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Le personnage "Nègmaron" modifier

Ce personnage historique rappelle l'époque de l'esclavage, et symbolise l'esclave qui s'est libéré en s'enfuyant dans la forêt[1].

Histoire modifier

L'histoire de l'esclavage en Guyane française commence en 1656 et s'achève en 1848[2]. Le 27 avril 1848, l'esclavage est aboli en France et dans ses colonies, mais certains esclaves n'ont pas attendu cette date pour se libérer de l'esclavage. Leur histoire est celle des " maron". Le terme "maron" vient de l'espagnol cimarron qui désigne l'animal domestique qui retourne à l'état sauvage. Le terme de "maron" en créole guyanais signifie fuir. Les "maron", ceux qui "maronnent", ce sont ceux qui ont quitté " l'habitation " pour s'installer dans la forêt. "Noir maron" est un vocable utilisé à partir des années 1980 en Guyane française pour désigner les marons du Suriname. Le personnage de "Nègmaron" c'est la représentation de la résistance de l'esclave, de sa révolte pour l'accession vers la liberté.

Rôle modifier

Les " Nègmaron " agissaient alors le plus souvent en groupe. Pendant le carnaval, ils tiennent le rôle de police de carnaval. Ils font régner l'ordre en bandes organisées. Ils assurent l'ordre pour le passage des groupes de Touloulous masqués. Ils ne marchent pas, ils courent. Ils ne parlent pas, ils crient. Leur visage a des traits grossiers. Il est sale, et salissant. Le "Nègmaron" est un personnage laid, en marge de la société, devant lequel il faut impérativement fuir.

Description modifier

Le "Nègmaron" est quasiment nu. Il porte un bandeau autour de la tête et un kalembé ( pagne masculin " businengé"), tous deux de couleur rouge. Un mélange d'huile et de suie permettent d'obtenir la teinture noire qui recouvre entièrement le corps du personnage. Pour augmenter le contraste, il tient dans la bouche un awara, fruit de palmiers oléagineux, de couleur orangée[1] ou du roucou [3].

  1. a et b Musée des cultures et du patrimoine guyanais, « Vaval pa kité nou », Exposition,‎ février 2022/février 2023
  2. Marie Polderman, L’esclavage en Guyane française sous l’Ancien. Régime : sources, repères et éléments d’analyse. Quelques aspects du champ de la question, Paris, Karthala, (lire en ligne), p. 53-66
  3. Maryse Sauphanor, Carnaval traditionnel guyanais, Cayenne, CDDP, , 48 p. (ISBN 2-908931-23-0 et 978-2-908931-23-5, OCLC 47778812)