Utilisateur:Erdé51/Brouillon cohérence cardiaque

BROUILLON COHERENCE CARDIAQUE


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Ajout et utilisation de références (revues, méta-analyses, journaux avec suffisamment de notoriété), d'un schéma montrant le maximum de VFC près de 6 respirations/mn (maxi recherché par les exercices de CC), d'un schéma simplifié sur le rôle des systèmes nerveux sympathique et parasympathique (renforcer la compréhension).

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La section Critiques est devenue Discussion et a été réécrite afin d'utiliser des sources suffisamment étayées et d'être le reflet de la réalité au maximum : les recherches élargies de l'Institut HeartMath ont pu donner une image non-scientifique de la CC ; Il y a aussi des approches approximatives ou commerciales ; en final la recherche progresse.

Proposition de RI.




Courbes de variabilité cardiaque avec ou sans cohérence. Ces courbes de principe s’appuient sur la réalité et montrent comment varie la fréquence cardiaque dans 2 situations. La 1ère correspond à un cas de respiration naturelle : la fréquence cardiaque varie alors bien plus qu’on ne le croit souvent. Dans le 2è cas, la fréquence cardiaque est plus régulière, elle est synchronisée avec la respiration  : accélération pendant l'inspiration et ralentissement pendant l’expiration.La synchronisation est maximale -résonance- vers 0.1 Hz (1 respiration toutes les 10 s) et concerne aussi les variations de la pression sanguine[1],[2],[3]. Il s’agit d’un état appelé « cohérence cardiaque ».

La cohérence cardiaque est un état psychophysiologique obtenu habituellement par la pratique régulière d’une respiration rythmée lente (environ 6 respirations/mn) qui équilibre les actions des branches sympathique et parasympathique du système nerveux autonome sur le coeur, ce qui peut amener des conséquences positives en termes de santé physique ou mentale.  La cohérence cardiaque peut être indiquée comme thérapie complémentaire à d’autres approches thérapeutiques. Elle peut aussi être utilisée en prévention, notamment en prévention du stress.

La cohérence cardiaque[N 1] est apparue au tournant du siècle dans le cadre des travaux scientifiques sur la variabilité de la fréquence cardiaque : alors que la fréquence cardiaque varie de manière chaotique habituellement, il est apparu que ces variations deviennent cohérentes et plus amples lors des exercices de cohérence cardiaque. De plus, des systèmes de biofeedback peuvent être utilisés dans le but d'optimiser les bénéfices en matière de santé en recherchant le rythme de respiration optimal pour la personne, appelé fréquence de résonance.

La cohérence cardiaque a mis un peu de temps à se faire largement reconnaître par les thérapeutes et les scientifiques. Parfois, elle a pu donner lieu à des dérives commerciales, par exemple en vente de matériels ou de prestations de développement personnel. Il n’en reste pas moins que les bienfaits de la cohérence cardiaque sont de plus en plus confirmés par une recherche bien active du fait de l’intérêt des chercheurs et des thérapeutes pour ces approches thérapeutiques non-invasives, peu couteuses et pouvant être poursuivies de façon autonome par les personnes.

Présentation de l'approche

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La fréquence cardiaque fluctue de manière permanente. Cette variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) est un bon indicateur de la capacité du cœur à faire varier son rythme en fonction des sollicitations internes ou externes qui agissent en particulier à travers le système nerveux autonome. Celui-ci est comprend deux composantes antagonistes : le système nerveux orthosympathique appelé par simplification « sympathique » (action accélératrice) et le système nerveux parasympathique (action de frein)[2],[5].

Le nerf vague (parasympathique) fait diminuer la fréquence (ou rythme) cardiaque. Le système nerveux sympathique augmente la fréquence cardiaque et la force des contractions.
Action du système nerveux autonome sur le rythme cardiaque[6].

La synchronisation des systèmes sympathique et parasympathique génère un phénomène de « balancier physiologique » appelé cohérence cardiaque. Elle est obtenue à un rythme de respiration propre à chacun, voisin de 6 respirations/mn, générant des modifications physiologiques et agissant sur les échanges entre le cœur et le cerveau[2],[5],[7].

Courbe montrant comment varie la VFC en fonction du rythme respiratoire.
Le maximum de variabilité cardiaque (VFC) est observé à un rythme de respiration spécifique à chacun, vers 6 6 respirations/mn, soit un cycle respiratoire (inspiration-expiration) de 10 secondes (fréquence de 0.1 Hz). Le but des exercices de cohérence cardiaque est de placer la personne à un maximum de VFC[7].

L’expression « cohérence cardiaque » est plutôt utilisée dans le public alors que, dans une méta-analyse de 2023[8], il apparaît que les scientifiques utilisent souvent d’autres expressions, en particulier « biofeedback de variabilité de la fréquence cardiaque »[N 1]. Dans tous les cas, il s’agit de rechercher la « fréquence de résonance », à environ 6 respirations/mn (de 4 à 7 respirations/mn suivant les personnes[1]), qui donne les variations les plus amples de la fréquence cardiaque (VFC), afin « d'obtenir des bénéfices à la fois physiques et mentaux ». Les études scientifiques s'appuient sur 3 types de méthodes[8] pour y arriver : une fréquence de respiration fixe, imposée à la personne, généralement 6 respirations/mn ; ou bien chaque participant doit respirer à sa fréquence de résonance, détectée au préalable ; ou encore chaque participant suit un dispositif de biofeedback[N 2] qui lui permet de se caler sur sa fréquence respiratoire optimale (de résonance). Les études réalisées montrent que la cohérence cardiaque trouve des applications prometteuses dans de nombreux domaines :« Les auteurs suggèrent que le [biofeedback de variabilité de la fréquence cardiaque] pourrait être considéré comme une excellente intervention complémentaire pour les professionnels qui travaillent dans les domaines de la santé, de la médecine, de l'éducation et du sport. »[8],[10] La santé mentale (stress ou dépression par exemple) est aussi concernée[1],[11],[12],[13]. Les exercices de cohérence cardiaque « pourraient être conseillés en tant que low-tech peu coûteuse, à utiliser à des fins de prévention et de traitement d’appoint, avec peu d’effets indésirables attendus »[14].

Par ailleurs, comme les études portent sur de nombreux domaines et que les effets physiologiques sont complexes, il y a besoin d’améliorer la qualité des études scientifiques pour qu'elles puissent être mieux comparées entre-elles et répétées (répétabilité) : « Les effets physiologiques de la respiration lente sont en effet vastes et complexes »[15],[7].

Historique

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Il est historiquement connu que la respiration lente volontaire (par exemple dans le yoga depuis plus de 2000 ans) peut aider à réguler l'homéostasie. Au milieu du XXe siècle, les pratiques respiratoires ont commencé à se répandre en occident lorsque des publications scientifiques internationales ont étayé le fait que la respiration lente avait des effets bénéfiques sur la santé mentale[2],[7].

Ensuite, la recherche a progressé, s'appuyant sur les techniques de variabilité de la fréquence (ou du rythme) cardiaque (VLC ou VRC). A partir de 1997, Vaschillo et Lehrer ont pu décrire les mécanismes physiologiques en jeu quand la fréquence respiratoire est voisine de 6 respirations/mn : la VLC passe alors d’un régime complexe à un régime sinusoïdal ample et plus régulier (voir les courbes en début d’article), ce qui a permis de découvrir l'existence de l'état de cohérence cardiaque[1],[16],[3].

En France, en 2003, le docteur David Servan-Schreiber a fait connaître la cohérence cardiaque au grand public en publiant son livre Guérir[17],[18]. Il a été suivi, en 2012, par David O’Hare avec sa méthode 365[10],[19],[N 3] . Différentes institutions se sont montrées intéressées. Ainsi la Fédération Française de Cardiologie recommande de pratiquer la cohérence cardiaque pour limiter le stress et ses conséquences sur le cœur[10],[20]. L'Armée française a recours à la cohérence cardiaque « afin d’optimiser les capacités de chacun et développer les forces morales physiologiques et psychologiques »[21].Des chercheurs (à Sorbonne Université, INSERM, UFR STAPS Normandie Université, ...) sont actifs sur la cohérence cardiaque[2],[14].

Discussion

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Quand la cohérence cardiaque a été bien identifiée, à la fin des années 1990, l’Institut HeartMath (en) (basé en Californie) menait des recherches sur le sujet. L’institut a rapidement mis au point des outils pour la pratique et l’étude du biofeedback de la variabilité cardiaque[22], développant, par ailleurs, un concept de « cohérence globale »[23]. L’évaluation scientifique du travail réalisé n'apparaît pas dans les recherches bibliographiques qui peuvent être réalisées début 2024 et des critiques ont été émises, allant jusqu’à considérer le travail de l'institut comme étant étant de la pseudoscience, qualificatif qui a, aussi et par voie de conséquence, été appliqué à la « cohérence cardiaque »[24]. Ceci n'empêche pas que les outils de biofeedback de l’Institut HeartMath sont largement utilisés, y compris par les chercheurs ou l'armée américaine par exemple[25],[13].

Par ailleurs, des conseils sur la cohérence cardiaque sont proposés au public, conseils parfois bien avisés et gratuits, parfois aussi plus approximatifs, en particulier dans des méthodes à but mercantile[26] : « Prétexter par exemple pouvoir guérir de nombreux maux – de la dépression à l’addiction en passant par le stress post-traumatique – grâce à des exercices de respiration, sans tenir compte de l’état actuel des connaissances encore limité et sans proposer d’autres prises en charges thérapeutiques, est une porte ouverte à des dérives. »[4].

Malgré tout, la recherche scientifique confirme régulièrement les bases de la cohérence cardiaque, en particulier que, si les variations de la fréquence cardiaque sont irrégulières quand la respiration est naturelle,  elles deviennent cohérentes et plus amples, avec des conséquences positives pour la santé, quand la respiration est ralentie à environ 6 respirations/mn[4]. Enfin, « il s’agit d’un domaine de recherche de plus en plus fertile »,[27],[28].

Notes et références

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  1. a et b L’expression « cohérence cardiaque » est plutôt à destination du public, tandis que l’expression retenue par les scientifiques est, le plus souvent, « biofeedback de variabilité de la fréquence cardiaque », en anglais :« Heart Rate Variability Biofeedback »ou HRVB. Autre expression : ASR : « arythmie sinusale respiratoire »[4]
  2. Pour des détails sur le biofeedback de la VFC, il est possible de consulter une méta-analyse de 2020[9] et une revue de 2024 [5]. Dans le principe, le biofeedback pour la cohérence cardiaque permet, à partir de mesures sur la personne, de l'informer (via un écran par exemple) quand elle est à la fréquence de respiration optimale (résonance).
  3. La méthode de cohérence cardiaque 365 est basée sur la pratique de : 3 exercices par jour avec 6 respirations/mn et une durée de 5 minutes pour chaque exercice.

Références

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  1. a b c et d (en) Kees Blase, Eric Vermetten, Paul Lehrer et Richard Gevirtz, « Neurophysiological Approach by Self-Control of Your Stress-Related Autonomic Nervous System with Depression, Stress and Anxiety Patients » (revue systématique), International Journal of Environmental Research and Public Health, vol. 18, no 7,‎ , p. 3329 (ISSN 1660-4601, DOI 10.3390/ijerph18073329, lire en ligne, consulté le )
  2. a b c d et e (en) Caroline Sevoz-Couche et Sylvain Laborde, « Heart rate variability and slow-paced breathing: when coherence meets resonance » (revue ; voir en particulier l'introduction et la figure 1), Neuroscience and Biobehavioral Reviews, vol. 135,‎ , p. 104576 (DOI 10.1016/j.neubiorev.2022.104576, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Patrice BURNEL, « La cohérence cardiaque au service de la récupération », sur Val de Marne (consulté le )
  4. a b et c « La cohérence cardiaque, une technique pour améliorer sa santé, vraiment ? », sur Salle de presse de l'Inserm (consulté le )
  5. a b et c Beatrice Tosti, Stefano Corrado, Stefania Mancone et Tommaso Di Libero, « Integrated use of biofeedback and neurofeedback techniques in treating pathological conditions and improving performance: a narrative review » (partie 2 Biofeedback dont 2.2 Variabilité de la fréquence cardiaque), Frontiers in Neuroscience, vol. 18,‎ (ISSN 1662-453X, DOI 10.3389/fnins.2024.1358481/full, lire en ligne, consulté le )
  6. Serena Aguirre, « Intérêt de la pratique de la respiration en cohérence cardiaque dans le traitement de l’anxiété et des troubles anxieux : revue de la littérature » (thèse de doctorat de médecine), Hal,‎ , p. 31 (Introduction) (lire en ligne, consulté le )
  7. a b c et d (en) Marc A. Russo, Danielle M. Santarelli et Dean O’Rourke, « The physiological effects of slow breathing in the healthy human » (revue), Breathe, vol. 13, no 4,‎ , p. 298–309 (ISSN 1810-6838 et 2073-4735, DOI 10.1183/20734735.009817, lire en ligne, consulté le )
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  10. a b et c « Cohérence cardiaque : 3 exercices pour lutter contre le stress à l'école », sur Le Nouvel Obs, (consulté le )
  11. (en) Kenemere et al, « Heart Rate Variability Biofeedback as a Treatment for Military PTSD: A Meta-Analysis », sur academic.oup.com, (DOI 10.1093/milmed/usae003, consulté le )
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