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Le mémorial du mur du ghetto, rue Bonifraterska

Les mémoriaux du mur du ghetto de Varsovie – un ensemble de 22 plaques commémoratives et plaques en béton qui indiquent les localisations des murs du ghetto de Varsovie dans les quartiers Wola et Śródmieście.

Les monuments commémorent dans un espace urbain de la Varsovie d’aujourd’hui les points extrêmes du quartier juif. Ils sont créés à la place des portails, des ponts de bois au-dessus des quartiers aryens et des bâtiments importants pour les habitants du ghetto.

Histoire et projet des mémoriaux modifier

Les plaques sur le bâtiment de l’ancienne usine du travail des métaux „Duschik i Szolce”, 63 rue Żelazna (du côté de la rue Grzybowska)

Les promoteurs de la commémoration du mur du ghetto, ce sont e.a. les employés de l’Institut historique juif et le conservateur-restaurateur de la capitale (pol. Stołeczny Konserwator Zabytków). Les projets des mémoriaux sont élaborés par Eleonora Bergman et Tomasz Lec en coopération avec Ewa Pustoła-Kozłowska (la répartition des mémoriaux) et Jan Jagielski (les informations historiques mises aux plaques et le choix des photographies).[1]

Chacun de mémoriaux se compose de trois éléments :

  • d’une plaque de bronze d’une taille 60 sur 60 cm qui présente les contours du terrain du ghetto et le plan des rues de Varsovie d’avant-guerre (avec le lieu où se trouve le mémorial marqué).
  • d’une plaque de Plexiglas d’une taille 36 sur 50 cm qui contient une courte information en polonais et en anglais à propos du rôle des plusieurs endroits dans l’histoire du ghetto, des photographies de l’époque et une courte description de l’histoire du quartier juif :

Suite à la décision des autorités allemandes, le ghetto a été coupé du reste de la ville le 16 novembre 1940. Le terrain, enserré de mur, comptait au début 307 ha, ensuite il a été réduit successivement, à partir du janvier 1942 il a été divisé en deux parties appelées le grand et le petit ghetto. À peu près 360 000 Juifs de Varsovie et 90 000 arrivés d’autres villes y ont été entassés. Environ 100 000 d’eux sont morts de faim. En été 1942, les Allemands ont déporté et assassiné dans les chambres à gaz à Treblinka près de 300 000 personnes. Le 19 avril 1942 le soulèvement du ghetto a éclaté, jusqu’à mi-mai les insurgés et la population civile périssent dans le combat ou dans les bâtiments du ghetto incendiés régulièrement. Le reste de la population a été assassiné en 1943 dans les camps de concentration de Majdanek, Poniatowa et Trawniki. Peu de personnes ont survécu.

À la mémoire de ceux qui ont souffert, ont combattu et sont morts.

Vue rapprochée: le plan du ghetto avec la localisation des mémoriaux indiquée (rue Świętojerska)

La ville de Varsovie, 2008

  • de bandes de béton d’une longueur de 25 mètres avec une inscription de fonte en deux langues MUR GETTA 1940/GHETTO WALL 1943 mises au trottoir ou au gazon qui indiquent les localisations des fragments du mur du ghetto. La date 1940-1943 n’est que symbolique, car la plupart d’endroits ont été exclus du ghetto dans les années 1941-1942, par contre l’un a été inclus au ghetto en décembre 1941, et les deux en janvier 1942.

La plupart de plaques ont été placées sur les 14 blancs poteaux de béton d’une hauteur de 230 cm mis sur le pavés, les autres – directement sur les murs des bâtiments.

La plaque avec une information historique sur le ghetto et ses frontières (rue Bielańska)

Les mémoriaux ont été crées entre avril et novembre 2008.[2] Au début, le projet consistait à marquer les frontières du ghetto dans les 21 localisations. La vingt-deuxième plaque, inaugurée le 27 janvier 2010 dans le cadre de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, a été mise sur le fragment du mur de ghetto dans la rue Sienna.[3]

Le projet est financé par la ville de Varsovie et la Ministère de la Culture et du Patrimoine national (pol. Ministerstwo Kultury i Dziedzictwa Narodowego).[4]

Localisations modifier

  • La rue Général Władysław Anders/coin de la rue Świętojerska – la plaque commémore l’une des plus importantes portes du ghetto, rue Nalewki à l’époque. Le 19 avril 1943 à 5h30 du matin, les troupes allemandes en collaboration avec des troupes lettones et ukrainiennes sous la direction de Ferdinand von Sammern-Frankenneg sont entrées au ghetto par cette porte. Elles se sont heurtées à la résistance armée de combattants juifs[5] qui a fait naître le soulèvement du ghetto de Varsovie.
  • La rue Bielańska/coin de la rue A.Corazzi – le ghetto englobe la grande synagogue de Varsovie et la Bibliothèque Centrale Judaïque. Ce fragment du quartier Śródmieście a été exclu du ghetto le 20 mars 1942.
  • La rue Bonifraterska, près de la rue Międzyparkowa – à l’angle des rues Bonifraterska et Żoliborska il se trouve le coin nord-est du ghetto. Au-dessus du côté nord de la rue Przebieg on a construit une des quatre passerelles en bois du ghetto de Varsovie.[6]
  • La rue Chłodna/coin de la rue Elektoralna – la plaque commémore le bâtiment des tribunaux municipaux (exlus du ghetto) et la rue Biała. Ce bâtiment était un lieu de rencontres des habitants du ghetto avec des personnes venus du dehors ; jusqu’au septembre 1942 il était également un point d’échappement des Juifs à la zone aryenne.[7] Après la guerre, la rue Biała, menant au bâtiment des tribunaux, a été reconstruite environ 200 mètres vers l’ouest.
  • Les plaques sur les pavés près du Palais de la Culture et de la Science présentant les lignes du ghetto
    La rue Chłodna/coin de la rue Żelazna – la plaque commémore l’exclusion du ghetto en décembre 1941 du terrain limité par des rues Leszno, Wronia, Grzybowska et Żelazna, et en conséquence la division du quartier juif en deux parties : le grand et le petit ghetto. À cet endroit il se trouvait aussi un des symboles de l’Holocauste – le pont en bois au-dessus de la rue Chłodna, mis à disposition des habitants du ghetto le 26 janvier 1942.[8]
  • 41 rue Chłodna – jusqu’au décembre 1941, une limite ouest du ghetto était là, au long du bâtiment dans la rue Wronia. À cet endroit, il se trouvait une des premières de 22 portes au ghetto (en usage jusqu’au mois de novembre 1941). Après l’exlusion de ce fragment du quartier Wola du ghetto en décembre 1941, la limite a été déplacée au milieu de la rue Żelazna.
  • La place Plac Defilad 1 (le côté est de l’aile nord-est du Palais de la Culture et de la Science avec le théâtre Studio) – la limite sud-est du ghetto le long des bâtiments a été déplacée le 5 octobre 1941 au milieu de la rue Sienna.
  • L’avenue Piotr Drzewiecki près de la place Plac Żelaznej Bramy – à partir de cet endroit vers l’ouest jusqu’à la rue Zachodnia il est passé le couloir (exclu du ghetto) avec des halles marchandes Mirowski, la caserne Mirowski, l’église de St-Charles-Boromée et la rue Chłodna qui a divisé le ghetto en deux parties.[9]
  • Le monument du mur du ghetto, rue Twarda
    L’avenue Piotr Drzewiecki près de la rue Aleja Jana Pawła II – les plaques commémoratives sur le mur sud des halles « Hale Mirowskie » marquent la limite nord du petit ghetto qui est passée le long des bâtiments.
  • La rue Dzika près de la rue Aleja Jana Pawła II – là, il se trouvait l’angle nord-ouest du ghetto (après un petit déplacement de la limite du ghetto vers le nord en janvier 1942).
  • La rue Dzika/coin de la rue Stawki – la plaque commémore la localisation de la porte menant vers Umschlagplatz (à partir du janvier 1942).
  • 55 rue Freta (du côté de la rue Franciszkańska) – là, il se trouvait l’extrémité est du ghetto. Tout l’espace de la Nouvelle Ville a été exclu du ghetto en décembre 1941.
  • La rue Młynarska, le mur du cimetière juif (près de la frontière avec le cimetière musulman caucasien) – le mur du cimetière juif, le long de la rue Młynarska et Cimetière de Powązki, a marqué la limite nord-ouest du ghetto (jusqu’au moment de l’exclusion du cimetière du ghetto en décembre 1941).
  • 49/51 rue Okopowa du côté de la rue Anielewicza, le mur du cimetière juif – une autre commémoration de la nécropole et du stade du club sportif Skra, adjacent au cimetière. Le stade était un seul grand terrain non bâti dans le ghetto. Il est devenu un lieu des tombes individuelles et des fosses communes des victimes et un lieu d’exécution; il est commémoré aussi par le Monument du Martyre Commun des Juifs et des Polonais (pol. Pomnik Wspólnego Męczeństwa Żydów i Polaków). Le stade est aussi un lieu d’enterrement des victimes de l’Insurrection de Varsovie.
  • La passerelle en bois au-dessus de l’ancienne rue Przebieg (le mémorial dans la rue Bonifraterska)
    53 rue Sienna – la plaque du côté aryen (la cour du lycée Henryk Sienkiewicz d’aujourd’hui) commémore la limite du ghetto indiquée par les restes du mur entre les immeubles à 53/55 Sienna. La limite sud a été repoussée vers le milieu de la rue Sienna le 5 octobre 1941.
  • L’avenue „Solidarności” entre l’Opéra de Chambre de Varsovie (le numéro 76b) et le bâtiment appelé Dom Dysydentów (le numéro 76a), où il se trouve le siège de la paroisse évangélique réformée – la plaque commémore une « enclave évangélique » (exclue du ghetto) : l’église évangélique, „Dom Dysydentów”, le palais de Działyński, l’hôpital évangélique et quelques autres bâtiments dans la rue Mylna de l’époque. Cette enclave, entourée de tous les côtés du mur de ghetto, a été reliée de l’est avec une zone aryenne par un étroit passage à travers la propriété à 5 rue Przejazd, détruite en septembre 1939. Cette localisation particulière facilitait au clergé et aux paroissiens d’aider les Juifs du ghetto.[10]
  • La rue Stawki près de la rue Okopowa – la limite du ghetto s’étendait le long du côté sud de la tannerie Tamler et Szwede (78 rue Okopowa).
  • La rue Świętojerska/coin de la rue Nowowiniarska – à cet endroit il se trouve un seul conservé fragment du mur de la partie nord du ghetto.
  • Les murs du ghetto le long de la rue Chłodna avec une passerelle en bois, reliant le grand et le petit ghetto entre janvier et août 1942
    La rue Świętokrzyska/le square Bolesław Kontrym „Żmudzin” – la limite est de la partie sud du ghetto a été située entre des propriétés de la rue. En mars 1941, le mur du ghetto a été déplacé vers l’ouest, dans la rue Bagno.
  • La rue Twarda/coin de la rue Złota – à cet endroit-là, il se trouvait l’extrémité sud-ouest du ghetto et une de ses 22 portes (en usage entre le 16 novembre 1940 et le 20 janvier 1941).
  • 63 rue Żelazna, le bâtiment de l’usine du travail des métaux „Duschik i Szolce”[11] (du côté de la rue Grzybowska) - à cet endroit-là, il se trouvait une des portes conduisant au petit ghetto.
  • Le mur dans la place Plac Żelaznej Bramy commémoré dans l’avenue Drzewiecki
    La rue Żelazna/coin de l’avenue „Solidarności” – les plaques sur le bâtiment d’avant-guerre, où il se trouvait les écoles universelles numéro 10, 17, 56 et 119 à 88[12] rue Żelazna (l’Office du quartier Wola à 90 l’avenue „Solidarności” d’aujourd’hui) commémorent une des plus importantes portes du ghetto (à l’intersection des rues Żelazna et Leszno) et le bâtiment de la société „Collegium” (84 rue Leszno) où le Département du Travail et de la Statistique du Conseil juifavait son siège.[13] Le bâtiment constituait une enclave du ghetto dans la zone aryenne. En septembre 1941, il a été liée avec le ghetto par la passerelle en bois à la hauteur du premier étage, au-dessus de la rue Żelazna.
Le mur du ghetto le long de la rue Grzybowska, vu de l’intersection avec la rue Żelazna

Références modifier

  1. Linia pamięci. „Stolica”. 4/2008. s. 23. ISSN 0039-1689
  2. (en) « Inauguracja projektu Upamiętnienia Granic Getta Warszawskiego | Warszawa - oficjalny portal stolicy Polski », sur www.um.warszawa.pl (consulté le )
  3. « Uciekła z getta, teraz odsłoniła tablicę », Życie Warszawy, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne, consulté le )
  4. « Wyborcza.pl », sur warszawa.wyborcza.pl (consulté le )
  5. Bernard Mark: Walka i zagłada warszawskiego getta. Warszawa: Wydawnictwo Ministerstwa Obrony Narodowej, 1959, s. 257.
  6. Engelking, Barbara, 1962-, Getto warszawskie : przewodnik po nieistniejącym mieście, Wydawn. IFiS, (ISBN 838763283X et 9788387632830, OCLC 48630627, lire en ligne)
  7. Nalewajko-Kulikov, Joanna, 1976-, Strategie przetrwania : żydzi po aryjskiej stronie Warszawy, Wydawn. "Neriton", (ISBN 8388973800 et 9788388973802, OCLC 59755201, lire en ligne)
  8. Czerniaków, Adam, 1880-1942. et Mazal Holocaust Collection., Adama Czerniakowa Dziennik getta warszawskiego : 6. IX. 1939-23. VII. 1942, Państwowe Wydawn. Nauk, (ISBN 8301050942, 9788301050948 et 8301030429, OCLC 10506160, lire en ligne)
  9. Leociak, Jacek,, Spojrzenia na warszawskie getto (ISBN 9788362020263 et 8362020261, OCLC 729248710, lire en ligne)
  10. Barbara Stahlowa: Parafia Ewangelicko-Reformowana w Warszawie (Informator). Warszawa: Parafia Ewangelicko-Reformowana w Warszawie, 2009, s. 3.
  11. Krasucki, Michał., Warszawskie dziedzictwo postindustrialne, Fundacja "Hereditas", (ISBN 9788393172351 et 8393172357, OCLC 782524060, lire en ligne)
  12. Mączewski, Ryszard., Warszawa między wojnami : opowieść o życiu stolicy 1918-1939, Księży Młyn Dom Wydawniczy, (ISBN 9788361253518, 8361253513 et 9788361253525, OCLC 505275432, lire en ligne)
  13. Leociak, Jacek,, Spojrzenia na warszawskie getto (ISBN 9788362020263 et 8362020261, OCLC 729248710, lire en ligne)

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