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Brigitte Joseph-Jeanneney, née le 4 janvier 1949 à Grenoble, est une haute fonctionnaire, actuellement écrivaine. Normalienne et Énarque, agrégée d’histoire, sa carrière professionnelle s’est déroulée dans les domaines social et culturel. Elle a été administratrice du musée du Louvre auprès de Michel Laclotte et de Pierre Rosenberg entre 1991 et 1997. Elle a été membre du cabinet du premier ministre Lionel Jospin. Elle est l’auteure d’un essai, de romans et de recueils de nouvelles. Elle habite Paris et le Vaucluse.

Famille

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Elle est la fille de Jean-Marcel Jeanneney (1910-2010), économiste et ministre du Général De Gaulle, et de Marie-Laure Monod. Elle est petite-fille de Jules Jeanneney, qui fut président du Sénat de 1932 à 1942, et de Marie-Octave Monod, née Chavannes, lyonnaise, historienne et féministe, d’origine protestante. Appartenant à une famille de huit enfants, elle est notamment la sœur de Pierre-Alain Jeanneney (1952-2015), conseiller d’État, et de Jean-Noël Jeanneney, historien et homme politique. Elle est veuve de Thierry Joseph, décédé en 2000, à l’âge de 55 ans; il était directeur de maisons d’édition[1]. Elle a trois enfants, Mathilde Bonte-Joseph, Dorothée Joseph et Benoît Joseph.

Formation

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  • Études secondaires : lycée Duruy à Paris
  • Hypokhâgne au lycée Duruy, khâgne au lycée Fénelon
  • Ecole normale supérieure ex-Sèvres (1968-72)
  • Diplôme de l’institut d’études politiques de Paris (1971)
  • Agrégation d’histoire (1972)
  • Ecole Nationale d’Administration, promotion Voltaire (1978-80)

Parcours professionnel

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L'enseignante

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Après avoir été assistante à l’université de Yale aux États-Unis (1972-73), elle devient professeur au lycée Colbert à Paris (1973-74), puis assistante en histoire économique à l’université d’Alger (1974-76).

L'administratrice

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À la sortie de l’ENA, elle choisit de devenir membre de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS). A ce titre, durant quatre années, elle effectue des missions de contrôle et d’évaluation, portant notamment sur les hôpitaux, l’agence nationale pour l’emploi, l’accueil du public par la Sécurité sociale, l’informatique hospitalière, les services de l’enfance. En 1983, elle est chargée de mission au cabinet de Pierre Bérégovoy, ministre des affaires sociales. Après deux ans à la Direction du Budget au ministère de l’économie en tant qu’administratrice civile, elle devient secrétaire générale du tout nouveau musée d’Orsay (1986-1989). De retour à l’inspection générale des Affaires sociales durant l’année 1990, elle contribue à l’évaluation des dispositifs d’insertion des adolescents en difficulté, qui donnera lieu à un rapport publié à la Documentation française en 1993[2] Administratrice générale du musée du Louvre de 1991 à 1997, sous la présidence des conservateurs du patrimoine Michel Laclotte puis Pierre Rosenberg, elle impulse la transformation administrative du musée, pour accompagner son agrandissement (pyramide et aile Richelieu) et sa modernisation : l'institution acquiert le statut d’établissement public le 1er janvier 1993. Entre 1997 et 2001, elle est conseillère technique pour la culture au cabinet du premier ministre Lionel Jospin. À ce titre, elle participe à des réformes ayant trait au monopole des commissaires-priseurs, au statut des musées de France, à l’accès aux archives publiques, et au renforcement de l’archéologie préventive. De 2000 à 2010, elle est directrice à la Ville de Paris, responsable de la Direction de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Santé (DASES) jusqu’en 2004, puis de l’Inspection Générale (IGVP).

L'écrivaine

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Depuis 2001, elle s’adonne à l’écriture d’œuvres de fiction. Ses nouvelles sont d’une grande diversité, à connotation intimiste. Ses deux romans publiés chez l’éditeur Cohen&Cohen sont des thrillers qui se déroulent dans les milieux de l’art parisien. Nocturne au Louvre introduit le lecteur dans les coulisses de l’institution. Dans l’ombre d’Anshoë, qui évoque ’étrangeté des sculptures et masques du Gabon, a pour thème la question de la restitution du patrimoine africain, l’exploitation de la forêt équatoriale au temps de la colonisation, le culte des ancêtres.

Distinctions

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  • Chevalier de l’ordre national du Mérite [3].
  • Chevalier de la légion d’honneur[4].

Ouvrages et articles

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  • Langueur à Cuba, revue Projet, mai 1971, n° 55, pages 513-526.
  • La révolution cubaine aux prises avec le problème du travail, revue Problèmes économiques, n° 1229, La Documentation française, 22 juillet 1971, pages 22-29.
  • Quel socialisme en Algérie? revue Projet n°108, sept-oct 1976, pages 945-958.
  • Autour du malade, le cancer : dire ou ne pas dire? en collaboration avec Jeanne-Marie Bréchot et Martine Ruszniewski, Odile Jacob, Paris, nouvelle édition 2012, 189 pages.
  • Ça s’appelle aimer, nouvelles, triArtis, Paris, 2015, 59 pages.
  • Lignages, nouvelles, triArtis, Paris, 2016, 66 pages.
  • Peurs silencieuses, nouvelles, triArtis, Paris, 2018, 78 pages.
  • Nocturne au Louvre, roman, Cohen&Cohen éditeurs, Paris, 2017, 249 pages.
  • Dans l’ombre d’Anshoë, roman, Cohen&Cohen éditeurs, Paris, 2019, 286 pages.

Notes et références

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