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La vie intellectuelle sous Napoléon poursuit un temps sa foisonnante émulation, mais l'empereur bride et muselle rapidement toute velléité de critique et d'opposition. La censure est rétablie, mais elle établit un travail de vérification avant publication, de manière à ne pas avoir à punir contre un écrit déjà publié. Les journaux trop libres sont progressivement interdits et la parole publique s'étiole lentement pour ne laisser place à la fin du règne qu'à des discours et commentaires laudateurs ou au pire neutres. Une autre méthode utilisée par Napoléon est d'accorder des honneurs à certains, pour s'en faire des obligés. Malgré cela, une vie intellectuelle vie et se développe en France, portée principalement par trois groupes de pensée entre lesquels les controverses sont souvent brillantes, bien que feutrées : les idéologues, les libéraux et les contre-révolutionnaires[2].

Les idéologues sont issus pour la majorité du salon de madame Helvetius et écrivent (avant sa disparition en 1807) dans la Décade philosophique. Le groupe comprend, entre autre, Sieyès, Cabanis, Say, Volney, Daunou, Garat, Destutt de Tracy ou Rœderer. Partisan de Napoléon lors du Consulat, ils s'en éloignent rapidement avec la montée de son autoritarisme, sa complaisance avec les émigrés et sa politique de conciliation avec l'Église. Leurs prises de parole vaut à certains des déshonneurs et ils sont privés de parole par divers moyens[3].

Édition de 1803 du roman Delphine de madame de Staël, interdit et qui vaut à son auteur un ordre d'exil de Paris.

Les libéraux connaissent un sort plus sévères, n'ayant pas hésité à critiquer la tyrannie de l'empereur après, pendant la Révolution, celle des Montagnards. Représentés au sein du groupe de Coppet par Benjamin Constant, Germaine de Staël, Charles Victor de Bonstetten, Auguste Schlegel ou Jean de Sismondi. Napoléon s'oppose plus fortement à ce groupe, dont nombreux sont ceux qui doivent s'exiler, et allant jusqu'à faire saisir les exemplaires de De l'Allemagne qui avait été accepté par la censure.

Les contre-révolutionnaires portent les idées royalistes et catholiques et sont représentés principalement par Chateaubriand, Fontanes, de Maistre ou Ballanche. Eux aussi connaissent certains honneurs et des persécutions et disgrâce lorsqu'ils tentent de manière trop voyantes de dénoncer la tyrannie impériale[4].

biblio à insérer

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L'Espace et le Temps reconstruits. La Révolution française, une révolution des mentalités et des cultures ?, PUP, (présentation en ligne)

archives

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