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Joseph Demannez, né à Anvers le et mort à Saint-Josse-ten-Noode le , est un graveur et un aquafortiste belge.
Il est professeur à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. Au Salon de Bruxelles de 1872, il obtient une médaille d'or.
Ses œuvres sont notamment conservées au Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers et au Rijksmuseum Amsterdam.
Biographie
modifierFamille
modifierJoseph (Joseph Arnold) Demannez, né à Anvers le , est le fils de François Paschase Demannez (1785-1837), employé aux accises, et de Marie Françoise Barbe Van Donghen (1789-1866), mariés à Bruxelles le [1].
Le , il épouse à Saint-Josse-ten-Noode Marie Baugniet, née à Bruxelles, le . L'un de leurs témoins de mariage est le graveur Joseph Franck. Le couple est parent de plusieurs enfants, dont François Arnould Demannez (1869), artiste peintre et Charles Demannez (1876), artiste lyrique[2].
Formation
modifierJoseph Demannez est étudiant à l'école de gravure de Bruxelles, où il bénéficie de l'enseignement de Luigi Calamatta qui lui inculque les principes de la taille et le maniement du burin[3].
Pour la première fois, il expose ses œuvres en participant au Salon de Bruxelles de 1848, où il envoie trois gravures : Galilée, Le Sacrifice d'Abraham et Thomas. À titre d'encouragement, il reçoit une somme de 250 francs[4].
À Bruxelles, Joseph Demannez s'inscrit pour participer au Prix de Rome belge ouvert à la gravure en 1848 et permettant au lauréat de recevoir une pension durant quatre ans, afin de se perfectionner à l'étranger. Sont en lice les élèves anversois d'Erin Corr : Joseph Bal et Pierre Jean-Baptiste van Reeth (d) et les élèves de l'école bruxelloise de Calamatta : Jean-Baptiste Meunier, Joseph Demannez et Joseph Franck qui doivent réaliser un dessin de Faune d'après l'antique, puis le reproduire au burin. Cependant, avant la fin du concours, Joseph Demannez est réclamé par la conscription. Le le prix de Rome est décerné à Joseph Bal[5].
Carrière
modifierLors de l'Exposition universelle de 1867 à Paris, Joseph Demannez envoie Roméo et Juliette, d'après Charles Jalabert et reçoit les félicitations de son ancien professeur Luigi Calamatta, alors à Milan, avec lequel il est resté en contact épistolaire. Au Salon de Bruxelles de 1872, Joseph Demannez obtient une médaille d'or pour sa gravure, d'après le tableau de Henri Leys, Le Cabinet d'Erasme[6].
Il est correspondant (1878), membre, et professeur de dessin élémentaire et d'eau forte à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles (1883)[7].
Joseph Demannez meurt, après une longue maladie, à l'âge de 75 ans, en son domicile de la rue de la Ferme au no 10, à Saint-Josse-ten-Noode, le [8].
Œuvre
modifierCaractéristiques
modifierJoseph Demannez, formé par Luigi Calamatta, tout en demeurant attaché à l'idéal classique, s'affranchit progressivement des pratiques compassées et introduit une pointe de fantaisie dans ses gravures. Il est reconnu pour son talent de dessinateur. De manière générale, l'artiste ne grave pas d'après les maîtres anciens, mais choisit les œuvres de ses contemporains : Charles Jalabert, Henri Leys, Jean-François Portaels, Florent Willems ou Alexandre Markelbach. Par modestie, il se limite à dessiner quelques œuvres de Rubens, sans vouloir les représenter par la gravure, estimant qu'il ne ferait que pasticher les graveurs contemporains du maître flamand[9],[10].
Il grave également les portraits de Galilée, van Dyck, Godefroy de Bouillon, Melpomène, Léda et du roi Victor Emmanuel, (ce dernier en collaboration avec Calamatta en 1863), plusieurs portraits de bollandistes, de même que le portrait du roi des Belges Léopold Ier[7].
Galerie de gravures
modifier-
Adolphe Borgnet. -
Raja Sir Sourindro Mohun Tagore.
Expositions
modifierBelgique
modifier- Salon de Bruxelles de 1848 : Galilée, Le Sacrifice d'Abraham et Thomas[11].
- Salon d'Anvers de 1849 : Sacrifice d'Abraham et Galilée (gravures) et La Vierge et l'enfant Jésus (dessin d'après un tableau de Luigi Calamatta)[12].
- Salon de Bruxelles de 1851 : Van Dyck gravé d'après lui-même et Godefroid de Bouillon gravé d'après Mme Calamatta[13].
- Salon d'Anvers de 1852 : Van Dyck gravé d'après lui-même et Godefroid de Bouillon gravé d'après Mme Calamatta[14].
- Salon de Bruxelles de 1854 : Les Brigands, gravure d'après Navez et Portrait de Mme M*, gravure d'après un dessin de Joseph Schubert[15].
- Salon d'Anvers de 1855 : Portrait de M. *** (gravure)[16].
- Salon de Bruxelles de 1857 : Zékina, dessin d'après le tableau de Portaels et Géorgienne, dessin d'après le tableau de Portaels[17].
- Salon d'Anvers de 1858 : Zékina, dessin d'après le tableau de Portaels[18].
- Salon d'Anvers de 1861 : quatre gravures au burin : La Bonne aventure, d'après Navez, Léda, d'après Léonard de Vinci, Melpomène, d'après Eustache Le Sueur et La Maîtresse du Titien, d'après Le Titien[19].
- Salon de Bruxelles de 1863 : Un Chrétien martyr, gravure d'après Ernest Slingeneyer[20].
- Salon de Bruxelles de 1866 : Roméo et Juliette, gravure d'après Charles Jalabert[21].
- Salon d'Anvers de 1867 : Vue prise dans le bois de Spa[22].
- Salon de Bruxelles de 1869 Jeune fille orientale, gravure d'après Portaels.
- Salon d'Anvers de 1870 : Une fille d'Orient, gravure d'après Portaels[23].
- Salon de Bruxelles de 1872 : Le Cabinet d'Erasme, gravure d'après Henri Leys
, Ne mens pas ! gravure d'après Joseph Coosemans et La Pensierosa, gravure d'après Johnston[24].
- Salon d'Anvers de 1873 : Le Cabinet d'Erasme, gravure d'après Henri Leys, Ne mens pas ! gravure d'après Joseph Coosemans et La Pensierosa, gravure d'après Johnston[25].
- Salon de Gand de 1874 (XXIXe) : La Pensierosa, gravure d'après Johnston[26].
- Salon de Bruxelles de 1875 : La Veuve, gravure d'après Willems et un cadre contenant quatre portraits gravés[27].
- Salon d'Anvers de 1879 : La Veuve, gravure d'après Willems[28].
- Salon de Gand (XXXIe) de 1880 : Portrait de M. Madou, gravure et L'Éducation de la Vierge, dessin d'après Rubens[29].
- Salon d'Anvers de 1882 : Jeune fille orientale, gravure d'après Portaels[30].
- Salon de Gand de 1883 (XXXIIe) : Portrait du Rajah Sourindro Mohun-Tagore de Calcutta[31].
- Salon de Bruxelles de 1884 : gravure
- Salon de Bruxelles de 1897 : Portrait du roi Léopold Ier[32].
France
modifier- Salon de Paris de 1855 : Un martyr chrétien, d'après Ernest Slingeneyer et La Bonne aventure, d'après François-Joseph Navez (gravures)[33].
- Salon de Paris de 1864 : Portrait de Van Dyck et Portrait de Godefroid de Bouillon (gravures)[33].
Collections muséales
modifier- Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers[34] :
- Un martyr chrétien, encre sur papier, format 75 × 57,1 cm, inventaire no 1823bis/20 ;
- Une guilde flamande au XVIIè siècle, encre sur papier, format 62,5 × 87 cm, inventaire no 1823bis/27 ;
- Le Cabinet d'Erasme, encre sur papier, format 63,3 × 90 cm, inventaire no 1823bis/30.
- Rijksmuseum Amsterdam[35] :
- Quinze gravures, dont les portraits de Tilman-François Suys, architecte, Jean-Baptiste Madou, peintre, Karel Hendrik Geerts, sculpteur, Jean de Ligne, militaire et diplomate, Elbertus Leoninus, professeur à l'Université de Louvain, Jean Théodore Lacordaire, recteur de l'Université de Liège, Sourindra Mohun Tagore, musicologue bengali et François-Joseph Navez, peintre.
Honneurs
modifierChevalier de l'ordre de Léopold ()[36].
Chevalier de l'ordre du Christ (Royaume de Portugal, 1874)[10].
Références
modifier- ↑ « État-civil d'Anvers », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
- ↑ « État-civil de Saint-Josse-ten-Noode », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
- ↑ Bénézit 1999, p. 71.
- ↑ Louis Van Rooy et T. Decamps, Revue Salon de Bruxelles de 1848, Bruxelles, D. Raes, , 215 p. (lire en ligne), p. 199.
- ↑ Hymans 1888, p. 279-282.
- ↑ Moniteur, « Nominations », Moniteur belge, no 315, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- Beraldi 1885, p. 183-184.
- ↑ « État-civil de Saint-Josse-ten-Noode », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
- ↑ Camille Lemonnier, Cinquante Ans de liberté, vol. 3, Bruxelles, P. Weissenbruch, , 88 p. (lire en ligne), p. 271.
- Rédaction, « Joseph Demannez », L'Indépendance belge, no 52, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1848, Bruxelles, J-B-J De Mortier, , 120 p. (lire en ligne), p. 36.
- ↑ Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, Henri Verbeckt, , 103 p. (lire en ligne), p. 49.
- ↑ Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts de 1851, catalogue explicatif, Bruxelles, G. Stapleaux, , 145 p. (lire en ligne), p. 50.
- ↑ Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, Henri Verbeckt, , 95 p. (lire en ligne), p. 45.
- ↑ Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1854, catalogue explicatif, Bruxelles, G. Stapleaux, , 163 p. (lire en ligne), p. 43.
- ↑ Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, Henri Verbeckt, , 115 p. (lire en ligne), p. 50.
- ↑ Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1857, catalogue explicatif, Bruxelles, Charles Lelong, , 141 p. (lire en ligne), p. 46.
- ↑ Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, Henri Verbeckt, , 130 p. (lire en ligne), p. 62.
- ↑ Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.P. Van Dieren, , 186 p. (lire en ligne), p. 74.
- ↑ Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1863, catalogue explicatif, Bruxelles, Charles Lelong, , 150 p. (lire en ligne), p. 50.
- ↑ Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1866, catalogue explicatif, Bruxelles, Charles Lelong, , 195 p. (lire en ligne), p. 118.
- ↑ Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.P. Van Dieren, , 168 p. (lire en ligne).
- ↑ Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.P. Van Dieren, , 159 p. (lire en ligne), p. 76.
- ↑ Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1872, catalogue explicatif, Bruxelles, Adolphe Mertens, , 205 p. (lire en ligne), p. 107.
- ↑ Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.P. Van Dieren, , 163 p. (lire en ligne), p. 83.
- ↑ Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1874 (XXIXe), Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 134 p. (lire en ligne), p. 51.
- ↑ Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1875, catalogue explicatif, Bruxelles, Adolphe Mertens, , 236 p. (lire en ligne), p. 173.
- ↑ Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.E. Buschmann, , 164 p. (lire en ligne), p. 62.
- ↑ Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1880 (XXXIe), Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 212 p. (lire en ligne), p. 170.
- ↑ Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.E. Buschmann, , 206 p. (lire en ligne), p. 77.
- ↑ Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1883 (XXXIIe), Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 214 p. (lire en ligne), p. 180.
- ↑ Catalogue, Exposition internationale de Bruxelles, Beaux-Arts, catalogue général, Bruxelles, E. Lyon-Claesen, , 206 p. (lire en ligne), p. 52.
- « Joseph Demannez », sur salons.musee-orsay.fr, (consulté le ).
- ↑ « Joseph Demannez », sur kmska.be, (consulté le ).
- ↑ (en) « Joseph Demannez », sur rijksmuseum.nl, (consulté le ).
- ↑ Lucien Hochsteyn, L'ordre de Léopold : Liste de tous les dignitaires depuis la fondation de l'ordre jusqu'au 31 décembre 1886, Bruxelles, Lucien Hochsteyn, , 221 p. (lire en ligne), p. 127.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Henri Beraldi, Les graveurs du XIXè siècle : Notice sur Joseph Demannez, t. 5, Paris, L. Conquet, , 240 p. (lire en ligne), p. 183-184.
- Henri Hymans, Annuaire de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique : Notice sur Joseph Franck, vol. 54, Bruxelles, Palais des Académies, , 496 p. (lire en ligne), p. 275-296.
- Emmanuel Bénézit, « Joseph Demannez », dans Dictionnaire critique et documentaire des peintres, vol. 2, , p. 71.
Liens externes
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