Utilisateur:Commelinus/Hans Leinberger

Commelinus/Hans Leinberger
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Hans Leinberger ou Lemberger, né vers 1470-1480 et mort en 1531 ou un peu plus tard, est un sculpteur allemand, actif en Bavière de 1505 à 1530. Il s'inscrit dans la transition entre le gothique tardif et la Renaissance en Bavière et au nord de l’Autriche que l’on a appelée l'École du Danube. Leinberger a sculpté le bois, le métal et la pierre.

dans l’école du gothique tardif allemand

Biographie modifier

Son lieu de naissance n'est pas documenté. Les caractéristiques stylistiques de ses oeuvres dénotent une formation ou un séjour à Nuremberg ou à Augsbourg dans les années 1480 à 1490. Un sculpteur Simon Lainberger est mentionné à Nuremberg, et pourrait être de sa famille[1]. Si l'on accepte comme année de naissance la date de 1470, il pourrait être identifié avec un Johannes Laimberger, originaire d'Augsbourg et inscrit à l'université d'Ingolstadt en 1487[2].

Hans Leinberger est mentionné pour la première fois vers 1510 quand il s'installe à à Landshut ; il est alors en possession de tout son art. Il est possible qu'il soit le frère aîné ou le père du peintre et graveur Georg Lemberger de Landshut[3].

Très peu de documents sont conservés sur son œuvre artistique ; la plupart concernent son œuvre principale, le retable du maître-autel de la collégiale de Moosburg Sankt Kastulus, qui a été offert à titre posthume par le duc Albert IV de Bavière et le prévôt Theoderich Maier. D'autres mentions font référence à des œuvres exécutées pour l'empereur Maximilien Ier, pour les villes de Regensburg, Dingolfing et Polling. L'emplacement exact de l'atelier de Leinberger lors de ses dernières années de création est inconnu[3].

A partir de 1516, Leinberger travaille pour le duc Louis X de Bavière qui réside à Landshut en tant que co-régent du duc Guillaume IV de Bavière. Les paiements effectués à son ordre en 1529-1530 indiquent qu'il a une position comparable à celle d'un artiste de cour[4].

Hans Leinberger a été identifié en 1913 comme étant le monogrammiste H. L. par Max Lossnitzer[5], mais Theodor Demmler a démontré en 1914 qu'il n'y avait pas de rapport artistique entre Leinberger et la gravur signat "H. L.", actif dans le Rhin supérieur à Breisach.

Oeuvres modifier

Christ aux douleurs, vers 1525.

La renommée de Leinberger est liée à son chef d'oeuvre, le maître autel achevé en 1514 pour le monastère Sankt Kastulus à Moosburg, le plus grand retable conservé en Bavière (qui a cependant subi à la fin du XVIIIe siècle une refonte radicale par le sculpteur de Landshut Christian Jorhan l'ancien. Leinberger transpose sous une forme tridimensionnelle la figure de la Vierge à l'Enfant, que la tradition picturale attribue à l'évangéliste Luc[6].

Sainte Anne trinitaire, vers 1510, tilleul, vers 1510

La sculpture dAnne trinitaire dans l'église Sankt Johann du monastère de Gnadenthal à Ingolstadt est datée de 1513. Le sculpteur reçoit à cette époque un grand nombre de commandes. Il réalise la statue en bronze du comte Albrecht IV von Habsburg pour la tombe de l'empereur Maximilien dans la Hofkirche d'Innsbruck en 1514 - sur un dessin fourni par Albrecht Dürer. Avec la Vierge au Rosaire pour l'église Saint-Martin à Landshut (vers 1516-1518?) et le saint Josse pour la deuxième église paroissiale de la ville (vers 1525), Leinberger est à l'apogée de son art vers 1530. Les figures de l'ancien maître-autel de l'église Notre-Dame au monastère de Polling ) et l'Homme de Douleur sont les dernières œuvres documentées du sculpteur.

Vierge à l'Enfant, tilleul polychrome, vers 1515.
Saint Josse, tilleul, vers 1525
Squelette dansant, présenté lors d'une exposition au château d'Ambras (Autriche) ; attribué à Hans Leinberger, dans l'inventaire de 1596.

Sculptures en collection publique modifier

  • Sainte Anne trinitaire, bois (tilleul), vers 1510, Munich, Musée national bavarois.
  • Vierge à l'Enfant, bois (tilleul polychrome), vers 1515, Munich, Musée national bavarois.
  • Descente de croix, bas relief, bois (poirier), vers 1515, Berlin, Staatliche Museen[7].
  • Crucifixion, bas relief, bois, 1516, Munich, Musée national bavarois.
  • Lamentation sur le Christ mort, bas relief, bois (poirier), vers 1516, Berlin, Staatliche Museen[7].
  • Sainte Anne trinitaire, bois (tilleul polychrome), 1510-1520, Paris, musée de Cluny[8].
  • Vierge à l'Enfant, bronze[n 1], vers 1516-1520, Berlin, Staatliche Museen[9].
  • Saint Josse, bois (tilleul), vers 1525, Munich, Musée national bavarois.
  • Christ aux douleurs, vers 1525, Berlin, Bode-Museum.

Notes et références modifier

Notes
  1. Sculpture inspiré par le type de la Schöne Maria créé par Albrecht Altdorfer en 1519-1520.
Références
  1. (de)V. Liedke, « War Hans Leinberger ein gebürtiger Nürnberger ? Marginalien zur Herkunft des grossen Landshuter Bildschnitzer », dans Ars Bavarica, n° IV, 1975, p. I.
  2. (de) Paul M. Arnold, « Der unbekannte Hans Leinberger – Unbekannte und verkannte Werke des Landshuter Bildschnitzers », Hans-Leinberger-Heft, no 2,‎ .
  3. a et b Thoma 1979.
  4. Schädler 1985.
  5. Max Lossnitzer, Hans Leinberger. Nachbildungen seiner kupferstiche und holzschnitte, Berlin, Bruno Cassirer, 1913.3
  6. (de) Paul M. Arnold, « Hans Leinbergers Moosburger Hochaltar », Hans-Leinberger-Heft, no 1,‎
  7. a et b Mathias Weniger, notice dans Albrecht Altdorfer, maître de la Renaissance allemande (catalogue d'exposition), Paris, Louvre éditions, 2020, 341 p. (ISBN 978-2-35031-699-4), p. 118-119.
  8. Notice no 000SC033398, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  9. Mathias Weniger, notice dans Albrecht Altdorfer, maître de la Renaissance allemande (catalogue d'exposition), Paris, Louvre éditions, 2020, 341 p. (ISBN 978-2-35031-699-4), p. 280-281.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (de) Georg Lill, Hans Leinberger. Der Bildschnitzer von Landshut. Welt und Umwelt des Künstlers, Munich, F. Bruckmann, .
  • (de) Hans Thoma, Hans Leinberger. Seine Stadt, seine Zeit, sein Werk, Ratisbonne, Friedrich Pustet=, (ISBN 3-7917-0578-4).
  • (de) Alfred Schädler, « Leinberger, Hans », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), Berlin, Duncker & Humblot, (ISBN 3-428-00195-8, lire en ligne), vol. 14, p. 140-142.

Liens externes modifier

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