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Le processus d'intervention artistique urbaine

La rencontre entre l'objet artistique et les habitants crée le processus de l'oeuvre

Il naît de la relation entre l'espace public, la production artistique et les habitants. 'De cette interraction, les artistes se nourissent et légitiment leur geste créatif'. Ils y trouvent leur dynamisme et leur motivation. Tels des génies en mouvement. Les habitants font partie intégrantes du processus de l'oeuvre. Sans eux, la relation entre l'artiste et sa performance n'existe pas.

La démarche

C'est une connexion tripartite d'échanges émotionnels et techniques

Proche des mouvements d'art sociologique et relationnel, emprunt du body art dans sa forme la plus primitive, "l'art en compagnie" est une manière de rendre compte artistiquement de l'évolution des comportements citoyens, sous la lorgnette de la réalisation créatrice. 'Le résultat importe moins que le processus d'intervention artistique urbaine'.

Bien des composantes sont nécessaires à la naissance du processus "d'art en compagnie"

Premièrement, il est nécessaire que le créateur soit un artiste. Qu'il soit diplômé d'une école d'art et qu'il ait déjà exposé. Il doit être doté de qualités humaines fortes afin d'entrer dans une relation tripartite dans le processus artistique de l'oeuvre.

Les étapes

L'interraction entre l'artiste, les habitants et l'espace public compose sa création

Il lui sera demandé en dernier lieu, d'être capable de s'immerger dans une zone d'habitation pour s'imprégner des us et coutumes des locataires des immeubles. 'Afin d'en extirper les substantifiques moelles, d'en désigner les indicateurs de compréhension des phénomènes sociaux'. Tel un chirurgien sociologue.

Pour l'y aider, un quartier doit être désigné par un jury pour accueillir l'artiste

Sous la forme d'une résidence d'artiste. 'Ce qui implique que l'artiste puisse avoir un atelier et un toit pour dormir dans une durée déterminée par le jury'.

Une fois dans le quartier, les problématiques doivent être étudiées pour que l'artiste les subliment, publiquement. Qu'il illustre de manière tangible et visible au travers de sa production artistique, la problématique choisie.

Les exemples de problématiques de quartier

A titre d'exemple, les problématiques peuvent être celles de la place que tiennent les problèmes de voisinnages entre catégories socioculturelles ou les incivilités générationnelles entre jeunes et personnes plus âgées.

Le stade de l'immersion passé, un réseau entre l'artiste et les habitants aura pu se créer qui pourra ainsi permettre au publique d'accéder au "résultat" du processus artistique "d'art en compagnie":l'oeuvre. 'Sans le processus d'intervention artistique urbaine, l'oeuvre n'existe pas'.

La finalité

L'égo se collectivise au service de l'intérêt public, laissant sa trace sur l'espace public. L'oeuvre devient à fortiori preuve de lien social, telle une toile qui se tisse au gré des échanges établis. Un, deux, trois, ça se lie...

Liens

• [[L'art sociologique est un mouvement artistique, voire une méthode de recherche artistique, développé à partir de 1971 à Paris, par Hervé Fischer, Fred Forest et Jean-Paul Thénot, qui ont fondé en 1974 le « collectif d'art sociologique » et publié une série de manifestes (publiés dans le journal Le Monde).

   * Art sociologique 1: L'art et ses structures socio-économiques.Galerie Germain, PAris
   * Art sociologgique 2: Problèmes et méthodes de l'art sociologique, Galerie Mathias Fels, et Musée Galliéra, Paris.
   * Art sociologique 3: Art et communication, Institut français de Köln, Allemagne et catalogue de la Biennale de Venise, juin 1976.
   * Art sociologique 4: Art et économie a été publié en 1976.
   * Art sociologique (Acte II) signé Fred Forest Le Monde 7/2/1980 N° 10894

Ils ont créé «L'école sociologique interrogative» participé ensemble et individuellement à des manifestations internationales [1] et le mouvement s'est dissout en 1980 dans la dissension. De nombreux auteurs et critiques d'art y font référence, notamment françois Pluchart, Bernard Tesseydre, Pierre Restany, Wilhelm Flusser, Rainer Wick. On trouvera sur les sites web de Hervé Fischer et de Fred Forest de nombreuses références bibliographiques.

Le mouvement d'art sociologique a été largement suivi par beaucoup d'artistes depuis, dans son esprit si non à la lettre. Et il est toujours très vivant aujourd'hui. Il est manifestement précurseur de l'art dit «relationnel» théorisé par Nicolas Bourriaud à la fin des années 1990. Il s'est démarqué de l'art conceptuel, et de «Art Language», s'est rapproché du «body art». Il a croisé l'art «contextuel». Il a été radical dans sa critique de l'idéologie d'avant-garde des années 1970-80, et dans sa contestation des institutions et du marché de l'art.

Fred Forest a poursuivi son travail sous le signe de «l'esthétique de la communication», et Hervé Fischer avec la mythanalyse [2] et avec les expositions «Images du futur» à Montréal.

Notes [modifier]

  1. ↑ Musée Galliera, Paris, 1975; I.C.C., Anvers, Biennale de Venise en 1976, Dokumenta, etc.
  2. ↑ Voir [Fischer81]

Bibliographie [modifier]

   * Hervé Fischer, Théorie de l'art sociologique, Casterman, 1977 [1]
   * Fred Forest, Art sociologique. Video, Coll. "10/18", UGE, Paris, 1977.
   * Fred Forest, "Pour un art actuel, l'art à l'heure d'Internet"; l'Harmattan, Paris, 1998.
   * Fred Forest, "Fonctionnement et dysfonctionnements de l'art contemporain", l'Harmattan, Paris, 2000.
   * Fred Forest, "Repenser l'art et son enseignement", l'Harmattan, Paris, 2002
   * Fred Forest, "De l'Art Vidéo au Net Art", L'Harmattan, Paris, 2004
   * Fred Forest, "l'œuvre-système invisible", l'Harmattan, Paris, 2006

[Fischer81] Hervé Fischer,L'Histoire de l'art est terminée, Balland, Paris, 1981

Liens externes [modifier]

   * Webnetmuseum
   * Liste des sites de Fred Forest
   * Site de Hervé Fischer

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