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Traduction depuis l'article anglais (en)version fixe (3 juillet 2008, 10:42)


Let It Be… Naked

Album de The Beatles
Enregistré principalement janvier 1969
Studios Abbey Road
Studios Twickenham Film
Savile Row
Durée 35:00
43:42 (avec Fly on the Wall)
Genre Rock / Pop
Producteur George Martin, The Beatles, Paul Hicks, Guy Massey, Allan Rouse
Label Apple

Albums de The Beatles

Let It Be… Naked est une version remixée et remasterisée de l'album des Beatles Let It Be, d'après les enregistrements originaux des sessions de 1969. Cette nouvelle version, née à l'initiative de Paul McCartney, est sortie le .

Histoire modifier

L'album est présenté sous une forme censée être plus proche de la vision artistique originelle des Beatles : revenir au son rock'n'roll de leurs premières années[1], au lieu des overdubs orchestraux et embellissements ajoutés par Phil Spector à la production de l'album final Let It Be. Paul McCartney en particulier était toujours gêné par la technique de production du « wall of sound » employée par Phil Spector, en premier lieu pour sa chanson The Long and Winding Road, qu'il trouvait « massacrée » (ruined)t par le procédé[1]. George Harrison donna son accord pour le projet …Naked avant de mourir[citation nécessaire]. L'attitude de McCartney contrastait avec celle de Lennon deux décennies plus tôt. Dans son interview à Playboy, Lennon avait défendu le travail de Spector, disant qu'il avait pris les enregistrements bruts et avait réussi à en « faire quelque chose »[2].

En , les Beatles avaient décidé de retourner en studio pour répéter et enregistrer de nouvelles chansons, et de filmer le projet pour en faire un documentaire. Le titre original du projet était Get Back ; un album et un film devaient résulter de ces sessions. Devenant plus vieux et plus indépendants, les différents Beatles supportaient de moins en moins les manières des autres : par exemple, le 10 janvier, George Harrison quitta les sessions après avoir été harcelé par Paul McCartney à propos de son style de jeu sur une prise de Two of Us.

Au moment où les Beatles avaient décidé que le projet était fini, toutes les parties concernées étaient si exaspérées que tous les enregistrements et le film furent laissés seuls pendant près d'un an, sans personne pour faire face au pénible processus de montage. Pendant ce temps, cet été 1969, ils enregistrèrent et sortirent l'album Abbey Road, les sessions se déroulant tranquillement et les tensions s'étant grandement calmées. Sortit aussi le single The Ballad of John and Yoko / Old Brown Shoe, enregistré en avril et sorti en mai.

Presque un an plus tard, avec l'appui de certaines personnes d'EMI qui attendaient plus d'un retour sur les sessions de début 1969 après le single Get Back / Don't Let Me Down (sorti en ), Phil Spector fut engagé par John Lennon et George Harrison et se vit confier la tâche de se plonger dans les centaines d'heures de bandes audio et de film et de revenir avec un produit commercialisable pour correspondre avec la sortie imminente du film. Le résultat final fut l'album Let It Be, sorti le . Le film Let It Be sortit plus tard dans le mois.

Genèse du projet Naked modifier

Un des principaux reproches faits à l'album Let It Be au fil des années concerne la technique du « mur de son » mise au point par le producteur Phil Spector, beaucoup de critiques se plaignant que la musique perdait en qualité à cause de l'orchestration et des chœurs. Or, l'intention originale des Beatles au cours des sessions de début 1969 était de garder une musique simple, à la fois pour retourner à leurs racines rock 'n' roll et pour leur permettre de reproduire facilement les chansons dans d'éventuels futurs concerts.

Le projet Let It Be… Naked est né au cours d'une réunion imprévue entre Paul McCartney et le réalisateur du film Let It Be Michael Lindsay-Hogg sur un vol d'avion au début des années 2000. McCartney et Lindsay-Hogg discutèrent de la non-disponibilité du film en VHS et en DVD, ce qui les amena à discuter d'une possible « bande originale » remixée pour accompagner une possible future sortie DVD. Début 2002, McCartney réunit les ingénieurs d'Abbey Road Paul Hicks, Guy Massey et Allan Rouse pour une remise à niveau et produire un nouvel album à partir des trente bobines de bande enregistrées pendant les sessions de janvier 1969.

Une grande partie de Let It Be ayant été enregistrée en direct, de nombreuses imperfections sonores existaient sur les bandes. Hicks, Massey et Rouse ont donc fait un long travail de nettoyage numérique de chaque piste de chaque chanson, avant de la remixer. Plusieurs prises ont été montées ensemble pour donner la meilleure version finale possible. Dans Dig a Pony, une fausse note de John Lennon a même été corrigée numériquement.

Différences notables modifier

Deux chansons présentes sur l'album original Let It Be, « Maggie Mae » et « Dig It », ont été toutes les deux supprimées, parce qu'elles étaient surtout des improvisations en studio (« Maggie Mae » étant une chanson populaire traditionnelle de Liverpool) et ont été considérées comme trop faibles pour être incluses. Une autre version de la chanson « Don't Let Me Down » de John Lennon – un mixage des deux versions enregistrées durant le concert sur le toit de l'immeuble d'Apple – fut ajoutée à la place de ces deux chansons. « I've Got a Feeling » fut aussi présenté dans une nouvelle version provenant des deux prises du concert sur le toit. « Across the Universe » (qui date en fait de février 1968, presque un an avant l'enregistrement du reste de l'album) a été gardée, mais débarrassée de la majorité de ses overdubs.


La chanson « Let It Be » contient un solo différent de celui présent dans l'originale. En comptant les versions de l'album original, de la compilation 1 et de Anthology, il s'agit de la quatrième version du solo de Let It Be officiellement sortie par les Beatles. »


Une autre différence frappante est visible dans la chanson « The Long and Winding Road » de McCartney. La dernière prise (qui apparaît aussi dans le film) a été choisie au lieu de l'inégale première prise que Phil Spector avait choisie pour l'album original. (La prise brute de l'album Let It Be peut être trouvée sur la compilation Anthology 3.) La version de Let It Be… Naked est naturellement dépourvue des overdubs de Phil Spector. De plus, une phrase de la chanson dit « anyway, you've always known, the many ways I've tried » (traduction partielle, approximative et perfectible : « Tu l'as toujours su, les nombreuses fois où j'ai essayé »), au lieu de « anyway, you'll never know, the many ways I've tried » (« Tu ne sauras jamais, les nombreuses fois où j'ai essayé ») dans la version originale.


Le dialogue de studio de l'album original a été coupé, tout comme [?] le dialogue du concert sur le toit du 30 janvier 1969 qui concluait l'album original. Par ailleurs, l'ordre des pistes est très différent de l'album Let It Be.


Après la sortie de Let It Be… Naked, en 2003, les critiques ont considéré ce disque comme la version « dé-spectorisée » de l'original album Let It Be.


L'album reçut des avis divergents de la part de la presse musicale. Certains ont fortement critiqué la suppression du dialogue entre les chansons, qui était originellement censé faire partie de Get Back et de l'album Let It Be.


L'image de la pochette de l'album est un négatif monochrome de l'image de la pochette originale, avec pour seule autre différence que la photo de George Harrison a été remplacée par une autre, sans raison officiellement annoncée. On peut remarquer cependant que la nouvelle photo correspond mieux aux trois autres en cela qu'elle le montre en train de jouer, contrairement à la photo de l'album original.


Les premières copies ont été distribuées avec un disque bonus de 21 minutes, Fly on the Wall, constitué d'extraits de chansons et de dialogues venant des innombrables heures de bande des sessions d'enregistrement de Let It Be.


Notes et références modifier

  1. a et b Matt Hurwitz (1er janvier 2004) The Naked Truth About The Beatles' Let It Be Naked. (www.mixonline.com)
  2. « He worked like a pig on it. I mean he always wanted to work with the Beatles, and he was given the shittiest load of badly recorded shit with a lousy feeling to it ever, and he made something of it. When I heard it, I didn't puke. » (Rolling Stone, 1970 – [1])