Utilisateur:GROUPE63A/Werner Richheimer

Werner Richheimer est un enfant juif allemand[1] durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), ayant connu les persécutions antisémites. Il est né le 8 octobre 1937 à Karlsruhe en Allemagne. Il est le fils de Siegfried et d’Hélène Richheimer et il a une grande sœur nommée Lore[2]. Durant la Seconde Guerre mondiale, il a traversé plusieurs camps d’internement français et est passé par la "Maison" de Nurieux-Volognat[3]dirigée par Rachel Revoy[4].

Histoire

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Durant la « nuit de cristal »en novembre 1938, Werner a été témoin des violences subies[Information douteuse] par les Juifs allemands à Karlsruhe. Le père de Werner a été arrêté et emmené dans le camp de concentration de Dachau puis a été libéré quelques mois après car c’était un ancien soldat de la Première Guerre mondiale[2].

En septembre 1939, Karlsruhe est déclarée en « Zone rouge »[5] car elle se trouvait dans le champ de vision de l’artillerie française. A cause de cela, la famille Richheimer a dû se déplacer dans la ville de Mannheim, puis est revenue à Karlsruhe.

Le 22 octobre 1940, toute la famille Richheimer est expulsée[2] au camp d'internement de Gurs en France, puis à celui de Rivesaltes[6] par la suite. Ces deux camps sont des camps d’internement français dont les conditions de vie sont très difficiles. Le 13 août 1942, une organisation de sauvetage d'origine américaine, les Quakers, ont réussi à libérer une vingtaine d’enfants sur mille du camp de Rivesaltes, dont Werner et Lore qui sont séparés de leurs parents[2]. C’est la dernière fois qu’ils voient leurs parents car ils sont tués plus tard dans le centre de mise à mort d'Auschwitz-Birkenau[4].

Les enfants Richheimer sont envoyés dans un foyer pour enfants à Vernet-les-Bains[2], un ancien hôtel près de la frontière espagnole. Les conditions de ce foyer sont mauvaises. Ce foyer ferme ses portes en décembre 1942[2]. Ainsi, les enfants Richheimer sont envoyés au foyer de Nurieux-Volognat dans l'Ain[7](appelé la "Pouponnière" après la guerre)[2]. Les conditions de vie ne sont pas fameuses et la nourriture manque. Mais les enfants sont en sécurité à la campagne.

La Croix Rouge a informé les membres de la famille que Werner et Lore ont été libérés des camps par les Quakers[2]. Ainsi, elle a fait des recherches pour retrouver Werner et Lore. Le 15 mai 1943, une femme est venue à Nurieux-Volognat pour emmener les enfants, et leur a fait traverser la frontière suisse avec des passeports suisses[2]. Ensuite, Werner et Lore ont été accueillis par une famille d’accueil en Suisse : la famille Rothschild. Le 4 janvier 1947, ils ont rejoint leur tante Gertrude aux Etats-Unis[2].

Werner a étudié la médecine dentaire et a obtenu son diplôme en 1962[8]. Il est devenu dentiste. Il s’est marié en 1960 et a eu deux filles et deux fils[9]. Il témoigne régulièrement de son passé auprès des jeunes.

Notes et références

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  1. (de) « gedenkbuch die für karlsruher juden »
  2. a b c d e f g h i et j « Siegfried Richheimer »
  3. (de) « Siegfried Richheimer »
  4. a et b Pierre-Jérôme Biscarat, « Travail de recherche originale sur la pouponnière de Mornay, dite "la Maison", tenue par Rachel Revoy dans l’Ain (1939-1944) », 2020
  5. (de) « Siegfried Richheimer Gedenkbuch für die Karlsruher Juden », sur karlsruhe.de (consulté le ).
  6. https://archives.cd66.fr/mdr/index.php/docnumViewer/calculHierarchieDocNum/377454/377286:377455:377460:377464:377454/768/1366
  7. courrier Inspecteur départementale d’hygiène au Préfet de l’Ain, le 3 mars 1941-(1228 W 191)
  8. https://www.lovewi.com/werner/
  9. (en) « Werner Richheimer, Light #54 », sur OrLanu (consulté le ).

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