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Laurent Joffrin a été directeur de la rédaction de 1996 à 1999.
Sa candidature, après avoir décliné l'invitation du journal au début de la crise, est vue avec méfiance par la rédaction qui craint qu'il ne soit qu'une caution pour faire passer le plan d'Édouard de Rothschild[1]. La rédaction se demande pourquoi il n'a pas accepté plus tôt et pourquoi elle été tenue à l'écart des approches faites à un homme dont elle était proche[2].
Laurent Joffrin : "J'ai proposé un plan de survie et de reconquête" : nouveau mode d'organisation, un nouvel outil informatique, une hiérarchie allégée, des journalistes "polyvalents", ainsi qu'un fort développement du Web. Il a cherché à convaincre la rédaction qu'il existait une marche de manœuvre entre le plan d'Édouard de Rothschild (100 suppression de postes) et celui des salariés (66 suppressions de postes). "Je vais m'efforcer de trouver un point intermédiaire entre le plan présenté par la Société civile des personnels de Libération (deuxième actionnaire avec 18,45 % du capital), de 66 suppressions de postes sur 280 salariés, et la centaine proposée par François Le Hodey, administrateur délégué de La Libre Belgique, qui préconise 100 licenciements", a précisé M. Joffrin. Mais "100 c'est trop", a-t-il dit, sans avancer aucun chiffre. "Si on ne fait pas le sacrifice imposé, Libération disparaîtra, la situation est tragique."[3][4] Laurent Joffrin propose un "projet rédactionnel" visant à faire de Libération une "entreprise multimédia", qui serait le "porte-parole de la société face aux pouvoirs", la "maison commune d'une gauche ouverte" et "l'instrument d'information de tous ceux qui aspirent à comprendre le monde et à le changer"[1]. Il a insisté sur le fait que le journal allait mal, et que, si rien n'était fait, il était très probable que libé disparaissent d'ici un an[4]. Il souhaite faire de Libération une véritable entreprise multimédia, en transformant le site web[4].
Il souhaite se porter garant de l'indépendance de Libération : M. Joffrin a tenu cependant à préciser qu'il n'était pas "l'homme d'Edouard de Rothschild". "Il y a une charte qui garantit l'indépendance du journal, a-t-il rappelé. Je n'ai jamais accepté qu'on me dise quoi écrire ou quoi changer, ce n'est pas à 54 ans que je vais commencer une carrière de marionnette."[3]
Lors du conseil d'administration du 13 novembre, "l'actionnaire de référence Edouard de Rothschild a demandé aux élus de la SCPL de se prononcer sur le schéma de relance de Libération qu'il propose", rappelle la SCPL. Ce "schéma" prévoit "un nouveau PDG, Laurent Joffrin" (qui a démissionné de la direction du Nouvel observateur), "une recapitalisation de 15 millions d'euros", un "changement des règles de gouvernance et du statut de l'entreprise", et un "plan social à négocier", précise le document[5].
Les syndicats appèlent à voter blanc (SUD) ou ne donnent pas de consignes de vote (SNJ, CFDT)[5].
Un consultations des salariés est organisée pour le vendredi 17 novembre. Elle porte sur trois questions : "Etes-vous favorable à l'arrivée de Laurent Joffrin comme président du directoire ? Etes-vous d'accord avec le plan social ? Etes-vous d'accord avec le changement de gouvernance [qui enlève à la SCPL son droit de veto] ?"
- http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3236,36-833798@51-812723,0.html
- http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3236,36-834013@51-812723,0.html
- http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3236,36-835694@51-812723,0.html
- http://www.liberation.fr/dossiers/liberation/serge_depart/217558.FR.php
- http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3236,36-835843@51-812723,0.html