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Périphériques Marin+Trottin Architectes est un cabinet d'architecture français basé à Paris, créé en 1994 par Emmanuelle Marin-Trottin et David Trottin. Il fait partie de la structure Périphériques.
Philosophie
modifierEmmanuelle Marin-Trottin et David Trottin portent leurs réflexions au service de projets qui rejoignent le champ de l’architecture et de la ville. Le nom « Périphériques » est lié au fait de trouver à l’extérieur de l’architecture des éléments pour l’enrichir.
L’architecture de Périphériques Marin+Trottin est caractérisée par le développement de projets avec une forte complexité programmatique, l’attention qu’ils portent vers les matériaux et leur préférence pour le partage des idées avec des autres architectes pour la conception des projets.[1]
Lors d’un entretien avec Christophe Leray en octobre 2010, David Trottin explique que « Périphériques propose une création à plusieurs, basée sur la négociation et le partage d’idées » ainsi leurs « agences sont des laboratoires où les idées personnelles sont testées avant d’être proposées à la stratégie du groupe ».[2]
Œuvre
modifierA partir de 1996, ils collaborent avec d'autres architectes et en particulier Anne Françoise Jumeau au sein de Périphériques Architectes, réalisant des projets emblématiques, tel que l’Atrium de l’Université Pierre et Marie Curie à Paris. Ce bâtiment a obtenu une mention à l’Equerre d’Argent en 2005.[3]
En 1997, ils gagnent leur premier concours déposé collectivement, le « Café Musiques L’empreinte », à Savigny-le-Temple. Projet conçu par Emmanuel Marin-Trottin, David Trottin, Louis Paillard, Anne Françoise Jumeau, Dominique Jakob et Brendan MacFarlane.[2]
Plus tard, la galerie tokyoïte « Art Front » a commandé à Périphériques Architectes une intervention, dans le cadre de la Triennale d’Art de Tsumari en 2003.[4]
Au-delà de ses œuvres architecturales, Périphériques Marin+Trottin Architectes ont dirigé des opérations urbaines, tels que « Les Jardins de la Pirotterie »[5] (2005, maîtrise d’ouvrage par Loire-Atlantique Habitation) et le Workshop « Autrement Rue Rebière »[6] organisé en 2006 par Paris Habitat, dans le cadre du Grand Projet de Renouvellement Urbain de la porte Pouchet à Paris 17ème.
Pour l’édition du Salon de l’IFA, la Cité de l’architecture et du patrimoine a donné carte blanche à Périphériques Architectes en 2008, qui ont souhaité y tenir salon dans la pure tradition du siècle des lumières. Ils ont donc réuni de « Beaux esprits » du monde de l’architecture, mais aussi des maîtres d’ouvrage, des artistes, des écrivains, des critiques, des photographes ou encore des cinéastes. Chaque semaine, de mars à juillet 2008, les différentes convives de ces « dîners pensants » ont exprimé et échangé leurs points de vue sur la ville.[7]
David Trottin et Emmanuelle Marin-Trottin font partie des membres fondateurs du collectif French-Touch qui a vu le jour en parallèle du commissariat du Pavillon Français que le collectif assure en 2008, lors de la Biennale d'Architecture de Venise. Ce collectif d’architectes français produit pendant dix ans la revue l’Annuel Optimiste.[8]
A partir de 2010, l’agence commence une nouvelle étape de production architecturale, notamment avec la construction de la Médiathèque de Saint Paul à La Réunion, laquelle sera un projet mort-né commandé durant le mandat d’Huguette Bello. En 2014, l’ancien maire Joseph Sinimalé est de nouveau élu à la tête de la municipalité et renonce finalement à ce programme, ce qui fait polémique. Le bâtiment est finalement livré, puis racheté par la Région Réunion et en 2020 il deviendra le siège de l’antenne Ouest du Conservatoire à Rayonnement Régional de Saint-Denis de La Réunion.[9]
Pour cette restructuration, la Région Réunion a lancé un appel à candidatures, et Périphériques Marin+Trottin Architectes a été retenu puis a gagné le concours. Le projet a été livré en 2018.
Dans le contexte de la consultation internationale lancé en décembre 2011 par la Société du Grand Paris, Périphériques Marin+Trottin Architectes a étudié trois projets de gares : Les Agnettes, Les Grésillons et Châtillon-Montrouge, ce dernier projet lauréat en 2012[10]. La gare est actuellement en construction, et la livraison est prévu pour 2025.
Dans une publication faite par la Société du Grand Paris en juin 2015[11], David Trottin explique la structure, le parcours et l’impact de la gare sur son quartier : « Nous avons ménagé, à l’intérieur de cette gare, un grand vide en forme de losange, bordé d’escaliers et escalators pour offrir une orientation naturelle. La première fonctionnalité de la gare c’est sa spatialité ; autrement dit, il ne faut jamais être perdu. (…) Il faut ressentir de l’émotion avec la spatialité sans oublier qu’avant tout la gare est un lieu pratique, pour un usage régulier. »
Le lieu où la gare s’implante se situe aux confins de plusieurs communes. D’où vient l’idée proposée par l’agence de faire un projet « qui doit devenir le détonateur d’un redémarrage urbain. » Pour atteindre ces objectives, le projet laisse de la place autour de la gare pour créer des programmations immobilières, pour que le site redonne de la dynamique à ce carrefour entre communes.[11]
Par l’ajout de modules dédiés et réactifs au contexte, la « gare standard » deviendra la « gare spécifique » : une gare augmentée pour s’adapter aux particularités de chaque environnement, un lieu multifonctionnel, de service, de culture et de rencontre. Une gare augmentée, polyvalente et flexible.[10]
Pour le concours international « Réinventer Paris »[12] lancé en novembre 2014 par Anne Hidalgo, maire de Paris, et son adjoint à l’urbanisme et à l’architecture Jean-Louis Missika, Périphériques Marin+Trottin Architectes ont participé avec la proposition « Paris par nous Paris pour nous », où l’opération est liée à l’économie participative et au crowfunding, dans laquelle tout parisien peut devenir propriétaire autrement qu’en achetant la totalité d’un bien : investir à son échelle et selon ses moyens dans la fabrication de la ville.[13]
La démarche architecturale se déroule dedans la culture numérique, où le sample, le collage et la boucle réinventent des volumétries nouvelles qui cherchent à faire écho au patrimoine architectural parisien.
Les derniers projets du cabinet d’architecture français continuent à approfondir sur la mixité de programmes ainsi qu’à l’interaction des matériaux avec l’environnement, comme l’Hôtel d’Entreprises Innovantes à Laval livré en 2016, et l’Eco-Campus du Grand Paris à Vitry-sur-Seine actuellement en chantier.[14]
Depuis 2018 Périphériques Marin+Trottin Architectes a réalisé l’Espace Culturel de la Hague, entre autres œuvres. Ils collaborent de manière ponctuelle et récurrente avec Anne Françoise Jumeau Architectes, Aldrick Beckmann Architectes, Atelier Philéas et Nieto Sobejano Arquitectos ; avec cette dernière agence ils ont conçu ensemble le projet lauréat de la Cité du Théâtre dans le 17e arrondissement de Paris, actuellement en phase d’étude. [[Catégorie:Architecture en France]] [[Catégorie:Urbanisme en France]]
- (en + ko-Hani) Revue DD Design Document Series_24, « Kremgylilafatroy. Nagboul / Happy architecture in a Real World », Paris, DAMDI Publishing House, , 256 p ills colour & b/w 24 x 30 Korean/English hb, p. 7 à 9
- Christophe Leray, « Périphériques communique par le verbe et construit ses images », sur http://www.cyberarchi.com/, 30 novembre2006 (consulté le )
- « Périphériques (entreprise) », dans Wikipédia, (lire en ligne)
- « Matsudai Small Tower - Echigo-Tsumari Art Field », sur www.echigo-tsumari.jp (consulté le )
- « Les Jardins de la Pirotterie. », sur L'Observatoire des CAUE (consulté le )
- « "Autrement rue Rebière" | Expositions | Pavillon de l'Arsenal », sur www.pavillon-arsenal.com (consulté le )
- Les salons de l'IFA, Périphériques Architectes, Paris, A.p.r.e.s éditions/Cité de l'architecture et du patrimoine, , 120 pages, illustrations couleurs et n&b, format 14 x 18 cm + DVD, 26'
- rh+ architecture, « rh+ architecture », sur www.rhplus-architecture.com (consulté le )
- « Médiathèque Cimendef », dans Wikipédia, (lire en ligne)
- Société du Grand Paris, Exposition, Architecture et design des gares du Grand Paris, Résultats de la consultation de la mission de conseil, Paris, 46 p., p. 26 -28
- « La future gare Châtillon - Montrouge, vue par son architecte », sur Société du Grand Paris, (consulté le )
- « Réinventer.Paris | Expositions | Pavillon de l'Arsenal », sur www.pavillon-arsenal.com (consulté le )
- « Réinventer.Paris - Paris par nous / Paris pour nous », sur arsenal.napsy.com (consulté le )
- Par C. Dubois Auteur Val-de-Marne, « Vitry-sur-Seine: l'Eco-campus des métiers du bâtiment investit Chérioux », sur 94 Citoyens, (consulté le )