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Fan Sui fut un homme politique chinois durant la période des Royaumes comnbattants, Premier ministre de Qin de -266 à -255.

Biographie modifier

Fan Sui était originaire de l'État de Wei où il servait un fonctionnaire nommé Hsu Chia. Convaincu de trahison, il fut roué de coups et laissé pour mort[1]. Il fut conduit alors dans l'État de Qin où il gagna l'écoute du roi Zhaoxiang par ses doctrines politiques. Opposé au ministre Wei Ran, il pronait une politique d'expantion territoriale consistant à s'allier avec les royaumes lointains (notammnt Qi) pour conquérir les royaumes limitrophes (Han, puis Zhao). Il soutenait également une politique brutale de massacre sistématique des soldats vaincus afin d'empêcher toute possitilité pour les armées ennemis de se reconstruire rapidement[2].

Le roi Zhaoxiang, séduit par le discours de Fan Sui, écarta Wei Ran et plusieurs autres personnalités de sa cour et nomma Fan Sui premier ministre en -266. Ce dernier poursuivit les réformes afin de maximiser le potentiel militaire de Qin, qui était déjà une grande puissance parmi les sept Royaumes comnbattants. Suivant sa stratégie, Qin attaqua d'abord l'État voisin de Han, le plus faible, puis gagna une victoire décisive contre son dernier opposant sérieux, Zhao, en -260. Toutefois, la rivalité politique entre Fan Sui et Bai Qi, commandant victorieux, conduisirent à l'interruption des campagnes militaires[3]. Bai Qi fut écarté du pouvoir et dut se suicider, mais la défaite des généraux nommés à sa place mena à l'éviction de Fan Sui en -255[1]. Il fut exécuté deux ans plus tard pour trahison.

À la mort de Bai Qi et Fan Sui, l'État de Qin ne connaissait plus de réel rival après la défaite de Zhao et se préfigurait déjà la victoire finale de Qin à la fin de la période des Royaumes comnbattants[4]. Fan Sui y joua un rôl décisif par sa politique expentioniste et ses réformes qui accrurent la centralisation du pouvoir et l'autorité du roi[2].

Sources modifier

  1. a et b (en) Zhuoyun Xu, Ancient China in Transition: An Analysis of Social Mobiblity, 722-222 B. C., Stanford, Stanford University Press, (ISBN 9780804702232), p. 44-45
  2. a et b (en) Mark Edward Lewis, The Early Chinese Empires: Qin and Han, Cambridge et Londres, Belknap Press of Harvard University Press, (ISBN 9780674040144), p. 37-39
  3. (en) Victoria Tin-bor Hui, War and State Formation in Ancient China and Early Modern Europe, Cambridge et Londres, Cambridge University Press, (ISBN 9781139443562), p. 106
  4. (en) Mark Edward Lewis, « Warring State Political History », dans Michael Loewe et Edward L. Shaughnessy (dir.), The Cambridge History of Ancient China, From the Origins of Civilization to 221 BC, Cambridge, Cambridge University Press, , p. 640-641


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Author Victoria Tin-bor Hui Edition illustrated Publisher Cambridge University Press, 2005 (ISBN 1139443569 et 9781139443562) Length 294 pages

http://www.rci.rutgers.edu/~citu/















Les Rouleaux illustrés de la fondation du Ishiyama-dera forment un emaki japonais narrant la fondation du temple bouddhique Ishiyama-dera de Shiga et les miracles qui y sont associés. Du fait de destructions et restaurations à travers les siècles, l'oeuvre est composée de trois parties aux styles très distincts : il reste de l'emaki original trois rouleaux peints par un membre de l'Atelier de peinture impérial au XIIIe siècle dans le style yamato-e, puis deux rouleaux ont été peints au XIVe siècle dans un style yamato-e tardif (le premier par Tosa Mitsunaga de l'école Tosa), et enfin les deux derniers rouleaux datant du XVIIe siècle et ont été peints par Tani Bunchô dans un style abstrait et décoratif.

L'emaki est de nos jours conservé au temple et classé trésor national du Japon.

Contexte modifier

Art des emaki modifier

Apparue au Japon depuis environ le VIe siècle grâce aux échanges avec l’Empire chinois, la pratique de l’emaki se diffuse largement auprès de l’aristocratie à l’époque de Heian : il s’agit de longs rouleaux de papier narrant au lecteur une histoire au moyen de textes et de peintures. Ces peintures narratives constituent également un terrain fertile pour le prosélytisme bouddhique, notamment les emaki faisant le récit de la fondation des temples ou de la vie des moines célèbres. Les Rouleaux illustrés de la fondation du Ishiyama-dera s’inscrivent à l'origine dans ce contexte-là, pendant l’âge d’or de l’emaki (XIIe et XIIIe siècles)[3].

L'art des emaki perd de sa vigueur et de son originalité à partir du XIVe sièce au Japon, bien que perdurant encore dans la peinture emprunte de classissisme de l'école Tosa et dans le mouvement populaire des otogizoushi durant l'époque de Muromachi. A l'époque d'Edo, plusieurs grands peintres utilisent encore ce support, par exemple Sotatsu et donc, Bunchô, mais ne s'y limitent pas. Les emaki les plus fameux et les plus admirés de nos jours restent donc les anciennes oeuvres conçues entre le XIIe et le XIVe siècle.

L'Ishiyama-dera modifier

L'Ishiyama-dera est un temple bouddhique construit au VIIIe siècle à Shiga dans la province d'Ômi. D'après des documents d'époque, la construction aurait été supervisé par trois moines importants, Rôben, Gyôki et Baramon, sur la demande de l'empereur Shômu en 748. A ce moment-là, le Tôdai-ji et sa statut colossale de bouddha en bronze, le plus gigantesque projet de l'époque de Nara, était en cours de construction, mais l'empereur désespérait de pouvoir collecter suffisament d'or pour dorer le Grand Bouddha. Grâce à une révélation qui lui commande de batir un temple dans la province d'Ômi et d'y pratiquer les rituels attendus, il ordonne la fondation de l'Ishiyama-dera, et, effectivement, un important gisement d'or est trouvé peu après. Shômu y vit naturellement un signe divin fort pour soutenir son entreprise de construction du Tôdai-ji malgré les réticences à la cour et le coût pharaonique du projet.

Hormis ces archives, il reste peu de documents factuels sur la construction du temple.

Description modifier

Comme il l'a été mentionné en introduction, l'emaki est consitué de trois parties distinctes datant du XIIIe, du XIVe et du XVIIe siècle. Au total, il se découpe en sept rouleaux pour trente-trois scènes, correspondant aux trente-trois incarnations du bodhisatva Kannon.

Rouleaux originaux du XIIIe siècle modifier

L'oeuvre originale dont reste les trois premiers rouleaux sont communément datés entre 1324 et 1326. L'auteur n'est pas connu, mais de nombreux spécialistes l'attribue à Takashina Takakane pour les illustrations et le moine Kôshu pour les calligraphies. Takashina Takakane est un peintre réputé, connu pour le Kasuga-gongen genki emaki complété en 1309 qui présente des similarités de styles et de motifs.


Rouleaux du XIVe siècle modifier

Les rouleaux 4 à 7 sont rapidement perdus. Durant l'époque de Muromachi, seuls les rouleaux 4 et 5 sont repeints, au XVe siècle. Des hypothèses existent sur les auteurs de ces rouleaux : concernent le quatrième, Tosa Mitsunobu pour les peintures et Sanjônishi Sanetaka, et concernent le cinquième, Awatagushi Ryûkô pour les peintures et Reizei Tameshige pour les calligraphies. Toutefois, aucune preuve n'existe.

Les deux rouleaux suivent avec soin le style des premiers rouleaux, tout en présentant des variations. Ainsi, le dynamisme du trait se ressent moins sur le quatrième, et le cinquiète offre un rendu plus réaliste.


Rouleaux du XVIIe siècle modifier

En 1805, le supérieur du temple, Sonken, demanda à Matsudaira Sadanobu de pourvoir au remplacement des deux rouleaux manquant, et ce dernier confia la réalisatio des peinture à Tani Bunchô. Le peintre prend les premiers rouleaux pour modèle mais imprime son propre style.


Historiographie modifier










corrigé :

  • Suma-gawa
  • pont Ryogoku
  • tsukubasan
  • Minato Jinja
  • pont Shin-Ohashi
  • Ueno et l'étang Shinobazu no ike -> lien
  1. (en) Zhuoyun Xu, Ancient China in Transition: An Analysis of Social Mobiblity, 722-222 B. C., Stanford, Stanford University Press, (ISBN 9780804702232), p. 44-45
  2. (en) Victoria Tin-bor Hui, War and State Formation in Ancient China and Early Modern Europe, Cambridge et Londres, Cambridge University Press, (ISBN 9781139443562), p. 106
  3. Christine Shimizu, L’art japonais, Flammarion, coll. « Tout l’art », (ISBN 9782080137012), p. 193