Utilisateur:GrandBout/Edouard Lavergne

Édouard Lavergne (1925-1993), né à Mayrac à la ferme du château, ordonné prêtre en 1949, à l'exception de quatre années au collège de Bourg-la-Reine, il a fait toute sa carrière dans le diocèse de Cahors où il a alterné des charges d'enseignant et de pastorale paroissiale. De 1988 à 1993, il est chapelain des sanctuaires de Rocamadour où il donne toute la mesure de son rayonnement spirituel. Au retour d'un voyage au sein des communautés religieuses de Côte d'Ivoire et de Guinée, il disparaît brutalement d'une fièvre dite pernicieuse laissant dans son village comme dans son diocèse le souvenir d'un homme de Dieu profondément attaché à remettre l'homme debout dans toute sa dignité1. ↑ Marcel Lherm et Jean Gauzin, Édouard Lavergne, prêtre 1925-1993, t. numéro spécial : Revue religieuse du Diocèse de Cahors, Cahors, Michel Dhiver, juin 1993, 32 p.

Projet pour reprise de la section Toponyme de Mayrac

Attestations anciennes modifier

· Mayracum cité en 937 (se rapporte possiblement vers 930)[1].

· Mairas en 1241[2].

· Mayraco en 1361[3].

· Maires en 1715 [2]

· Meyrac en 1898 ref 17 G Lacoste

Étymologie modifier

Toponyme médiéval en -acum (élément issu du gaulois -acon, lui-même du celtique commun *-āko-) qui localise[Note 1].

L’identification du premier élément ne fait pas l’unanimité parmi les spécialistes. En résumé, du plus ancien au plus récent on retient.

· Jean-Baptiste Champeval de Vyers (1847-1915)[6] pense que le nom dérive de Maisiracum pour un lieu abondant en bois.

· François-Maurice Lacoste (1851-1924)[7] pense que Mayraco désigne le lieu de la villa de la mayre (mère, du latin Mater).

· Albert Dauzat (1877-1955) dans son célèbre La toponymie française[8] s'en tient à Marius tandis que quelques années plus tard dans son Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France[9] il évoque Matrona déesse-mère de l'eau, appliqué le plus souvent à la source d'une rivière. Cette hypothèse paraît plus acceptable pour des toponymes contigus de la commune de Mayrac comme Meyronne ou Mayronne (commune de Saint-Sozy) qui sont pourvus de sources et cours d'eau mais semble peu crédible pour Mayrac dont l’hydrologie est très pauvre.

· Michel Roblin (1910-1998)[5] invite à considérer l'anthroponyme Matrius, la déesse Materna, ou le terme rural materia, (bois de construction, futaie).

· Ernest Nègre (1907-2000) [10] rappelle l'ensemble des hypothèses émises par ses prédécesseurs (Matrona ou Matras comme déesse-mère de l’eau, maseiro comme masure ou grange proche de la ferme, Matrinius ou Marius comme nom de personne) mais au paragraphe 7255 (pages 472-473) pour Mayraco il s'en tient préférentiellement à l'anthroponyme romain de Marius.

· Gaston Bazalgues (1938-)[11], profitant des travaux de Nègre, s'en tient à l'anthroponyme Marius ou Matrius.

Pour mémoire en occitan la graphie est Mairac[12].

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Ernest Nègre (1907-2000) considère que ce suffixe a principalement été ajouté à des noms de personnes ou de divinité et a, parfois seulement, été ajouté à des noms communs[4], en cela il s’oppose à Michel Roblin (1910-1998) qui rejette l'idée selon laquelle les toponymes avec ce suffixe sont principalement formés à partir des noms de propriétaires ou personnages, mais qu'il faut aussi considérer l'apport de noms communs de relief, paysage, etc.[5].

Références modifier

  1. (ln) Etienne Baluze, Historiae Tutelensis, vol. Libri tres, Paris, , 922 p. (lire en ligne), p. 333-339.
  2. a et b (ln) Denis de Sainte-Marthe, Gallia Christiana, in provincias ecclesisticas distributa qua series et historia, t. 1, Paris, Jean-Baptiste Coignard, (lire en ligne), p. 187.
  3. Edmond Albe (Abbé), « Titres et documents concernant le Limousin et le Quercy du temps des Papes d’Avignon d’après les archives du Vatican : Les comptes de Jean de Cavagnac. L’exercice du droit de dépouille sur les bines d’un évêque de Tulle », Bulletin de la Société scientifique historique et archéologique de la Corrèze,‎ , p. 276 (lire en ligne).
  4. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 1 : Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève, libr. Droz, , 704 p. (ISBN 978-2-600-02883-7), p. 163, 199.
  5. a et b Michel Roblin, Histoire du peuplement et de l'habitat en France aux époques anciennes. In : Annuaire 1977-1978 de l'École pratique des hautes études, Paris, Sorbonne, , 1363 p. (ISBN 978-2-600-05337-2), p. 447-454.
  6. Jean-Baptiste Champeval de Vyers, Figeac et ses institutions religieuses avec un état des fiefs du Haut-Quercy, Cahors, Laytou, , 224 p., p. 187-188.
  7. Abbé François-Maurice Lacoste, Origine des noms de lieux quercynois : recherches sur l'origine des noms de lieux du Quercy, études linguistiques et historiques, Cahors, Quercy-recherche, , 479 p. (ISBN 2-902422-60-1), p. 337
    Édition posthume l'auteur étant mort en 1924.
  8. Albert Dauzat, La toponymie française : Nouvelle édition revue, Paris, Payot, , 2e éd., 335 p., paragraphe 375.
  9. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, , 2e éd., p. 437.
  10. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 1 : Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève, libr. Droz, , 704 p. (ISBN 978-2-600-02883-7), p. 120-161-472-473-1413.
  11. Gaston Bazalgues et Jacqueline Marty-Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy : Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 133 p. (ISBN 9782910540166, OCLC 219575343, BNF 40220401), p. 116.
  12. (oc) Patrick Poujade alias Patrici Pojada, Repertòri toponimic de las comunas de la region Miègjorn-Pirenèus, Carbonne, Nouvelles Éditions Loubatières, , 136 p. (ISBN 978-2-86266-573-3).