Cet article est une liste des Etats clients de la France au cours de son histoire. La création d'états clients français s'opère surtout des années 1790 à la seconde moitié du XXe siècle, en passant par divers régimes politiques : Première république, Premier Empire, Restauration, Second Empire, Troisième et Quatrième Républiques entre autres.
C'est donc d'une certaine manière une liste de tous les territoires crées ou soutenus par la France au cours de conquêtes afin d'étendre son influence au-delà de l'Hexagone. Cela englobe donc : Républiques-sœurs, états-vassaux, anciens départements et possessions coloniales (plus tard territoires d'outre-mer, territories associés, états associés (dans le cadre de l'Union française) et Etats (dans le cadre de la Communauté française). On peut également citer les anciennes colonies françaises, notamment en Afrique de l'Est et Centrale et au Madagascar, victimes du néocolonialisme et des fragilisations causés par la décolonisation.
L'histoire de la France et de son influence au-delà de ses limites actuelles.
L'Empire carolingien est la première manifestation d'expansion territoriale en terres non-gauloises. En effet depuis les premiers rois mérovingiens, depuis un petit royaume au nord de la France se construit un territoire comparable à la Gaule romaine. Cependant Charlemagne () étend conquête au-delà de ses frontières.[9]
Territoire
Dates
Entité(s) actuelles
Alamans
Aquitaine
Austrasie
Bavière
Bourgogne
bardie
Neustrie
Provence
Royaume Lombard
Saxe
Septimanie
Souabe
Thuringe
Vasconie
Traité de Verdun, la Francie occidentale est désormais le noyau de la nation française.
Traité de Verdun, la Francie occidentale est désormais le noyau de la nation française. Frontières se fixent peu à peu au cour du Moyen Age et de l'époque moderne. A la vieille de la révolution, l'Hexagone est dessinée[10] par une dynastie (les Valois) soucieux d'établir des frontières basés sur des limites naturelles (Atlantique, Alpes, Pyrénées, Méditerranée)[11], ainsi que les 4 fleuves : Escaut, Meuse, Saône et Rhône, qui délimitent les frontières Nord et Sud depuis 880. Le dernier enjeu du système est la vaste plaine d'Europe du Nord, dont la partie Ouest constitue une grande faille dans la défense territoriale française.[11]
Le territoire national consolidé, la France se tourne rapidement vers l'outre-mer afin d'étendre sa puissance territoriale.
Cependant pendant cette période, le territoire français européen se résume essentiellement à l'Hexagone. Une volonté expansionniste naîtra cependant à partir de la Révolution.
La France « naturelle » atteint sa maturité sous la Révolution. 1789 : annexion de la Provence.
Le Premier Empire à son apogée en 1812.
La Révolution à l'origine se veut non expansionniste. Ainsi en 1790 l'Assemblée constituante vote le décret suivant : « La nation française renonce à entreprendre aucune guerre dans le but de faire des conquêtes et elle n’emploiera jamais ses forces contre la liberté d’aucun peuple. »
Pourtant cette vision change rapidement. Georges Danton affirme 1793 « les limites de la France sont marquées par la nature, nous les atteindrons des quatre coins de l'horizon, du côté du Rhin, du côté de l'Océan, du côté des Pyrénées, du côté des Alpes. Là doivent finir les bornes de notre République. »[11]Dès 1795 des républiques sœurs sont créées en Italie et en Suisse pour administrer les territoires conquis pendant les guerres révolutionnaires. S'ajoutent des départements outre-Héxagone : en Italie, au large de la Mer du Nord (Wallonie, Flandre et Hollande) et en Grèce.
Avec l'avènement de Napoléon Ier, l'expansion territoriale s'accentue et la France se trouve désormais au centre d'un réseau d'états vassaux. Les républiques soeurs se transforment en royaumes à la tête duquel l'Empereur place ses proches.[13] Il crée également la Confédération du Rhin qui rassemble les anciens territoires impériales et dont Napoléon est le protecteur. Il est également médiateur des cantons suisses.
Toutes les listes sont triés par ordre chronologique, et par ordre alphabétique lorsque plusieurs entités ont les mêmes dates d'appartenance à la France.
Le Premier Empire compte 130 départements, du Finistère à Rome, des Bouches-de-l 'Ebre aux Bouches-de-l 'Elbe.[32] En effet la Première République puis l'Empire annexent des territoires qui sont intégrés directement au système administratif français. Cette liste présente les anciens départements français, supprimés lorsque la France perd son contrôle sur la région et surtout lorsque la France retrouve ses frontières de 1792 à la chute de l'Empire, ou alors par simple réaménagements.
↑Aurélien Lignereux, L'Empire de la paix : de la Révolution à Napoléon : quand la France réunissait l'Europe, Paris, Passés composés, , 396 p. (ISBN978-2-3793-3465-8)
↑David Delpech, Stella Rollet, Direction scientifique Jean-Claude Yon, La France dans l'Europe du XIXe siècle, Paris, Armand Colin, , 416 p. (ISBN9782200619688, lire en ligne), Chapitre 2. Le Grand Empire napoléonien : un nouvel ordre européen ? (pp.37-60)
↑Christophe Brun, « Comment l'usage de la mesure de la superficie de la France s'est-il imposé au XVIIIe siècle ? Quelques remarques », Histoire & Mesure, vol. 8, no 3, , p. 417–440 (DOI10.3406/hism.1993.1603, lire en ligne, consulté le )
↑Anna Maria Rao, « Conspiration et Constitution : Andrea Vitaliani et la République napolitaine de 1799 », Annales historiques de la Révolution française, vol. 313, no 1, , p. 545–573 (DOI10.3406/ahrf.1998.2199, lire en ligne, consulté le )
↑Mario Leonardi, « Démocrates et masses populaires à Bologne (1796-1802) », Annales historiques de la Révolution française, vol. 230, no 1, , p. 528–539 (DOI10.3406/ahrf.1977.4059, lire en ligne, consulté le )