Utilisateur:Colorix/Brouillon Naturalisme

Naturalisme

modifier

Théorie métaphysique selon laquelle tous les phénomènes sont explicables de façon mécaniste, par des causes ou des lois naturelles (plutôt que surnaturelles). L’univers ne serait ainsi qu’une vaste «machine», un immense «organisme» sans objet, indifférent aux besoins et désirs de l’humanité.

On confond souvent le naturalisme avec l’athéisme, le matérialisme, le positivisme logique, l’empirisme, le déterminisme et le scientisme.

Les fondateurs déistes des États-unis d’Amérique adhéraient au naturalisme. Le déisme admet l’existence d’un créateur transcendant, mais nie toute intervention du créateur au sein de la nature. Par conséquent, comprendre Dieu n’est pas nécessaire à la compréhension du monde.

Les systèmes philosophiques panthéistes, comme celui des Stoïciens de l’Antiquité, celui de John Scot (Irlande, IXe siècle), de Giordano Bruno (Italie, XVIe siècle) et de Spinoza (Hollande, XVIIe siècle), sont naturalistes. Pour le panthéiste, Dieu est de la nature du monde.

La naturalisme ne nie pas l’existence d’un Dieu transcendant ou immanent, mais il en fait une hypothèse superflue dans le cadre de la recherche scientifique. Les références à des intentions morales ou divines n’ont pas leur place dans des explications scientifiques. Par contre, la science doit se limiter à expliquer les phénomènes empiriques seulement, sans faire référence à des forces, puissances ou influences surnaturelles.

On saisira mieux la différence entre les visions naturaliste et surnaturelle de la philosophie occidentale en soulignant que dans le premier cas, on préfère les explications mécanistes, et les explications téléologiques dans le deuxième. Les explications mécanistes sont dystéléologiques; elles ne font aucune référence à un but ou une raison d’être, sinon de façon métaphorique, comme en biologie (le cœur est fait pour pomper le sang).

Quelques exemples permettront de mieux comprendre la différence entre les visions mécanistes et téléologiques.

Le naturalisme est une des nombreuses positions philosophiques, notamment celles issues du matérialisme et du pragmatisme, qui rejettent la validité d'explications ou de théories qui utilisent des entités inaccessibles aux sciences naturelles. Il soutient que tout ce qui existe est naturel et faisant partie du processus spatio-temporel de la nature. L'existence de toute chose non naturelle ne se reconnaît que par ses effets dans la nature. Cette position nie l'existence d'une cause créatrice transcendante par rapport à la nature. Celle-ci existe par elle-même et s'organise par elle-même.

En tant que système, la nature possède un niveau d'organisation qui la rend compréhensible. Mais on ne peut l'expliquer dans son entier, plus que l’on ne peut expliquer les valeurs morales. Ces dernières peuvent toutefois émerger de la relation entre les être humains, en tant qu’élément de la nature, et le reste de la nature. Les humains sont ainsi soumis à des processus naturels rigides; l’intelligence émerge de la vie active des organismes à l’intérieur de la nature.

Naturalisme contemporain

modifier

Le naturalisme contemporain, néanmoins, soutient que tous les objets et les qualités expérimentés possèdent la même réalité dans la nature. La diversité des sciences n’a aucune limite dans la réalité de la nature. Certaines dimensions qui existent dans la nature échappent encore aux catégories scientifiques physiques même si elles sont expérimentées dans l’interaction des humains avec la nature. La méthode scientifique, comme moyen de recherche naturelle, est une façon de tenir compte de tout élément qui se révèle dans la nature. Tel que décrit par W. V. Quine, qui est responsable dans une grande mesure pour la prééminence actuelle du naturalisme chez les philosophes américains, le naturalisme est la position selon laquelle il n'existe aucun plus haut tribunal pour la vérité que la science de la nature elle même. Il n'y a aucune meilleure méthodeque la méthode scientifique pour juger des affirmations de la science. Et il n'y a ni besoin, ni place pour une «première philosophie», tel que la métaphysique ou l'épistémologie, qui puisse rester pour justifier la science ou la méthode scientifique. Par conséquent, la philosophie devrait rester libre d'utiliser les découvertes des scientifiques dans ses propres recherches, tout en restant libre de critiquer les affirmations qui ne reposent sur rien ou qui s'avèrent confuses ou contradictoires. La philosophie devient en harmonie avec la science. Le naturalisme n'est cependant pas un dogme qui prétend que la science est totalement correcte; il est la position selon laquelle la science est la meilleure explication dont nous disposions. Nous devons débuter quelque part dans notre étude du monde et nous n'avons d'autres preuves que celles que nous offre la science. Mais comme nous avançons, nous pouvons toujours la changer avec l'usage.

On discute encore sur l'exclusion par le naturalisme de certaines disciplines de la philosophie elle-même, telles que la sémantique, l'éthique ou l'usage de mentalisme («croire», «penser») dans la philosophie de l'esprit. Quine évitait la plupart de ces sujets, mais certains penseurs plus récents ont affirmé que même si le mentalisme et les jugements de valeurs ne peuvent se traduire systématiquement en physicalismes, ils n'ont pas besoin non plus de présupposer l'existence de rien d'autre que les phénomènes physiques.

La négation naturaliste de toute cause et de toute fin transcendante ou surnaturelle de l'humanité peut impliquer, sur le plan de l'éthique, la recherche du plaisir (hédonisme), la nécessité de soumettre la conduite morale aux lois de la nature (stoïcisme), ou l'affirmation de l'absence de valeurs absolues (Hume) et le principe d'utilité comme unique critère moral (utilitarisme).

Les formes contemporaines du naturalisme sont également fondées sur l'empirisme, qui considère que toute connaissance provient de l'expérience et il se prolonge dans le positivisme européen, doctrine qui nie la validité de toute spéculation métaphysique. Il culmina à la fin du XIXe et au XXe siècle, dans les œuvres des philosophes américains George Santayana, John Dewey et leurs disciples.

Le "roman naturaliste"

modifier

A faire: élucider les liens avec la naturalisme en philosophie.

Exemples: Zola (étudier ses détracteurs).

Naturalisme et stoïcisme

modifier

Rappelons tout d'abord que le stoïcisme est une école de philosophie de la Grèce antiquefondée à Athènes par Zénon de Citium,