Utilisateur:Auteur i ter/notes : biodynamie

Préparations

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id nom organe animal substance application symbolique notes
500 & 501
500 bouse de corne[1] corne de vache[1][2] bouse de vache[1][2] Enterrée 6 mois en sol fertile[1], puis « dynamisée » et pulvérisée sur le sol[3]. Les cornes de la vache lui permettent d'envoyer dans son propre corps les « forces astrales et éthériques »[4] « la bouse de corne (…) est élaborée à partir de bouse de vache, contenant essentiellement des bactéries fécales, introduite dans une corne et ayant hiverné durant environ six mois dans un sol fertile. Elle s'adresse surtout au sol et au système racinaire "poussant les plantes du bas". »[1]

« Les préparations 500 et 500P sont appelées bouse de corne et bouse de corne préparée. Elles consistent à remplir de bouse de vache des cornes de vache, puis à enterrer celles-ci dans la terre durant l'hiver. Au cours de l'hiver, la bouse évolue en une matière colloïdale, noire, ayant l'aspect du compost. Cette matière est extraite des cornes au début du printemps et est alors prête à être utilisée. On en dynamise quelques grammes dans de l'eau de qualité tiédie, avant de la pulvériser sur la terre. »[3]

501 silice de corne[1] corne de vache[1][2] quartz finement broyé[1][2] Enterrée 6 mois pour être « soumises aux forces estivales de la terre » et pulvérisée sur les parties aériennes des plantes[1]. « pulvérisation de lumière » qui « tire les plantes vers le haut »[1] « la préparation silice de corne, nommée 501, est élaborée à partir de quartz broyé finement (fin comme de la farine, selon les indications de Rudolf Steiner), introduite dans une corne de vache et mise en terre pour être soumise pendant environ six mois aux forces estivales de la terre. C'est une "pulvérisation de lumière" qui, pulvérisée sur la partie aérienne des plantes, "tire les plantes du haut". »[1]

« La préparation 501 ou silice de corne est préparée en broyant finement du cristal de roche riche en silice, comme du quartz transparent ou de l'orthose. Cette poussière de quartz est mélangée à de l'eau pour obtenir une pâte qui est versée également dans des cornes de vache, mises en terre au printemps, puis déterrées à la fin de l'été. La silice de corne est pulvérisée en brouillard fin sur les plantes et sur le sol. »[3] « Placée dans une corne sous terre durant tout l'été, elle va récupérer l'action décrite par Steiner des planètes supra solaires. (…)

La silice de corne possède un effet cosmique dominé par le feu et la lumière, on peut la représenter par une plante méditerranéenne poussant en plein soleil en terrain sec comme la sarriette ou le thym qui ont des feuilles étroites, lancéolées, où tout est orienté verticalement, une plante tournée vers le cosmos, vers la fleur, dont les tissus sont durs, souvent lignifiés, structurés.

La biodynamie peut se servir de ces deux préparations pour choisir l'équilibre le plus judicieux pour une culture considérée: plus proche des forces terrestres par exemple si on pratique le maraîchage, plus orienté vers les forces cosmiques si on veut un raisin aromatique. »[5]

502 à 507 « Ces préparations biodynamiques, qui vont de 500 à 507, ont été expérimentées et adaptées depuis leur préconisation par Steiner. À la question: Pourquoi utiliser une corne de vache pour accueillir la matière à hiberner ou estiver, et pas un autre réceptacle ? voici ce que proposait Steiner comme explication : « La vache a des cornes afin d'envoyer dans son propre corps les forces formatrices astrales et éthériques qui doivent déployer tous leurs efforts dans ce sens pour progresser jusqu'au système digestif de telle manière que dans ce système se développe un travail intense par l'intermédiaire précisément du rayonnement en provenance des cornes et des sabots »[4] « Six préparations habituellement destinées à être introduites dans les fumiers d'étable et les matières à composter. Quatre d'entre elles subissent un processus fermentaire dans une enveloppe d'origine animale enfouie dans le sol durant la période hivernale après avoir été, pour certaines, exposées suspendues dans l'air aux forces de l'été. On utilise la vessie de cerf pour la fleur d'achillée millefeuille (502), l'intestin grêle de bovin pour la matricaire camomille (503), le crâne d'un animal domestique pour l'écorce du chêne rouvre (505) et le mésentère d'un bovidé pour la fleur de pissenlit (506).

Deux autres préparations ne nécessitent pas d'enveloppe, il s'agit de l'ortie dioïque, qui évolue en étant placée directement en terre durant une année entière (504), et de l'extrait liquide de fleurs de valériane officinale (507). »[1] « L'animal servant d'enveloppe (terme employé en biodynamie) au végétal. Par exemple, l'insertion de fleurs d'achillée millefeuille dans une vessie de cerf, ou de pissenlit dans un mésentère de bovin, ou encore de l'écorce de chêne dans un crâne d'animal domestique. »[4]

« Six préparations sont ajoutées au compost. Elles agissent ensuite sur le paysage lors de l'épandage. Six plantes différentes sont nécessaires à leur élaboration: l'achillée millefeuille, la camomille, l'ortie, le chêne, le pissenlit et la valériane. (…)

L'élaboration des préparations nécessite des organes végétaux et animaux, associés de manière très spécifique, puis exposés aux forces des saisons (conditions météorologiques, pluie, soleil, etc.) pendant une période plus ou moins longue. Une fois par an, elles sont « intégrées » dans le compost. »[6]

502 vessie de cerf[1][2][3][4] fleur[2] d'achillée millefeuille[1][3] Obtenue en remplissant une vessie de cerf[1][2][3][4] de fleurs[2] d'achillée millefeuille[1][3]. La vessie est suspendue et exposée au soleil pendant un été, décrochée à l'automne, puis enterrée tout l'hiver jusqu'au printemps. La substance obtenue est intégrée au compost ou au fumier.[3] « Pour Steiner, en substance, la vessie de cerf est une image reflétée du cosmos »[4] « La préparation 502 est obtenue à partir de fleurs d'achillée millefeuille. Les fleurs récoltées sont mises dans une vessie de cerf et accrochées au soleil durant l'été. À l'automne, les vessies sont décrochées et mises en terre, peu profondément, durant tout l'hiver, puis elles sont déterrées au printemps. La substance est prélevée et utilisée ou stockée dans une caisse en bois spécifique.

Rudolf Steiner indique dans son cours que la préparation dans la vessie de cerf permet d'augmenter les forces naturelles de l'achillée, lui permettant ainsi de mieux lier le soufre aux autres substances.

La préparation sera intégrée au compost ou dans le fumier, dans lesquels cette substance va rayonner. »[3]

503 intestin[2] grêle de bovin[1][3] fleur[2] de matricaire camomille[1][3] Obtenue en remplissant de l'intestin[2] de bovin[1][3] de fleurs de matricaire[2] camomille dans de l'intestin de bovidé[1][3]. Les saucisses obtenues sont enterrées tout l'hiver jusqu'au printemps[3]. « La préparation 503 est obtenue à partir des fleurs de camomille, lesquelles sont pressées et insérées dans de l'intestin de bovin. Ces saucisses sont mises en terre durant tout l'hiver dans un sol riche en humus et à une faible profondeur. Elles sont ressorties au printemps et la substance peut être utilisée ou stockée. »[3]
504 pas de contenant[1][2][3] ortie dioïque[1][3] Obtenue en enterrant une année entière[3] des orties dioïques[1][3]. « La 504 est élaborée avec des orties qu'on laisse faner légèrement, puis que l'on presse avant de les enterrer durant une année entière. Une fois déterrée, on peut utiliser la préparation ou la stocker. »[3]
505 crâne[2] d'un animal[3] domestique[1] écorce de chêne rouvre[1][2][3] Obtenue en remplissant le crâne nettoyé de sa chair[2] d'un animal[3] domestique[1] avec de l'écorce hachée[3] de chêne rouvre[1][2][3]. Le crâne est ensuite enterré dès l'automne durant tout l'hiver[3]. « Les crânes sont, avant l’emplissage avec l’écorce de chêne, nettoyés de leur viande par macération microbienne dans un silo à compost fermé empli d’un mélange de sciure et de compost. Après le retrait du crâne, les matières résiduelles sont évacuées conformément aux exigences réglementaires en vigueur. »[2]« La préparation 505 est élaborée en hachant de l'écorce de chêne jusqu'à l'obtention d'une structure grumeleuse. Ce hachis est mis dans un crâne d'animal, puis enterré à partir de l'automne et tout l'hiver. Durant cette période, l'emplacement doit être arrosé le plus souvent possible. La 505 va agir en transmettant via la fumure des forces à la terre puis aux plantes, leur conférant une meilleure résistance aux maladies et aux nuisibles. »[3]

« De nombreuses questions restent à explorer: - pourquoi met-on le crâne empli d'écorce de chêne dans un milieu aqueux? Est-ce pour le lien à la Lune, aux planètes intérieures (infrasolaires) ? - est-ce important d'avoir ou pas la dure-mère présente sur les crânes frais? C'est une peau siliceuse dans un processus calcaire. Certains utilisent les crânes frais, d'autres non. »[7]

506 mésentère[2] de bovidé[1][3][4] fleur de pissenlit[1][2][3] Obtenue en remplissant un mésentère[2] de bovidé[1][3][4] de fleurs de pissenlit. L'ensemble est enfoui dès l'automne durant tout l'hiver. « La préparation 506 est élaborée à partir de fleurs de pissenlit placées dans du mésentère de vache, le tout enfoui dans le sol de l'automne au printemps. »[3]

« Lorsque les mésentères/péritoines sont tendus sur des baquettes d'osier et bien secs, ils résonnent d'un son fin et très clair. Ils sont translucides, apparaissent comme un film très fin mais résistant (…)

La lecture du Cours aux agriculteurs de Rudolf Steiner n'indique pas très clairement si l'enveloppe du pissenlit est le mésentère ou le péritoine. »[8]

507 pas de contenant[1][2] extrait liquide de fleurs de valériane officinale[1][3] Obtenue en pressant des fleurs de valériane officinale[1][3] et faisant macérer l'extrait obtenue pendant deux semaines[3]. « La préparation 507 est élaborée en pressant des fleurs de valériane et en récupérant le jus ou en les faisant macérer dans de l'eau durant 15 jours. Cette préparation est pulvérisée sur le compost pour l'englober telle une couverture. »[3]

Sources primaires

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  • Rudolf Steiner, Le cours aux agriculteurs, Editions Novalis, 2013 [9]

Sources secondaires

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  • Massenot, D. (2003) Les bases de l'agriculture biodynamique. Dans : VINI VITIS BIO (N° 36 01/06/2003) p. 11-13[10]
  • Masson, P. (2009). Chapitre 4. De l’agrobiologie à la viticulture biodynamique. Dans : Claire Lamine éd., Transitions vers l'agriculture biologique: Pratiques et accompagnements pour des systèmes innovants (pp. 103-127). Dijon cedex: Éducagri éditions. https://doi.org/10.3917/edagri.lamin.2009.01.0103" [11]
  • Biodynamis Hors série n°20 : Biodynamie et fertilité des sols (2017)[12]
  • Biodynamis Hors série n°21 : Vivre les préparations biodynamiques (2018)[13]
    • Hans-Christoph Vahle, traduction Églantine Kientz (?) Les plantes des préparations biodynamiques dans l'organisme agricole tripartite[6]
    • Gauthier Baudoin, La préparation 506, pissenlit/mésentère[8]
    • Nicolas Dubranna, La préparation 505 écorce de chêne/crâne[7]
    • Jacques Fourès, Réflexions sur la préparation 501 silice de corne[5]
  • Gourmelen, A. (2018). Le guide du jardinage biodynamique: Préparations biodynamiques, rythmes cosmiques, sol vivant. France: Rustica Éditions.[3]
  • Pineau, C. (2019). La corne de vache et le microscope: Le vin " nature ", entre sciences, croyances et radicalités. France: La Découverte.[4]
  • La biodynamie, une agriculture pour l'avenir, Ueli Hurter, ‎Collectif (2019)[1], voir aussi Les préparations biodynamiques[14]
  • Essuac, M. (2021). Nourrir durablement le monde... Tome 1: Le système agricole. (n.p.): Librinova.[15]
  • Gingembre, E., Najim, M. (2021). Quand le vin fait sa révolution. France: Editions du Cerf.[16]
  • Production, Transformation et étiquetage 2022 : Cahier des charges international pour la certification des marques déposées Demeter[2]

Recherches sur scholar.google.com :

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag et ah Ueli Hurter, La biodynamie, une agriculture pour l'avenir, (ISBN 978-2-330-12374-1 et 2-330-12374-4, OCLC 1158937388, lire en ligne)
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v et w Demeter, Production, Transformation et étiquetage 2022 : Cahier des charges international pour la certification des marques déposées Demeter, Biodynamic® ainsi que les marques associées (version d’octobre 2021), Demeter, , 162 p. (lire en ligne), p. 107
  3. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai et aj Aurélien Gourmelen, Le guide du jardinage biodynamique, (ISBN 978-2-8153-1278-3 et 2-8153-1278-6, OCLC 1153653413, lire en ligne)
  4. a b c d e f g h et i Christelle Pineau, La corne de vache et le microscope : Le vin " nature ", entre sciences, croyances et radicalités, La Découverte, (ISBN 9782348042546)
  5. a et b Jacques Fourès, « Réflexions sur la préparation 501 silice de corne », Biodynamis, Colmar, Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique, no HS21 « Vivre les préparations biodynamiques »,‎ , p. 24-28 (ISSN 1246-3353, lire en ligne [PDF])
  6. a et b Hans-Christoph Vahle (trad. Églantine Kientz), « Les plantes des préparations biodynamiques dans l'organisme agricole tripartite », Biodynamis, Colmar, Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique, no HS21 « Vivre les préparations biodynamiques »,‎ , p. 2-17 (ISSN 1246-3353, lire en ligne [PDF])
  7. a et b Gauthier Baudoin et Nicolas Dubranna (d'après une conférence de), « La préparation 505 écorce de chêne/crâne », Biodynamis, Colmar, Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique, no HS 21 « Vivre les préparations biodynamiques »,‎ , p. 22-23 (ISSN 1246-3353, lire en ligne [PDF])
  8. a et b Gauthier Baudoin (auteur) et Nicolas Dubranna (d'après une conférence de), « La préparation 506, pissenlit/mésentère », Biodynamis, Colmar, Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique, no HS21 « Vivre les préparations biodynamiques »,‎ , p. 18-21 (ISSN 1246-3353, lire en ligne [PDF])
  9. Ilse Démarest-Oelschläger, Rudolf Steiner et Rudolf Steiner, Cours aux agriculteurs : huit conférences, une allocution, quatre réponses aux questions, faites à Koberwitz près de Breslau du 7 au 16 juin 1924 et une conférence à Dornach, le 20 juin 1924, un cahier des dessins faits au tableau noir, Editions Novalis, (ISBN 2-910112-41-1 et 978-2-910112-41-7, OCLC 84709352, lire en ligne)
  10. Dominique Massenot, « Les bases de l'agriculture biodynamique », VINI VITIS BIO, no 36,‎ , p. 11-13 (lire en ligne [PDF])
  11. Claire,. Lamine et Stéphane Bellon, Transitions vers l'agriculture biologique pratiques et accompagnements pour des systèmes innovants, Edition Quae, cop. 2009 (ISBN 978-2-7592-0502-8, 2-7592-0502-9 et 978-2-84444-756-2, OCLC 690621401, lire en ligne)
  12. Laurent Dreyfus, Mireille Dosso et Dominique Massenot, Biodynamie et fertilité des sols, Colmar, Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique (no HS20), , 81 p. (ISSN 1246-3353, présentation en ligne, lire en ligne)
  13. Laurent Dreyfus, Hans-Christophe Vahle, Gauthier BAUDOIN et al., Biodynamis Hors série n°21 : Vivre les préparations biodynamiques, Colmar, Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique (no HS21), , 80 p. (ISSN 1246-3353, présentation en ligne, lire en ligne)
  14. Ueli Hurter (direction), « Les préparations biodynamiques », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant, paramètre « date » manquant (lire en ligne [PDF])
  15. Maverick Essuac, Nourrir durablement le monde : Le système agricole, t. 1, Librinova, (ISBN 9791026294436), p. 72-73
  16. Mohamed Najim et Étienne Gingembre, Quand le vin fait sa révolution, Editions du Cerf, (ISBN 9782204147224)