Utilisateur:Fridebold/Brouillon Félix Bellenot
'Félix Bellenot'
Félix Bellenot (1892-1964) est un artiste peintre. peintre orientaliste.
Félix Bellenot en quête de lumière... Né à Grasse le 11 février 1892.1 Décédé à Monaco le 1er janvier 1964.2 Est un peintre français figuratif et orientaliste.
1 - Biographie Né à Grasse en 1892, élevé à Colombes dans la propriété familiale, issu de plusieurs générations de vignerons bourguignons, où se sont distingués à Paris Eugène Bellenot antiquaire sur les grands boulevards, Philippe Bellenot Maître de chapelle à Saint-Sulpice, Henri Frédéric Schopin peintre d’histoire, Edouard Delduc peintre-graveur et céramiste, c’est par son pinceau que Félix Bellenot (1892-1964) continue la lignée de ces artistes et prend tout naturellement place dans le spectre des courants picturaux contemporains.
1.1 Montparnasse Il étudie la peinture et le dessin à l’académie Colarossi de Montparnasse et à la Palette. Il participe à la première guerre mondiale en Alsace et c’est sous l’uniforme de poilu qu’il fait connaissance à Strasbourg de sa seconde femme Elsa Weil. De retour à Paris il se lie d’amitié avec le peintre Derain, les sculpteurs Despiau et Belmondo et avec le philosophe Stanislas Fumet. Ses sœurs Renée et Cécile Bellenot fréquentent aussi l’académie Colarossi et partagent des cours avec Jeanne Hébuterne. De 1920 à 1930 il expose au Salon d’Automne dont il est sociétaire. En même temps, il présente de 1925 à 1936 des paysages parisiens et des portraits au Salon des Tuileries. De 1926 à 1929 il expose à la Galerie Chéron de la rue de la Boétie où il partage au sous-sol un atelier avec Modigliani. Il peint en 1927, avec d’autres artistes de Montparnasse, l’un des pilastres3 du célèbre restaurant « la Coupole » que l’on peut toujours admirer.
1.2 Le Maroc Une notoriété naissante et la reconnaissance de sa valeur par ses pairs ne le mettent pas à l’abri de la crise économique mondiale qui sévit. Il quitte ainsi la France en 1936 pour se rendre au Maroc. Ce sera désormais le ciel magrébin, que de courts séjours en Algérie lui avaient fait découvrir, qui sera fouillé par une palette qui avait su capter auparavant les nuances si particulières des ciels d’Ile-de-France.
Félix Bellenot à l’exposition Bourdelle aux Beaux-Arts de Casablanca vers 1950.
A 46 ans, le Maroc devient une terre d’asile pour Félix Bellenot qui continue à peindre sans relâche des paysages et portraits jusque dans l’extrême-sud où il partage la vie des « hommes bleus ». A Agadir il offre, pour subsister, ses services aux Affaires Indigènes. A Taroudant il dessine le jardin public qui porte son nom. Enfin il s’installe à Casablanca qu’il ne quittera qu’en 1961, date de son retour en France. Durant son séjour dans la « ville blanche », il devient professeur de dessin au lycée Lyautey et y fonde, avec un ami sculpteur, l’école des Beaux-Arts4 où il exercera les fonctions de professeur de peinture. Pendant ces vingt-cinq années « d’exil » fécond, sa palette évoluera vers d’autres tonalités : l’éclatement des couleurs, le foisonnement de lumière dont sont baignées les toiles de cette époque marquent de leur sceau également les compositions d’art sacré. Ces dernières signalent en effet, dès le début de la carrière du peintre, des préoccupations métaphysiques et spirituelles qui traversent comme en filigrane sa production. Elles s’y inscrivent, avec un amour non moins éloquent de la Vie, dans les abstraits où il s’est essayé aussi avec bonheur, dans les marines et certains paysages notamment. La puissance évocatrice, la rigueur de sa facture (qui l’ont fait apparenter à un Cézanne par exemple) et une maîtrise certaine de la composition présentes dans chacune de ses œuvres en traduisent l’équilibre. Dans cette harmonie qui confère à l’artiste l’originalité de sa signature, c’est aussi bien l’émotion vibrante qu’un métier dans la passion du labeur quotidien, en l’absence de tout souci de commercialisation, qui émerge à haute et intelligible voix pour notre plus grande délectation.
1.3 La Provence et la Côte d’Azur Félix Bellenot se retire quelques temps en Provence en 1961 auprès de sa fille Monique et rejoint sa compagne du Maroc, Suzanne Colomb, à Menton où il ne cessera de peindre dans la lumière de la côte d’azur. Il décédera à Monaco en 19645. Un grand merci est dû à Félix Bellenot qui nous a transmis ce message de joie du plus profond de la condition humaine dont il a connu toutes les vicissitudes.
2 - Expositions
• Salon de l’Académie de la Palette française à Paris en 1921. • Salon des Tuileries de 1920 à 1930. • Salon d’automne de 1925 à 1936. • Galerie Chéron de 1926 à 1929. • Le Salon de l’art mystique moderne en 1914. • Salle des fêtes de Marly le Roi en 1992.6 • 40ème Salon d’Art Sacré Contemporain « Expression Spirituelle » du 19 janvier au 28 février 1993, Cinq huiles de Félix Bellenot exposées à la Galerie Nesles - Paris 6ème. • Exposition permanente de 14 grands tableaux du Chemin de croix7 à l’église Saint-Thibault du Pecq en 1995. Ils seront donnés au Vatican en 1997. • Exposition « Hommage au rocher des Oudayas » à Rabat en 2013.
3 - Musées
- Musée d’art moderne de Strasbourg. - Musée du Luxembourg à Paris.
4 - Notes
1 – Archives Départementales des Alpes-Maritimes, acte de naissance n°33 du 13 février 1892, Grasse. 2 – Archives de Monaco, acte de décès n°2 du 2 janvier 1964, mairie de Monaco. 3 – Le 2 décembre 1997 la Coupole fête ses 70 ans et inaugure la restauration de ses 33 piliers et pilastres dont le N°VI fut peint par Félix Bellenot. 4 – L’école des Beaux-Arts de Casablanca, d’abord locataire du Musée dans la Médina, fut transférée face au Parc Lyautey. 5 – Cimetière de Roquebrune Cap Martin, carré P, Promenade de la 1ère Division Française Libre, Alpes Maritimes. 6 – Rétrospective Bellenot à Marly le Roi dans les Yvelines : cent ans après sa naissance, du 11 au 18 septembre 1992, ses descendants ont exposé avec succès, dans la salle des Fêtes, une soixantaine d’œuvres picturales, peintures à l’huile et dessins, témoignages d’une soixantaine d’années au service de l’Art (Les Nouvelles de Versailles 26-08 et 09-09-1992). 7 - En 1995 les 14 grands tableaux d’un Chemin de Croix peints au Maroc par Félix Bellenot dans les années cinquante font l’objet d’une exposition en l’église Saint-Thibault, paroisse de Marly-Le Pecq, à partir du samedi 8 avril. L’exposition devient permanente jusqu’en 1996 pour le bonheur des paroissiens. Cette œuvre admirable remarquée par Monseigneur Dubost, archevêque des Armées, fera l’objet d’un Don de la France au Pape Jean-Paul II, lors des Journées Mondiales de la Jeunesse à Paris, en 1997. Sa Sainteté le Pape répondra à Monique Teyssonnières, la fille du peintre, par l’intermédiaire de son substitut le Cardinal G.B. Re. - Par lettre N°418.700 de la Secrétairerie d’Etat du Vatican, le 20 septembre 1997 : « Madame, Monseigneur Michel Dubost, au nom du Comité national d’organisation des Journées mondiales de la Jeunesse, a fait hommage au Saint-Père des tableaux d’un Chemin de Croix qui est l’œuvre de votre père et que vous avez vous-même offert. Très sensible à ce présent d’une haute qualité spirituelle et artistique, le Pape Jean-Paul II m’a chargé de vous exprimer sa vive gratitude pour votre geste particulièrement généreux. Dans le cours des Journées mondiales de la jeunesse, dont la progression s’inspirait des célébrations du mystère pascal, le Chemin de Croix fait par les jeunes en de multiples lieux reste un moment significatif. Les peintures de Félix Bellenot entreront dans les plus précieux souvenirs du remarquable évènement d’Eglise qui s’est déroulé à Paris. Formant les meilleurs vœux pour vous-même et pour vos proches, Sa Sainteté vous accorde de grand cœur sa Bénédiction apostolique. Veuillez agréer, Madame, l’assurance de mon religieux dévouement ». - Par lettre N° 86.195 de la Secrétairerie d’Etat du Vatican, l’assesseur Mgr Peter B. Wells adresse à la famille du peintre le 2 novembre 2015 cette information : « Le 30 septembre dernier, vous avez écrit au Saint-Père pour savoir où se trouvent archivés et exposés les 14 tableaux du Chemin de croix, offert par votre famille au Pape Jean-Paul II lors de la Journée Mondiale de la Jeunesse, tenue à Paris, en 1997. J’ai le plaisir de vous informer que ce Chemin de croix est actuellement exposé dans un des Dicastères du Saint-Père, précisément à la Congrégation pour le Clergé. En renouvelant à toute votre famille la gratitude du Saint-Siège, je vous prie de croire, Monsieur, à mon religieux dévouement ». Tableaux du Chemin de Croix exposés au Dicastère de la Congrégation pour le Clergé, 3 place Pie XII au Vatican.
5 – Bibliographie
- Dictionnaire Benezit. - Mercure de France, 1er juin 1925, page 533. - Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d’Azur par André Alauzen, aux Editions Jeanne Laffitte - 1986. - « Maroc, le Royaume des peintres », aux Editions Non Lieu, avril 2018, par le peintre et historien Maurice Arama, Directeur de l’école des Beaux-Arts de Casablanca de 1960 à 1962.
6 - Liens externes
- Paris Journal du 7 mai 1914, Les Arts, « Salon de l’art mystique moderne ». http://obvil.sorbonne-universite.site/corpus/apollinaire/apollinaire_paris-journal#apo1914-05-07A - Revue de la quinzaine du Mercure de France du 1er juin 1925, p. 533. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2019806.image.r=Bellenot.f262.hl - « La capitale inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité : Rabat fête ses 100 ans par les arts », par Alain Bouithy, le 22 octobre 2012, Libération, Maroc, 2012. https://www.libe.ma/La-capitale-inscrite-sur-la-liste-du-patrimoine-mondial-de-l-humanite-Rabat-fete-ses-100-ans-par-les-arts_a31706.html - Archives nationales, Base Arcade, Cote F/21/4171, Tableau « Vallée de Saverne », 1921. - Portail des collections des musées de France, Joconde. - http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_3=AUTR&VALUE_3=BELLENOT%20FELIX - Quotidien « Aujourd’hui le Maroc » du 21 mars 2015 et Hebdo « La vie Eco » du 27 mars 2015 sur l’exposition, le 19 mars 2015, de peintures à l’espace culturel de la Société Générale de Casablanca. - Akoun.com.