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Marguerite Frick-Cramer[1][2] est née à Genève en 1887 (1963). Historienne et déléguée au Comité international de la Croix-Rouge (CICR)[3], codirectrice du service des prisonniers de guerre de l’Entente, elle devient la première déléguée féminine en mission, en 1917 à Berlin, Copenhague et Stockholm. En 1918, elle est la première femme élue membre du Comité du CICR[4].

Pendant la seconde guerre, elle tente en vain de convaincre les dirigeants du CICR d’intervenir en faveur des civils emprisonnés par le Reich et des déportés dans les camps de concentration. Elle appuie dans ce but le résistant apatride Gerhardt M. Riegner[5] qui a lutté dans le même but pendant toute la guerre de 1940. Auteur de l’ouvrage : « Il ne faut jamais désespérer ».

Auteur de Genève et les Suisses, à l’occasion des fêtes du Centenaire du rattachement de Genève à la Confédération, elle écrit aussi de nombreux articles sur l’histoire de la Croix-Rouge. Son portrait en grand format a fait partie de l'exposition sur les murs de l'Uni Dufour : FACES à FACES.[6]

Références

  1. Direction de l’ouvrage Erika Deuber Ziegler et Natalia Tikhonov., « Les femmes dans la mémoire de Genève. XV et XXe siècle. », Genève, Editions Suzanne Hurter.
  2. -, Dictionnaire historique de la Suisse., Frick-Cramer, Marguerite. 28.12.1887 à Genève, 22.10.1963 à Genève. Fille de Louis, régisseur, membre du consistoire, et d'Eugénie Léonie Micheli. ∞ Edouard F., délégué général du CICR. Etudes de droit à Genève et Paris (licence en 1910), puis de lettres. Professeur suppléant d'histoire à l'université de Genève. En 1914, F. participe à la création de l'Agence internationale des prisonniers de guerre et y travaille comme déléguée. Membre du Comité international de la Croix-Rouge (1918-1946), elle publie de nombreux articles dans la revue du CICR et prend une part active à l'élaboration des conventions internationales protégeant les victimes civiles et militaires de la guerre. Lauréate du prix Ador (1911 et 1913). Auteure de Genève et les Suisses (1914)
  3. D. Fiscalini, Des élites au service d'une cause humanitaire, mém. lic., Genève,
  4. J.-C. Favez, Une mission impossible?,
  5. Ariane LAROUX, PORTRAITS PARLéS, Genève, L'Age d'Homme, , Page 265 : « Ariane Laroux : - Au comité du CICR, des femmes vous ont défendu. Gerhard M. Riegner : - Trois femmes voulaient faire beaucoup plus, elles avaient un sens humanitaire qui venait des grandes organisations, il ne faut pas oublier. Et quand il y a eu la grande discussion pour savoir si la Croix-Rouge devait protester ou non contre les nazis, Burckardt lui-même m’a dit : « Heureusement nous avons refusé, mais ces dames ont défendu votre point de vue très rigoureusement. Ariane Laroux : - Comment s’appelaient-elles ? Gerhard M. Riegner : - L’une s’appelait Mademoiselle Ferrière, l’autre était Mademoiselle Lucy Odier et la troisième que j’ai moins connue était Madame Marguerite Frick-Cramer, elles venaient de vieilles familles genevoises et on voit dans certains documents de la Croix-Rouge qu’elles ont appuyé dans le bon sens.»
  6. Jean-Dominique Vassalli, recteur. Brigitte mantilleri et Juliette Labarthe, FACES à FACES 06/09, pour les 450 ans de l'Université de Genève, Genève, UNI DUFOUR, , 180 pages