2] 12,9 dans la Bande B [2] |
Brillance de surface | 13,28 mag/am2[2] |
Dimensions apparentes (V) | 1,6′ × 1,4′[2] |
Décalage vers le rouge | 0,002071 ± 0,000003[1] |
Angle de position | 132°[2] |
Localisation dans la constellation : Chiens de chasse | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | 621 ± 1 km/s [1] |
Distance | 10,000 ± 2,546 Mpc (∼32,6 millions d'al)[3] |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Galaxie spirale intermédiaire |
Type de galaxie | SAB(rs)m pec[1],[4] SBm/P[2] SABm[5] |
Dimensions | environ 9,60 kpc (∼31 300 al)[1],[a] |
Découverte | |
Découvreur(s) | William Herschel[4] |
Date | [4] |
Désignation(s) | IC 3675 PGC 42607 UGC 7861 MCG 7-26-38 IRAS 12395+4132 KCPG 349B KUG 1239+415 Arp 23 CGCG 216-18[2] |
Liste des galaxies spirales intermédiaires | |
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NGC 4625 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SAB(rs)m pec dans son atlas des galaxies[6],[7].
La classe de luminosité de NGC 4625 est V et elle présente une large raie HI[1].
Distance de NGC 4625
modifierLa vitesse radiale de 621 km/s de cette galaxie est faible et on ne peut employer la loi de Hubble-Lemaître pour déterminer sa distance. Seulement deux mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) ont été effectuées à ce jour. La distance moyenne de ces mesures est égale à 10,000 ± 2,546 Mpc (∼32,6 millions d'al)[3], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble.
Interaction avec NGC 4618?
modifierContrairement à la majorité des galaxies spirales, NGC 4625 n'a qu'un bras. Elle présente aussi une forme asymétrique[8]. Elle apparait dans l'atlas des galaxies particulières de Halton Arp sous la cote Arp 23[9] comme un exemple de galaxie rapprochée n'ayant qu'un bras spiral.
Rares sont les galaxies qui n'ont qu'un seul bras et les astronomes se demandent pourquoi. Afin de répondre à cette question, ils ont regardé NGC 4625 dans divers domaines du spectre électromagnétique[10]. Le premier indice a été formé par des observations dans l'ultraviolet. Dans ce domaine, le disque de la galaxie apparaît quatre fois plus grand que sur l'image prise dans le visible en 2017. Ceci nous indique qu'il existe un grand nombre d'étoiles jeunes et chaudes principalement visible dans l'ultraviolet qui se forment dans les régions extérieures de la galaxie. Ces étoiles ont environ un milliard d'années, soit dix fois plus jeunes que les étoiles visibles dans le disque. On a pensé que la formation de ces étoiles provenait de l'interaction avec la galaxie naine NGC 4618 située à proximité sur la sphère céleste. Les astronomes ont émis l'hypothèse que dans le passé, NGC 4618 a fait disparaitre tous les bras de NGC 4625 sauf un. En 2004, des astronomes ont montré que les gaz en périphérie de NGC 4618 ont été fortement affecté par NGC 4625[10].
Comme mentionné auparavant, on a émis l'hypothèse que l'asymétrie de cette galaxie provient de l'interaction gravitationnelle avec la galaxie NGC 4618, ce qui est assez fréquent pour les galaxies en interaction[8]. Cependant, d'autres observations montrent que seulement une faible portion de l'hydrogène neutre se retrouve à l'extérieur du disque optique de ces deux galaxies ce qui est semblable aux profils des galaxies non interactives. De plus, les courbes de rotation montent que les vitesses sont systématiquement plus élevées du côté en retrait des deux galaxies, mais l'effet n'est pas plus prononcé que dans les galaxies spirale non interactives[8].
Ces observations laissent croire que ces deux galaxies ne forment probablement pas une paire en interaction actuellement, mais qu'il y aurait pu avoir une rencontre rapprochée dans le passé. Les mesures non basées sur le décalage donnent une distance de 7,243 ± 0,697 Mpc (∼23,6 millions d'al)[11] pour NGC 4618, soit à presque 10 millions d'années-lumière en avant de NGC 4618.
Groupe de M106 et de M101
modifierSelon A.M. Garcia, la galaxie NGC 4625 fait partie d'un groupe de galaxies qui compte au moins 24 membres, le groupe de M106 (désigné comme NGC 4258 dans l'article de A.M. Garcia). Les autres membres du New General Catalogue de ce groupe sont NGC 4144, NGC 4242, NGC 4248, NGC 4258, NGC 4449, NGC 4460, NGC 4485, NGC 4490, NGC 4618 et NGC 4736. La galaxie IC 3687 ainsi que 12 galaxies du Uppsala General Catalogue (UGC) complètent le groupe[12].
D'autre part, dans un article publié en 1998, Abraham Mahtessian indique que NGC 4625 fait partie d'un groupe plus vaste qui compte plus de 80 galaxies, le groupe de M101[13]. Plusieurs galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent également dans d'autres groupes décrits par A.M. Garcia, soit le groupe de NGC 3631, le groupe de NGC 3898, le groupe de M109 (NGC 3992), le groupe de NGC 4051, le groupe de M106 (NGC 4258) et le groupe de NGC 5457[12].
Plusieurs galaxies des six groupes de Garcia ne figurent pas dans la liste du groupe de M101 de Mahtessian. Il y a plus de 120 galaxies différentes dans les listes des deux auteurs. Puisque la frontière entre un amas galactique et un groupe de galaxie n'est pas clairement définie (on parle de 100 galaxies et moins pour un groupe), on pourrait qualifier le groupe de M101 d'amas galactique contenant plusieurs groupes de galaxies.
Les groupes de M101 et de M106 dont partie de l'amas de la Grande Ourse, l'un des amas galactiques du superamas de la Vierge.
Notes et références
modifierNotes
modifierRéférences
modifier- (en) « Results for object NGC 4625 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
- « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 4600 à 4699 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
- « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 4625 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
- (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 4625 » (consulté le ).
- (en) « NGC 4625 sur HyperLeda » (consulté le )
- Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 4625
- (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 4625 » (consulté le )
- Stephanie J. Bush et Eric M. Wilcots, « Neutral Hydrogen in the Interacting Magellanic Spirals NGC 4618 and NGC 4625 », The Astronomical Journal, vol. 128, no 6, , p. 2789-2796 (DOI 10.1086/425876, Bibcode 2004AJ....128.2789B, lire en ligne [PDF])
- Arp Halton, « Atlas of Peculiar Galaxies », Astrophysical Journal Supplement, vol. 14, , table 1, p7 (DOI 10.1086/190147, Bibcode 1966ApJS...14....1A, lire en ligne)
- (en) « Hubble’s Cosmic Search for a Missing limb » (consulté le )
- « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
- A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
- Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- (en) NGC 4625 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) NGC 4625 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) NGC 4625 sur la base de données LEDA
- NGC 4625 sur le site de SEDS
- (en) NGC 4625 sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- (en) NGC 4625 sur le site du professeur C. Seligman