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Parchemin de l'archevêché cathédral de Sion 14
Parchemin de l'archevêché cathédral de Sion

Le support papier est apparu bien avant les supports magnétiques, numériques et optiques très utilisés de nos jours.[1] Voici des exemples de différents supports papier:

  • Papyrus: document rédigé à la main sur papyrus.[2]
  • Parchemin: document écrit sur une peau d'animal traitée.[3]

Faisant partie des supports les plus anciens (si l'on écarte la tablette d'argile, la stèle de pierre, anciens supports d'écriture), les exemples présentés ci-dessus sont considérés comme les supports traditionnels de l'écriture.[4] Comme l'explique Marie-Anne Chabin, ces documents, dits traditionnels, possèdent une meilleure pérennité et stabilité.[5] En plus d'être stable et pérenne, il est plus facile de certifier l'authenticité d'un document papier que numérique. Plusieurs propriétés physiques du papier (épaisseur, densité, poids...) permettent de déterminer certaines informations en ce qui concerne la provenance du papier et son utilisation. Le filigrane du papier permet, par exemple, d'authentifier le document et parfois même de le dater.[4] Les exemples de supports papier mentionnés ci-dessus concernent surtout des documents écrits. Cependant, le support papier ne regroupe pas que ces documents. En effet, il serait possible d’ajouter des documents visuels parmi ces exemples. Les photographies notamment peuvent entrer dans cette catégorie, car elles aussi portent des informations, bien que celles-ci ne soient pas lisibles, il est possible de les analyser visuellement. En ce sens, les photographies font partie des imprimés.

Ainsi, il est donc probable de combiner deux médias sur support papier: l’écriture et l’image. Un bon exemple de cette combinaison est la carte géographique: l’information sur ce support provient en grande partie de l’image, mais des informations supplémentaires sont ajoutées avec l’écriture (légende, noms de villes...).[6]


Les supports numériques

Les supports numériques sont des éléments matériels dans lesquels les informations scriptovisuelles, audios ou audiovisuelles sont déposées, soit codées, à l’aide de caractères (lettres, chiffres ou symboles)[7]. Plusieurs types de supports numériques existent : les disquettes, les cartes à puce, les disques (dur, photonumérique ou optique) et les différentes mémoires informatiques[7]. L’avènement du numérique constitue une rupture dans l’histoire du couple information/support : la transformation de la matérialité du document qui rend possible l’inscription de l’information grâce à des unités manipulables, soit une succession de 0 et de 1, pose le défi de l’authenticité des documents numériques et de la conservation matérielle de ceux-ci[8]. D’une part, la spécificité des supports numériques repose sur le fait que l’information est dissociée de son support et nécessite l’usage d’un outil de lecture, comme un ordinateur, afin de voir l’image du document numérique[9]. Effectivement, les fichiers informatiques, quel que soit le format, ne peuvent être décryptés par l’humain[9]. Par ce fait, il devient difficile de distinguer les documents qui sont nés numériques originaux de leurs copies. Il faut bien maitriser les logiciels bureautiques pour distinguer les fichiers qui sont en fait des copies ou qui ont subi des modifications. D’autre part, par leurs propriétés intrinsèques, les documents numériques ne peuvent plus être conservés physiquement de la même façon que sur les supports papier. Le développement rapide des technologies d’information et de communication, les couts de modalités de l’exploitation, de la diffusion et de la maintenance des supports et des collections numériques[8].


  1. Marie-Hélène Prévoteau, Manuel de bibliographie générale, Paris, Éditions du Cercle de la Librairie, , 532 p. (ISBN 9782765409120, lire en ligne), p. 13-32
  2. « Papyrus », Le Multidictionnaire de la langue française,‎ s. d. (lire en ligne)
  3. « Parchemin », Le Multidictionnaire de la langue française,‎ s. d. (lire en ligne)
  4. a et b Céline Gendron, « Le support du document est-il lui-même un document ? L’exemple du papier », Documentation et bibliothèques, vol. 59, no 2,‎ , p. 102–113 (ISSN 0315-2340 et 2291-8949, DOI 10.7202/1033222ar, lire en ligne, consulté le )
  5. Marie-Anne Chabin, « Document trace et document source. La technologie numérique change-t-elle la notion de document? », Information-Interaction-Intelligence,‎ , p. 141
  6. Yves Tessier, « De la carte à la cartothéconomie: l'émergence d'un secteur documentaire qui découvre son identité », Documentation et bibliothèques,‎ , p. 71-80 (lire en ligne)
  7. a et b Basques, J. (2016). TED6313 : notes du cours 2 [notes de cours]. Montréal, Teluq, L’université du Québec. https://ted6313v2.teluq.ca/glossary/Support/
  8. a et b Ricq, O. (2013). Préservation du patrimoine dans un « univers numérique » : les défis de l’évaluation en archivistique, le point de vue de Daniel J. Caron. Papyrus. https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/9810/RicqO-Defis_evaluation_BAC.pdf?sequence=5&isAllowed=y
  9. a et b Marie-Anne Chabin, « Peut-on parler de diplomatique numérique ? », (consulté le )