Utilisateur:Auseklis/Tournai
Tournai (en néerlandais: Doornik, en allemand: Dornick, en latin: Tornacum) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne, chef-lieu d'arrondissement en province de Hainaut.
Agée de plus de deux mille ans, la Ville de Tournai est l'une des plus vieilles villes de Belgique avec Tongres et Arlon. Cette cité a pu jouir très tôt d'une position privilégiée car située sur l'Escaut et au croisement de voies romaines, ce qui lui assura un rôle politique, économique, culturel, religieux et historique important tant au sein du Comté de Flandre[1] qu'au sein des anciennes provinces des Pays-Bas.
C'est cette importance qui permit à la Ville de se bâtir un patrimoine architectural, artistique et culturel d'exception. La chasse de Notre-Dame Flamande, l'un des joyaux du trésor de la Cathédrale avec la Croix byzantine (aujourd'hui volée), est considérée comme l'une des "Sept Merveilles de Belgique"[2]. De plus, deux bâtiments tournaisiens figurent au patrimoine mondial de l'UNESCO : la Cathédrale Notre-Dame et le Beffroi.
Géographie
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modifierÉtymologie
modifier- Dans son article Essai historico-philologique sur le nom de TOURNAI (1853), Frédéric Hennebert présente l'explication toponymique issue des origines légendaires de Tournai, tout en soulignant qu'il s'agit de puérilités chimériques:
« En voilà plus qu'il n'en faut sans doute pour faire justice aux rêveries de ces bons chroniqueurs du moyen âge qui donnent le nom quelque peu emphatique de Roma secunda à la ville princeps qu'aurait fondée Tarquin ; puis ceux d'Hostilia, de Nervia, à celle qui serait sortie des ruines de la première, à la voix de Tullus Hostilius ou de Servius, ou bien qui s'avisent de créer on ne sait quel roi Turnus, tout exprès pour que sa résidence puisse s'appeller Turnacus.[3] »
- Dans son ouvrage Histoire de Tournai et du Tournésis (1840), A.-G. Chotin déclare :
« [...]car c'est à un pont sur le vieux Scalt que Tournai doit son nom. En effet Dur ou Tur signifie en tudesque, comme le mot grec thùra, comme le mot hollandais et flamand deur, une porte, un passage, et par extension un pont ; et ac, aek, yk signifie eau. Ainsi Tur-in-ac et par syncope Turnac, que les tudesques prononçaient Deurnyk, veut dire porte-sur-eau.[4] »
- Il donne une explication analogue en 1857 dans un mémoire d'étymologie mais en reliant ces racines au celte et non au tudesque :
« Son étymologie vient de tur, tour et ick, eau, deux mots celtiques qui signifient forteresse sur eau, sur le Scald, Scaldis, l'Escaut (Voy. dic. celtiq. de Rostrenen.)[5]. »
- Cette étymologie est reprise presque mot pour mot par Bozière dans son livre Tournai ancien et moderne (1864) :
« Le nom de Tournai ou Tournay, car on écrit les deux, dérive des radicaux celtiques, tur, tour, et ick ou ac, eau, (Chotin, Etudes étymologiques sur les noms des villes, villages et hameaux de la province de Hainaut, 1857). De Tur-ick ou Tur-ac, qui signifie tour ou forteresse sur l'eau, les latins ont fait Turnacum ou Tornacum, devenu Tornai en Roman, et finalement Tournai, Doornick en flamand.[6] »
- Dans Bijdragen voor vaderlandsche geschiedenis en oudheidkunde (1842), Nicolas Japikse émet l'hypothèse que le nom de Tournai provient d'une ascendance thuringe:
« Il ne nous semblerait pas étrange (comme l'affirme MULLER), que les occupants de la Thoringia (Thuringie), du temps des invasions des tribus franques en Belgique, aient voyagé avec ceux-ci et qu'ils se soient là graduellement intégrés aux Francs. (Dans les mots Turnhout, Tournay ou Doornik, Dour, existe peut-être une trace de leur nom, bien que l'on ne puisse en être sûr. Le fameux château des Rois Francs, Dispargum, se trouvait également là dans leur territoire.)[7][8] »
- Dans un article nommé Notice ethnographique où il fait la démonstration des origines germaniques du peuple belge, C. Van der Elst parle également des Thoringi étant la nation qui peupla la Belgique mais explique la première division qui s'opéra parmi ceux-ci et qui donna naissance notamment aux Ménapiens :
« C'était au midi de la bifurcation du Rhin que nous trouvons les Ménapiens établis primitivement. Les Tenchtres et les Usipètes, c'est-à-dire ceux de Dechteren et de Weesep, les chassèrent de leur demeures, et les refoulèrent au-delà de l'Escaut, où ils s'étaient déjà fixés. César les y connait ; les premiers siècles du moyen-âge les y signalent encore, et Ménin nous rappelle leur nom qui, selon Alting, signifie associés, confédérés. Les noms topographiques Gent et Doornik se reproduisent près des rivières où l'histoire nous les montre (Genderongen-Doornik. — Genderich et Doornik. — Gent et Doornik, localités près du Rhin et du Wahal. — Enfin Gand et Tournai. — Voyez ALTING, Notitia, vox Menapii.). Leur association aurait-elle eu pour but la navigation? Ptolémée connait des Ménapiens sur la côte d'Irlande, vers Wicklow.[9] »
- Dans les Mémoires couronnés et mémoires des savants étrangers (tome 16) de l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, on souligne la fréquence du radical turn :
« Le radical tum est un de ceux que l'on rencontre le plus fréquemment; exemples : Turnacum : Tournai, en flamand Doornik; trois autres Tournai (un dans la province de Luxembourg, deux dans celle de Liège); Turne, Durne (ap. Chap. II, 106, 121), probablement Tourinne-Beauvechain, en flam. Doerne; Deurne pu Doorne, près de Diest; un second Deurne près de Helmont; un troisième, près d'Anvers: anciennement Turnine (voy. 2e série, 2e section, à la fin); Tornepia, maintenant Tourneppe, dans le Brabant, etc. Ce radical paraît être identique avec le mot turne qui, en normand et dans le patois de Langres, signifie : cabane.[10] »
Evolution historique du nom de la Ville
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modifierArmoiries du Tournaisis et de l'Évêché de Tournai
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modifierAnnexes
modifierNotes et Références
modifier- DHANENS (Élisabeth) et DIJKSTRA (Jellie), Rogier de le Pasture van der Weyden, La Renaissance du Livre, Collection Références, Tournai, 23 septembre 1999.
- « Grande procession de Tournai » in Tournai la Belle, N°10, Septembre 2003
- HENNEBERT (Frédéric), « Essai historico-philologique sur le nom de TOURNAI » in Mémoires de la Société historique et littéraire de Tournai, t.1, Malo et Levasseur imprimeurs de la Société, Tournai, octobre 1853, p.7.[Google Books]
- CHOTIN (Alexandre-Guillaume), Histoire de Tournai et du Tournésis, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, t. 1, Massart et Janssens imprimeurs-libraires, Tournai, 1840, p.20.[Google Books]
- CHOTIN (Alexandre-Guillaume), « Mémoire sur l'étymologie historique et l'orthographe des noms des villes, bourgs et hameaux de la province de Hainaut » in Mémoires et publications, IIe série, t.4, Société des sciences, des arts et des lettres du Hainaut, Mons, Imprimerie de Masquelier et Lamir, 1857, p.315.[Google Books]
- BOZIÈRE (Aimé-François-Joseph), Tournai Ancien et Moderne ou description historique et pittoresque de cette ville, de ses monuments, de ses institutions, depuis son origine jusqu'à nos jours, Adolphe Delmée éditeur, Tournai, 1864, p.3.
- JAPIKSE (Nicolas), Bijdragen voor vaderlandsche geschiedenis en oudheidkunde, t.3, Is. An. Nijhoff, Arnhem, 1842, p.67.[Google Books]
- Het zonde ons, na deze bewijzen gewogen te hebben, met MULLER, niet vreemd voorkomen, dat de bewoners van Thoringia, ten tijde van de inval der Frankische stammen in België, als leden van dit verbond, zijn medegetrokken en aldar met dezelfde langzamerhand zijn samengesmolten. (In Turnhout, Tournay of Doornik, Dour, is mischien ook het spoor van hunnen naam, ofschoon wij hier niet op bouwen, en het beroemde kasteel der Frankische Koningen, Dispargum, lag dáár binnen hun territoir.)
- VAN DER ELST (C.), « Notice ethnographique » in Messager des sciences historiques, ou Archives des Arts et de la Bibliographie de Belgique, Société Royale des Beaux-Arts et de Littérature de Gand, Gand, Imprimerie et lithographie de Léonard Hebbelynk, 1861, p.59.[Google Books]
- GRANDGAGNAGE (Charles), « Mémoire sur les anciens noms de lieux dans la Belgique orientale » in Mémoires couronnés et mémoires des savants étrangers, t.16 — 1854-1855, Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, M. Hayez Imprimeur de l'Académie Royale, 1855, p.30.[Google Books]