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L'hôtel des archives départementales de la Gironde est un bâtiment de la ville de Bordeaux  dans le département de la Gironde, en France. L'hôtel des Archives départementales de la Gironde est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1998 .

Hôtel des archives départementales de la Gironde

Hôtel des archives départementales de la Gironde de Jean-Augustin Brutalis (1859-1926)

Présentation

Type	hôtel, centre d'archives
Style	néo-classique
Architecte	Pierre-Auguste Labbé
Construction	1861 à 1865
Patrimonialité	Classé MH (1998)

Localisation

Pays	France
Département	Gironde
Commune	Bordeaux

Coordonnées	44° 51′ 01″ N, 0° 34′ 35″ O

Localisation sur la carte de France

Localisation sur la carte de Bordeaux

Contexte historique

Vers la fin du 18ème siècle, le fond de document des Archives départementales, qui n'était pas alors réunit en un lieu unique, commence a s'enrichir considérablement. Les documents conservés par les archives sont constitués principalement des archives départementales et des fonds de la préfecture et concernent donc principalement la vie administrative de ces deux institutions. Ce fond devra déménager plusieurs fois avant 1819, quand il se fixe dans ce qui est aujourd'hui la Place du marché des Chartrons. Bien qu'il soit trop petit pour la masse de documents, ce bâtiment est toujours mieux que les combles de la préfecture où ils étaient gardés. Il est, par contre, vétuste et exposé aux dangers d'un dépôt d'alcool à proximité. Des travaux de restauration sont proposés en 1841 suite à un état des lieux où il est jugé insuffisant, mais finalement le Conseil général, sur proposition du ministère de l'instruction publique, envisage la construction d'un nouveau bâtiment pour les archives en 1857. Le projet est désigné comme d'utilité publique par un décret impérial de 22 décembre 1860, sous le Second Empire.

Architecture

Plan du projet de construction de Pierre-August Labbé du 12 novembre 1859

« Pierre-Auguste Labbé ». (1823 - 1881) déjà connu pour son travail sur la chapelle du Grand séminaire et l'hôtel des Sourdes-Muettes de la rue Castéja, est l'architecte départemental en cet période. Ses plans furent validés en 1860 par le conseil général des bâtiments civils et lors de la commission sommée par préfet du département, après une enquête de 20 jours du 6 août 1860 au 26 août 1860. Le 11 Mai 1862, la première pierre est posée au 13-25 rue d'Aviau, alors sur l'emplacement de l'ancien manège communal. Le terrain, ayant été exproprié par la ville de Bordeaux des anciens proprietaries M. Minvielle et M. Machemin, fait 49 mètres de long sur 59 mètres de large. L'emplacement finale a sûrement été choisit pour raison économique, car il aurait été préféré une installation des archives dans un des bâtiments à l'angle de la rue d'Aviau et du jardin public, donnant sur une des grandes voies de circulation et non pas ainsi renfoncé dans la rue. Cela aurait permis aux archives d'avoir plus de visibilité dans la ville et de signifier aux citoyens sa présence. Mais ce cours est aussi le plus beau de la ville à l'époque et est donc plus chère. Mais Labbé n'a pas a se plaindre de l'emplacement ce nouveau bâtiment pour autant, car il est à proximité de la Place de la Comédie et la Rue Notre Dame, considérée très commerçante.

Aménagement intérieur

L'architecte de l'hôtel des archives départementales de la Gironde désirait "donner aux richesses artistiques et scientifiques de toutes sortes une hospitalité digne d’elles", et pour cela il conçoit un bâtiment à l'aspect extérieur et intérieur majestueux visant a impressionner le visiteur en commençant par la façade du bâtiment, très symétrique fait 17 mètres de haut. Elle est majestueuse et permet de discerner l'aménagement intérieur, construit sur trois niveaux. Le premier niveau est constitué de pierres de taille orné de fosses ouvertures en plein ceintre. La porte d'entrée s'incruste elle aussi dans un arc en plein ceintre, permettant de casser la rigidité de la façade. Des pilastres corinthiens colossaux lient le deuxième et troisième niveau. Au deuxième niveau, les fenêtres sont décorées de frontons en plein ceintre, créant une continuité avec le premier niveau. Les fenêtres du troisième niveau sont elles très simple, imitant ainsi les façades de style classique.

Cette façade s'explique par la fonction du bâtiment, mais aussi par sa destination : il s'inscrit dans le style architectural du XVIIIe siècle de la rue d'Aviau. 

Le hall d'entré orné de colonnes doriques et d'un grand escalier de pierre pour atteindre le premier étage.

L'édifice en forme de U se compose d'un bâtiment principal entouré de deux ailes, autour d'une cour carrée fermée d'une grille donnant sur la rue. Les deux ailes qui contiennent les magasins d'archives, sont construites sur le même plan : elles sont constitués d'une grande salle voûtée de pierre au rez-de-chaussée, et au premier étage d'une salle éclairée de larges fenêtres. Cette salle comprend la hauteur du premier et second étages du bâtiment central, séparé par un balcon facilitant les recherches. Il peut-être noté que le quartier était connu pour son humidité et qu'on craignait que celle-ci n'attaque les papiers conservés. En cela, la commission qui valida le projet de construction aurait préférée que le rez-de-chaussée qui devait être pavé soit plutôt planché pour éviter de retenir l'humidité. Mais au final, l'architecte répond a cette inquiétude en perçant le bâtiment de larges fenêtres permettant d'aérer les salles.

Plan du projet de construction par Pierre-August Labbé : rez-de-chaussée, 1859-60

Le corps de bâtiment central comprend au rez-de-chaussée un grand vestibule avec le logement de concierge, une bibliothèque ainsi qu'une pièce pour le dépôt et l'arrivée de nouveaux papiers. L'escalier d'apparat, mène a une grande salle de lecture où le public pouvait consulter les documents, et le cabinet de l'archiviste. Deux salles pour le dépouillement et le classement se trouve également à cet étage. Le second étage est occupé par le logement de l'archiviste.

Le bâtiment principal est séparé des deux ailes par quatres portes en fonte de 800 kilos, dans le but de l'isoler des magasins d'archives qui se doivent d'avoir un environnement maitrisé. De plus, les matériaux de construction sont spécialement choisis pour ne pas être combustibles : pierre, brique, fer et fonte. La charpente et la couverture sont elles en métal.

Plan du projet de construction de Pierre-August Labbé du 12 novembre

Un nouveau bâtiment

Lors de leur mise en service en 1866, les magasins de l’Hôtel des Archives sont alors capable d’abriter l’ensemble des documents et papiers, tout en permettant un futur agrandissement des collections.

Mais avec l'accumulation de documents au cours du temps a amené à la saturation de l'espace de stockage dès la fin de la la Seconde guerre mondiale. Cela pousse les archives a changer l'aménagement intérieur dès 1952 par l'achat de nouvelles étagères plus moderne en métal qui lui permettent un nouveau gain de place. De plus, sont aménagés de nouveaux espaces, dont une pièce prête a accueillir un atelier de microfilmage.

Finalement, l'Hôtel des archives départementales fermerons au public en 2010, le nouveau bâtiment des Archives départementales de la Gironde situé cours Balguerie-Stuttenberg ouvrant en 2011. Ce bâtiment est aujourd'hui visitable lors des journées du patrimoine par exemple.

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  Enquête pour le projet de construction publiée le 1er Août 1860
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  Plan parcellaire du projet de construction de Pierre-August Labbé de 1860
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  Plan des tenants et aboutissants du projet de construction de Pierre-August Labbé du 12 novembre 1859
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  Plan de l'Hôtel des archives départementales de la Gironde par Pierre-August Labbé : rez-de-chaussée, premier étage et élévation
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  Plan du projet de construction de Pierre-August Labbé, daté au 12 novembre 1859 : rez-de-chaussée
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  Coupe du projet de l'Hôtel des archives départementales de la Gironde de Pierre-August Labbé du 12 novembre
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  Elévation latérale de l'Hôtel des archives départementales de la Gironde de Pierre-August Labbé du 12 novembre 1859
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  Hôtel des archives départementales de la Gironde
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  Façade de l'Hôtel des archives départementales de la Gironde
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Articles connexe

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