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LA NON-MONOGAMIE CONSENSUELLE ( page non-existante) modifier

LES ENJEUX FAMILIAUX modifier

Dans les sociétés occidentales, le principe de « mononormativité » est un pilier des relations amoureuses. Selon celui-ci, les mœurs sociales sur le mariage positionnent la monogamie comme étant supérieure et plus éthique que toute autre forme de conjugalité[1]. Ce discours culturel a un grand impact sur le modèle dominant, et donc, la manière dont les individus conçoivent leurs relations. Cet archétype majoritaire est tout de même repensé par une infime partie de la population qui préfèrent pallier les normes en déviant vers d'autres formes de relations amoureuses plus marginales comme le polyamour et le couple ouvert, qui s'inscrivent dans la non-monogamie consensuelle[2].


La famille en elle-même existe sous différentes formes, mais les fondations du couple restent les mêmes. Lorsque des individus rejettent le cadre normatif d’une relation monogame, l’entièreté de la famille en reçoit les contre-coups. Le sytème juridique a pour effet de soutenir le couple monogame, tout en ne considérant pas le couple non-monogame, ce qui peut les mettre dans une situation précaire. Les différentes formes de non-monogamie consensuelle ne sont pas reconnues par la loi, ce qui complique la manière de conjuguer la famille et le polyamour. Ce déficit devant la loi peut être considéré comme un frein pour ce qui est, par exemple, de la garde d’enfant, de l’héritage ainsi que de la propriété[3].  


Le couple non-monogame peut générer de la confusion chez les enfants qui sont habitués au couple monogame dicté par les normes sociales. Une étude basée sur 34 entrevues menées auprès de parents canadiens polyamoureux ou en couple ouvert (2021) a révélé que les parents investis dans des relations non-monogames préfèrent s’assurer que celles-ci soient stable et qu'elle perdurera dans le temps avant d’impliquer leurs enfants dedans. Cette certitude permet d’éviter un environnement instable et non-favorable pour les enfants[4].


Le jugement social représente un obstacle au fonctionnement d’une relation non-monogame, et peut avoir un impact négatif sur les enfants qui en sont impliqué. Malgré l’ouverture des mentalités, plusieurs stéréotypes persistent à propos de ce mode relationnel. Un grand nombre de personnes critiquent la pratique de la non-monogamie comme ayant un unique but, celui de satisfaire des désirs sexuels excessifs[4]. Alors qu’au contraire, les gens investis dans des relations non-monogames voient cette pratique de l’amour libre comme un outil émancipateur ayant plusieurs bénéfices personnels[5]. Le besoin qu’à notre société de renvoyer l’image du parent « parfait » qui suis les normes de la famille nucléaire exerce beaucoup de pression sur les couples non-monogames, qui décident, pour la plupart, de camoufler leurs relations multiples pour éviter que leurs enfants soient ostracisés par les critiques. Les parents non-monogames doivent faire face à de nombreux jugements de la part de la population qui doute qu'il soit possible de concilier leur relation avec la vie familiale[6].

  1. Milaine Alarie et Morag Bosom, « Les représentations de la non-monogamie consensuelle : perceptions des parents polyamoureux ou en couple ouvert canadiens », Genre, sexualité et société, no 27,‎ (ISSN 2104-3736, DOI 10.4000/gss.7310, lire en ligne, consulté le )
  2. Daniel Welzer-Lang, Les nouvelles hétérosexualités : hétéroqueers, caudaulisme, polyamour, libertinage, exhibe, asexualité, pansexualité, hétéronorme, BDSM, non-genre, bi-genre, cis-genre, bisexualités, travestis, aromantisme, (ISBN 978-2-7492-5791-4 et 2-7492-5791-3, OCLC 1031116688, lire en ligne)
  3. Michaël Lessard, « Le traitement juridique des personnes polyamoureuses et de leurs enfants. » Accès libre [mémoire], sur gouvernement du Québec, (consulté le )
  4. a et b Milaine Alarie, Morag Bosom et Ariane Hamel, « Enjeux du dévoilement aux enfants pour les parents investis dans des relations non monogames consensuelles », Service social, vol. 67, no 1,‎ , p. 27 (ISSN 1708-1734, DOI 10.7202/1087189ar, lire en ligne, consulté le )
  5. Cécilia Varela, « Au-delà des normes », revue,‎ , p. 123-131 (lire en ligne Accès libre)
  6. Milaine Alarie, Morag Bosom et Ariane Hamel, « Enjeux du dévoilement aux enfants pour les parents investis dans des relations non monogames consensuelles », Service social, vol. 67, no 1,‎ , p. 27 (ISSN 1708-1734, DOI 10.7202/1087189ar, lire en ligne, consulté le )