Utilisateur:Etla002/Réduction d'impôt

 

Une réduction d'impôt est une stratégie économique visant à diminuer le taux d'imposition qu'un gouvernement applique à sa population. L'objectif est de permettre une relance économique ou bien de mettre fin à une crise présente.

En baissant le taux d'imposition, le gouvernement augmente le revenu disponible des différents acteurs de l'économie (particuliers et entreprises principalement). Ce phénomène est censé permettre une meilleure allocation des ressources dans l'économie permettant de lutter à terme contre la pauvreté, le chômage, etc.

Cette politique économique est promue par plusieurs courants de pensées en économie, dont les plus importants sont les classiques, néo-classiques, keynésiens[1] et les monétaristes.

La théorie

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Classiques

L'idée comme quoi l'impôt bute contre un seuil au-delà duquel il devient contre-productif date depuis longtemps, au moins la fin du XVIIIe siècle.

Adam Smith dans la Richesse des nations n'hésite pas à dire que « trop d'impôt tue l'impôt » voire même que « l’impôt peut entraver l’industrie du peuple et le détourner de s’adonner à certaines branches de commerce ou de travail ». L''impôt peut avoir un effet néfaste sur l’entreprenariat de la population et à terme appauvrir la société.


L'idée que « trop d'impôt tue l'impôt » ou que « le taux mange l'assiette » est ancienne : des économistes libéraux anciens avaient en leur temps déjà mené une réflexion sur ce phénomène, comme Adam Smith qui suggérait le phénomène en écrivant : « L'impôt peut entraver l'industrie du peuple et le détourner de s'adonner à certaines branches de commerce ou de travail » ; et surtout Jean-Baptiste Say qui concluait qu'« un impôt exagéré détruit la base sur laquelle il porte »[2]. L'économiste français poursuit en précisant : « Par une raison contraire, une diminution d'impôt, en multipliant les jouissances du public, augmente les recettes du fisc et fait voir aux gouvernements ce qu'ils gagnent à être modérés. »


Keynes


John Maynard Keynes n'hésite pas s'exprimer ouvertement en faveur d'une réduction d'impôt[1]:

"Nor should the argument seem strange that taxation may be so high as to defeat its object, and that, given sufficient time to gather the fruits, a reduction of taxation will run a better chance, than an increase, of balancing the Budget.", The means to prosperity, 1933

L'argument comme quoi l'impôt pourrait être si élevé qu'il aille à l'encontre de son objectif ne devrait pas paraître étrange, et que, étant donné le temps nécessaire pour récolter les fruits, une baisse de l'imposition aura une meilleure chance d'équilibrer le budget qu'une augmentation.»)



Pour Keynes il n'est pas ici question de remettre en question la potentielle bonne influence de l'état dans l'économie; mais plutôt que, justement, afin de permettre au gouvernement d'avoir, via un budget équilibré, les moyens d'intervenir dans l'économie la baisse d'impôt sera la solution la plus efficace.

Keynes considère donc qu'un niveau d'imposition trop important a un effet néfaste sur les rentrées fiscales.

Les réductions d'impôt sont généralement des réductions du taux d'imposition. Cependant, d'autres modifications fiscales qui réduisent le montant de l'impôt peuvent être considérées comme des réductions d'impôt. Il s'agit notamment des déductions, des crédits, des exonérations et des ajustements.

États Unis

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  1. a et b (en) John Maynard Keynes, The means to prosperity, Édimbourg, Macmillan Publishers Ltd, (ISBN 1781391076, lire en ligne)
  2. Traité d'économie politique, chapitre IX, livre III, 1821, Calmann-Lévy, Paris, réédition 1972, cité dans Philippe Simonnot, 39 leçons d'économie contemporaine, éd. Gallimard, Folio actuel, 1998,