Utilisateur:GROUPE63A/Siegfried Richheimer


Richheimer Siegfried[1] est né le 27 septembre 1891 à Karlsruhe (Allemagne). Il est fils d'Odolf et d'Eugénie Richheimer. Le 6 juillet 1920 il épouse Hélene Wenbourger. C'est une victime de la Shoah dont les deux enfants (Lore et Werner) sont passés par "la Maison" de Nurieux-Volognat de Rachel Revoy[2].

Biographie

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Avant la Seconde Guerre mondiale

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Il a quitté l’école en 1904 à cause des problèmes de comportement. Après l’école il a fait un apprentissage dans le commerce. En 1911 il est appelé au service militaire. La guerre éclate en 1914. iI est affecté au front en France où il combat tout au long de la guerre de 1914 à 1918. Après la guerre, jusqu’en 1920, il est représentant général de plusieurs grandes entreprises. De 1920 à 1925, il commence à travailler dans une usine de parfums à Karlsruhe.

L’arrivée au pouvoir d’Hitler a rapidement entrainé des réductions drastiques des conditions de vie de la famille, des nombreux clients ne voulant plus acheter à un juif, il a perdu ses clients[1]. En 1938 il est arrêté et emmené au camp de concentration de Dachau[3]. Après sa libération de Dachau car il était ancien combattant de la Première Guerre mondiale, nous retrouvons Siegfried et sa famille dans la maison de leurs parents, avec la prise de conscience qu’ils n’avaient plus d’avenir en Allemagne.

La Seconde Guerre mondiale (1939-1945)

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Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate le 1er septembre 1939 et que la France entre en guerre le 3 septembre 1939, la ville de Karlsruhe est déclarée « Zone Rouge » car elle était proche de la France. A cause des enfants, la famille Richheimer se rend à Mahnheim le 11 septembre 1939 dans l’appartement du père d’Hélène Richheimer, mais six semaines plus tard, ils retournent à Karlsruhe[1].

Le 22 octobre 1940, toute la famille de Siegfried Richheimer est expulsée d'Allemagne et déportée dans une opération éclair au camp d'internement français de Gurs[4]. En effet, le régime de Vichy enferme les "indésirables" dans des conditions misérables. Les conditions d’hygiènes sont indescriptibles. Les internés ont faim et la mortalité est très importante, en particulier pour les personnes âgées et les enfants. En mars 1941, plusieurs centaines de prisonniers sont transférés au camp de Rivesaltes (près de Perpignan). Il s'agit principalement des familles avec enfants. Siegfried et sa famille sont donc transférés à Rivesaltes où les conditions de vie sont très difficiles aussi. En aout 1942, des militants des différentes organisations d’aide à l’enfant, notamment l’O.S.E. (Œuvre de Secours aux Enfants) et les Quakers[2] font sortir les enfants des camps. Ils leur fournissent un hébergement dans des foyers pour enfants, des orphelinats ou d’autres institutions dans l’espoir de les protéger.

Les enfants de Siegfried sauvés

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Lore (sa fille) et Werner (son fils) sont emmenés par les Quakers dans un lieu d'accueil à Vernet-les-Bains. Ils sont ensuite accueillis à Nurieux-Volognat dans l'Ain par Rachel Revoy. Ils sont ensuite récupérés par leur famille suisse et émigrent aux Etats-Unis en 1947[2].

Siegfried, une victime de la Shoah

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Le 23 août 1942, Siegfried et sa femme sont transférés de Rivesaltes au camp de transit de Drancy avant d'être déportés le 26 août 1942 vers Auschwitz en Pologne à bord du convoi numéro 24. Le transport comprenait 1002 personnes. 937 ont été gazées dès leur arrivée, 27 hommes et 36 femmes ont été sélectionnés et 24 ont survécu à la libération d’Auschwitz[2]. Siegfried et Hélène n'ont pas survécu. Bien que sauvés, leurs enfants Lore et Werner sont donc devenus orphelins à la suite de la Shoah.

Sources

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Références

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  1. a b et c (de) « Siegfried Richheimer Gedenkbuch für die Karlsruher Juden », sur karlsruhe.de (consulté le ).
  2. a b c et d Pierre-Jérôme Biscarat, « Travail de recherche originale sur la pouponnière de Mornay, dite "la Maison", tenue par Rachel Revoy dans l’Ain (1939-1944) », 2020
  3. (de) « 01010607 263 - dokumente mit namen ab reron, viktor », sur Arolsen Archives (consulté le ).
  4. Denis Peschanski, La France des camps – L’internement, 1938-1946, Paris, Gallimard, 456 p. ; Anne Grynberg, Les camps de la honte. Les internés juifs des camps français, 1939-1944, Paris, La Découverte-Poche, 1999, 410 p.

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