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Union des syndicats étudiants et lycéens

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L'Union des syndicats étdudiants et lycéens (USEL) est une organisation créée en janvier 2016 se revendiquant du syndicalisme étudiant et lycéen. Elle fédère des sections d'unions locales CGT dédiées à l'organisation des jeunesses scolarisées. A l'inverse de l'Union syndicale solidaires, la CGT ne syndiquant que des personnes salariées ou l’ayant été, elle ne reconnait pas de fédération ou d'union confédérale d'étudiants ou de lycéens. Certaines unions locales ont donc impulsées la création de sections syndicales dédiées aux lycéens et étudiants. C'est ainsi que les statuts de l'union locale CGT du Douaisis, première de ce type, disposent désormais que « Concernant la jeunesse scolarisée, l’union locale s’attachera à créer une section de soutien aux lycéens et étudiants, section animée par des jeunes ayant été ou étant salariés ».

Fondation et démarche

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Préambule des statuts fédéraux :

« Considérant que le statut d’étudiant de l’enseignement supérieur est un statut précaire ne permettant pas l’épanouissement et l’indépendance de ceux-ci dans le cadre de leurs études ;

Considérant de plus que ce statut contraint la majorité des étudiant-e-s à se salarier en parallèle de leurs études au détriment de celles-ci dans un cadre de vulnérabilité accrue ;

Considérant en outre que l’intérêt des étudiant-e-s, travailleurs/ses en formation initiale, et celui de l’ensemble des salarié-e-s concordent de fait dans une lutte menée à l’exploitation ;

Considérant enfin la population lycéenne en filières professionnelle, technique ou générale comme liée dans l’immédiat ou dans un avenir proche aux problématiques de la formation et de l’emploi :

Lycéen-e-s et étudiant-e-s s’unissent pour défendre leurs droits et alimenter la convergence des luttes dans une stratégie de classe, de masse et de syndicalisme unitaire indépendant à l’égard de l’Etat, du patronat, des partis et des églises. Ils/Elles s’inscrivent dans une démarche syndicale de lutte et de transformation sociale tels qu’ils ont étés définis dans la Charte d’Amiens de 1906. Ils/Elles se revendiquent respectivement du syndicalisme lycéen et étudiant. Ces dernier-e-s affirment en référence à la Charte de Grenoble de 1946 qu’ils/elles ont des droits et des devoirs en tant que jeunes, que travailleurs/ses, et qu’intellectuel-le-s dans leur perspective de transformation révolutionnaire de la société.

Dans son orientation, ses buts, ses caractères, l’Union des Syndicats Etudiants et Lycéens (USEL) s’engage à contribuer à la lutte d’ensemble des travailleurs/ses pour la suppression de l’exploitation capitaliste, notamment par la socialisation des moyens de production et d’échange, dans notre pays. Celle-ci étant indissociable à la conquête d’un enseignement libéré des logiques de marché et de reproduction sociale, d’établissements de transmissions et de recherche démocratiques, populaires, gratuits et émancipateurs offrant à toutes et tous une formation de qualité et une culture critique, pour l’émancipation de chacun-e.

Ainsi, dans l’héritage du plan Langevin-Wallon de 1947 qui disposait : « La gratuité inscrite dans les textes serait un leurre si on la limitait à la suppression des frais d’études sans s’inquiéter des conditions et des moyens de vie des élèves et des étudiants.  Dans les familles ouvrières, le gain de l’adolescent est escompté. L’apprenti, le jeune ouvrier doivent apporter leur contribution au budget familial, et de cette contribution il est matériellement impossible de se passer. La gratuité de l’enseignement ne peut être effective que si on instaure un régime nouveau et plus réaliste pour l’attribution des bourses, si l’on prévoit l’allocation d’un pré-salaire au troisième cycle du premier degré (de 15 ans révolus à 18 ans), si l’on considère enfin l’étudiant comme un travailleur, qu’il est en réalité, et qu’on lui alloue un salaire en rapport avec les services qu’il rend et qu’il est appelé à rendre à la collectivité. » ; l’Union des syndicats étudiants et lycéens vise à la reconnaissance de l’étudiant-e comme jeune travailleur/se en formation et son droit à un « salaire socialisé », au même titre que la pension de retraite touchée par les travailleurs/ses ayant cessé leurs fonctions ou profession dont le principe de répartition solidarise les différentes générations. Il établirait une communauté d’intérêts moraux et matériels entre les travailleurs/ses en formation initiale, les travailleurs/ses en activité professionnelle ou en formation continue, et les travailleurs/ses retraité-e-s.

L’USEL agit pour une société démocratique, libérée de toutes formes d’aliénation, d’exploitation et de domination, contre les discriminations de toutes sortes et toutes les exclusions. »