Utilisateur:Everhard/Courbe de Phillips

AEHSC : KO2 ; THEORIES ECONOMIQUES

20-Courbe de Phillips : la critique de Milton Friedman

En 1958, l'économiste d'origine néo-zélandaise A.W. Phillips réalise une étude empirique sur la variation des salaires et l'évolution du chomâge en Grande-Bretagne (1861-1957), qui débouche sur la première courbe de Phillips, présentant une relation inverse entre les deux variables. En 1962, une nouvelle courbe de Phillips présente une liaison étroite entre le niveau des prix et le chomâge.

Courbe de Phillips théorique Dans les années 1960, la courbe de Phillips légitime les politique monétaire inflationnistes (elle suppose l'existence d'un arbitrage entre inflation et chômage).

A partir du début des années 1970, les courbes de Phillips se « déforment », du fait de la montée simultanée du chômage et de l'inflation (« stagflation »).

Courbe de phillips dans les années 1970-1980

Milton Friedman (économiste américain, professeur à l'Université de Chicago et prix Nobel 1976) va expliquer cette évolution parl'inefficacité des politiques monétaires inflationnistes préconnisées par les keynesiens : -à court terme, les politiques inflationnistes sont efficaces en raison de « l'illusion monétaire ». Les salariés croient voire leurs salaires augmenter (en fait le salaire nominal contrebalancé par la hausse des prix), tandis que la diminution du salaire réel incite les entrepreneurs à augmenter leur demande de travail. Le taux de chômage diminue et devient inférieur au taux de chomâge naturel (tx dépendant des structures du marché du travail d'une économie). -à long terme, cependant, les agents font preuve « d'anticipation adaptative » (due à leur experience passé) et se font de moins en moins tromper par les effets de l'inflation. Du coup les salariés demande la hausse ou le maintien du salaire réel, ce qui a pour conséquence de diminuer la demande de travail et d'entrainer une remontée du chomâge à son taux naturel. La courbe de Phillips est donc verticale à long terme (au point d'abscisse correspondant au tx de chômage naturel).


Courbe de Phillips vue par Friedman


Les effets positifs d'une politique monétaire inflationniste sont donc nuls à long terme, et celle-ci peut de surcroit avoir des conséquences néfastes, l'inflation brouillant les anticipations des agents et perturbant les cycles d'activité (cycles courts).