Utilisateur:Ayse.ilr/Brouillon

" Le XXIè siècle sera humaniste, ou ne sera pas. " - Roger- Maurice BonnetAstrophysicien

Définition : Le désengagement moral est un terme utilisé pour décrire la façon dont nous nous convainquons de faire quelque chose que nous savons inapproprié, ou de ne pas faire quelque chose que nous savons être juste.

Le terme " moral " provient étymologiquement, du latin (philosophia) moralis, traduction par Cicéron, du grec ta èthica ; les deux termes désignent ce qui a trait aux mœurs (= Habitudes (d'une société, d'un individu) relatives à la pratique du bien et du mal ), au caractère, aux attitudes humaines en général et, en particulier, aux règles de conduite et à leur justification.

Le désengagement moral est traduit par une croyance perdu, un changement idéologique entrainant des comportements immoraux par rapport à ses propres valeurs et principes. En effet, chaques individus à sa propre image du monde et de ce qui l'entoure.

Quels actes peuvent-ils être juger comme un " désengagement moral " ?

" Se persuader qu’on respecte sa morale ", dit le psychologue canadien, Albert Bandura modifier

" Notre morale propre se fonde sur des standards adoptés afin de déterminer le bien et le mal, et guider nos actes. Par exemple : tuer c’est mal, la générosité c’est bien, le mensonge c’est mal tandis que l’honnêteté c’est bien, etc. Nous appliquons ces standards à notre vie de tous les jours pour nous procurer satisfaction et estime de soi,[...] "

" [...] C’est pourquoi nous ne mentons jamais, tendons la main à chaque personne en difficulté et ne participons jamais à une entreprise qui pourrait nuire de près ou de loin à autrui… Sauf, peut-être, quand il s’agit d’acheter des vêtements fabriqués par des (enfants) esclaves à l’autre bout de la planète, de consommer de la viande provenant d’abattoirs aux pratiques de tortures banalisées, de prendre sa voiture polluante, de ne pas donner un peu de monnaie à un SDF… Au diable la morale ? Non, nous sommes des gens bien. Et pour le rester, nous procédons à l’auto-exonération. Car si ces comportements ne sont pas interdits par la loi et se voient même relativement acceptés socialement, ils pourraient être condamnables au regard de notre morale propre. Nous les justifions alors par quelques mécanismes psychologiques astucieux."

Transformer le comportement préjudiciable en acte moralement bon est l’un de ces mécanismes. La religion étant à ce titre un alibi utile, comme le montre Albert Bandura à l’aide de rappels de faits d’actualité. En 1994, Paul Hill, un ancien ministre presbytérien américain, a ainsi assassiné au nom de Dieu un médecin et son assistant devant une clinique pratiquant des avortements pour « sauver les vies des enfants à naître ». Yigal Amir, qui a assassiné en 1995 le Premier Ministre israélien Yitzhak Rabin, déclarait : « Je n’ai pas de regrets. Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour l’Amour de Dieu ». Même rhétorique chez les terroristes, pour qui les assassinats atroces serviraient une cause (sacrée) juste et moralement pure. Les exemples sont sans fin. Tous renvoient l’acte moralement condamnable à une morale supérieure. Et pour faire passer la pilule encore un peu mieux, le langage constitue un instrument redoutable. La guerre ne pourrait mieux l’illustrer. Les morts de civils sont ainsi appelées « dommages collatéraux », les bombardements de la « diplomatie coercitive[1] », etc. C’est ce qu’on appelle l’euphémisation[2] du langage, soit traduire des actes moralement condamnables en des formules acceptables par tous.

  1. On peut ainsi définir la diplomatie coercitive comme « une stratégie fondée sur le brandissement de la menace, l'usage limité de la force, ainsi que l'offre de stimulants visant à influencer un adversaire pour qu'il arrête ou suspende les actions qu'il a entreprises [...]
  2. euphémisation \ø.fe.mi.za.sjɔ̃\ féminin 1. Action d’euphémiser, adoucissement